Bien sur que l’information est filtrée et surveillée en Iran, pays où la doctrine islamique est présente dans l’intitulé de son régime. Qu’y a-t-il d’étonnant à cela ? C’était déjà le cas il y a dix ans - et pire encore -, et alors cela ne dérangeait personne. L’important serait d’analyser le changement de ligne qui s’oppère petit à petit dans la censure. Cette dernière se trouve petit à petit réorientée contre les mondialistes, fussent-ils des conservateurs bon teint comme Rafsandjani et ses partisans, et plus seulement contre les « hérétiques » et les opposants au régime.
La République Islamique d’Iran change, et ce à l’initiative du président Ahmadinedjad, et c’est bien plus intéressant à constater que l’existence d’une censure d’état qui s’éxerce depuis la naissance de ce régime, sans parler de celui qui a précédé.
Sinon, ne pas oublier comme l’ont souligné certains autres commentaires que nous disposons en France d’une méthode de censure particulièrement rodée, faite de l’existence d’une structure de censure officielle (le CSA), de la réunion entre les mains d’une dizaine de grands groupes industriels et financiers de l’éssentiel de la presse nationale et locale et de l’auto-censure promue au rang de ligne éditoriale par défaut, et que donc à ce titre nous n’avons que peu de choses à envier à l’Iran, juste la chance d’avoir (encore) un régime qui ne se réclame officiellement pas d’une vision du monde religieuse ou idéologique.