L’Iran et l’information
Pour comprendre la relation que l’Iran entretient avec l’information, il convient d’introduire le Ministère des Renseignements et de la Sécurité nationale iranien, car ses actions agissent directement sur l’accès à l’information.
Chargé de la sécurité de la République islamique, il contrôle ainsi l’information et censure celles qui seraient immorales, contraires à l’islam et dangereuses pour la sécurité de la république islamique. Il a également un rôle de « désinformation ». La crise politique que subit le régime, et la rupture du peuple face à celui-ci, l’oblige à renforcer la censure sur Internet et les Télécommunications.
Abdolsamad Khoramabadi, conseiller du procureur général de Téhéran, a affirmé que cinq millions de sites web auraient été bloqués en 2008, jugés immoraux, antisociaux, altérant l’identité religieuse. Pourtant, l’ancienne Perse est restée une terre d’intellectuels, qui s’exprime et qui se bat pour ses idées. L’Iran compte ainsi parmi les blogosphères les plus riches et les plus variées du monde, allant de la poésie perse au blog de résistance, et dénombre plus de 100 000 blogueurs.
Placé sous l’autorité directe du VEVAK, le Data Communication Company of Iran (DCI), le seul opérateur public d’Iran et détenant le monopôle absolu sur les télécommunications, a la main mise sur Internet, la téléphonie mobile, etc... Particulièrement craintif d’Internet, il ne met pas en œuvre des axes de développement d’infrastructures, ce qui pourrait potentiellement causer un retard à l’Iran. C’est d’ailleurs un choix délibéré de la part des autorités de plafonner les débits de connexion à 128 ko/s dans le but de décourager les internautes par la lenteur d’affichage.
Comment s’opère ce contrôle ?
Tout d’abord, par les pare-feux et les filtres. En Iran, les pare-feux interdisent les activités malveillantes provenant de l’extérieur. Leur autre fonction est de surveiller les « ports » utilisés. Ces ports sont détournés ou bloqués. Concernant les filtres, ils sont utilisés comme les "passeports" Internet. Le trafic des données de l’extérieur passe par le système de filtre sur le serveur filtre, et l’accès au site web est autorisé ou non.
Cependant, contourner la censure est apparemment possible. Pendant les élections, Twitter a ainsi permis de faire circuler des adresses de filtres publics non contrôlés et même des tutoriaux pour transformer son ordinateur personnel en filtre
Pour contrer ces déviances, les gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, ont dernièrement créé un comité ad hoc composée de 12 personnes pour lutter contre ce qu’ils considèrent comme délit sur internet.
Pour en savoir plus, l’intégralité de l’article est disponible sur vigie.icomtec-pro.fr
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