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Commentaire de Paul Villach

sur Albert Camus contre la peste des « féroces philanthropes »


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Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2010 17:40

@ Fergus et Zen

Je suis moins sévère que vous.
J’ai regardé aussi hier le téléfilm, “Camus”, et il m’a intéressé. J’ai trouvé d’abord beaucoup de justesse dans le jeu des acteurs et un bel effort pour livrer de Camus une image contraire à l’image académique donnée par la scolastique : voyez le pitoyable article de BHL dans le Monde. Comme si la question est de savoir si Camus est un philosophe ou non, et si oui quel genre de philosophe !

L’évocation de la tuberculose est bien présente.
Je n’avais pas soupçonné, en revanche, la tragédie de couple que Camus et son épouse Francine avait vécue. Je savais que Camus était un séducteur, voire un coureur, mais j’ignorais que la tragédie de Francine Camus était allée jusqu’au suicide manqué.

Voyez d’ailleurs le terrible hasard, à en croire le téléfilm : c’est elle qui conseille à son mari de remonter de Lourmarin à Paris en voiture avec son amie, Michel Gallimard et son épouse. Il serait remonté en train avec elle ...
J’ignorais que lui-même avait connu une profonde dépression après le Nobel et qu’il avait été tenté par le suicide. Terrible !

Mais c’est la vie privée de Camus qui, je pense, ne doit pas interférer avec ses positions publiques, même s’il est difficile de s’y tenir. Je comprends mieux, par exemple, certains épisodes de “La Chute”, comme celui qui est central, le suicide d’une jeune femme se jetant du Pont Royal dans la Seine, une nuit que le héros, Jean-Baptiste Clamence, revient de chez une de ses amies  : il reste paralysé, ne dit rien, ne fait rien et rentre chez lui... Il ne s’en remettra pas.  Paul Villach


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