Bonjour Fergus,
Je poste ma réponse ici car l’ordi plante quand je fais « réagir à ce message ».
Je crois même que le comportement des profs a un
effet essentiel sur la motivation des élèves. Beaucoup d’élèves
prennent une matière en grippe uniquement parce qu’ils détestent le
prof qui l’enseigne. Ca peut être n’importe quelle matière, les maths,
les langues... je crois même qu’aucune matière n’est austère en elle
même, elle le devient pour certains et pas pour d’autres. Il faut avoir
une sacré maturité quand on est un ado de 15 ou 16 ans pour passer au
dessus de ça et continuer à travailler quand on va à un cours à
reculons.
Au niveau du système anglais, s’il n’a pas été modifié récemment, il
faut trois « bacs » (ils appellent ça des « A levels ») pour être diplômé
du secondaire et obtenir son visa d’entrée dans l’enseignement
supérieur. On choisit donc ceux qui correspondent aux études qu’on
souhaite poursuivre, mais rien n’empêche de continuer à alimenter sa
culture générale par ailleurs (par un tronc commun, par exemple, c’est
en effet une bonne idée), c’est juste qu’on a (au minimum) trois
examens à passer. Comme ça, si on rate un des bacs, on ne repasse que
celui là, et si l’année suivante on change d’avis, ce qui peut toujours
arriver, on passe d’autres bacs, et on se réoriente ensuite. Le rêve...
Ca, plus un système d’autogestion par les élèves eux mêmes (comme c’est
expérimenté dans un établissement, le lycée autogéré) , je suis peut
être utopiste de penser ça, mais je suis persuadée que c’est la
réussite assurée.
Il y a des lycéens français qui se découragent après avoir raté leur
bac, (ou parce qu’ils ont été orientés contre leur volonté vers des
filières qu’ils ne souhaitaient pas intégrer). Ils n’ont pas envie
d’être obligé de tout repasser, c’est compréhensible car c’est un
stress énorme !
Je suis tout à fait d’accord avec vous sur les diplomes supplémentaires
qu’on demande aux instits. J’étais abasourdie quand j’ai entendu ça.
Ils n’ont vraiment rien compris, alors ? Il faudrait absolument que les
personnes qui élaborent les lois sur l’éducation aillent passer
quelques jours dans une classe de primaire, « sur le terrain » selon
l’expression qu’ils affectionnent, pour se rendre compte par eux mêmes
de ce qu’est la réalité du métier d’instituteur, et que ce n’est pas en
effet parce qu’on est bardé de diplômes qu’on fait progresser les
élèves en difficulté, qu’on arrive à trouver les petits trucs pour
motiver les élèves ou, pour les profs du secondaire, qu’on sait faire
passer sa passion pour sa matière. Quand ils auront passé une semaine
dans le bain, là peut être ils comprendront