Guerre Et Mondialisation - A Qui Profite Le 11 Septembre ?
Une guerre trop vite déclarée contre des ennemis trop
vite identifiés ? Quelques heures après les attentats du 11 septembre,
l’administration Bush déclare ouvertes les hostilités contre le
terrorisme, Ben Laden, l’Afghanistan, l’islam politique... À croire que
cette date a servi de prétexte inespéré aux ambitions et aux nécessités
de la politique américaine. Remontant aux origines de la présence des
services secrets américains en Asie centrale depuis la Seconde Guerre
mondiale, Michel Chossudovsky dénonce le chantage de l’administration
républicaine aux talibans, à la veille du 11 septembre. Devant les
résistances afghanes aux offres de la société pétrolière Unocal,
l’ultimatum américain est le suivant : Soit vous recevez un tapis d’or,
soit vous recevez un tapis de bombes ! Dès après l’effondrement des
Twin Towers, la riposte est semée d’étonnantes coïncidences qui
semblent favoriser les consortiums pétroliers américains : menée par un
ancien consultant d’Unocal envoyé spécial par George Bush, la traque
des terroristes en Asie centrale rend bientôt possible l’ouverture d’un
pipeline qui traverse l’Afghanistan et permet la découverte de nouveaux
gisements pétrolifères... Peut-on encore croire tout à fait que la CIA
et les républicains ont été totalement surpris par ces attaques ?
Peut-on encore croire à la légitimité - et qui plus est, à la légalité
- de la guerre américaine en Afghanistan ? Une référence essentielle
pour comprendre les conditions et les conséquences du 11 septembre par
un spécialiste international qui nous alerte sur l’urgence du
désarmement de la planète et de l’émergence de dissidences.
A propos de l’auteur :
Michel Chossudovsky est professeur d’économie politique à L’université
d’Ottawa. Il a longtemps travaillé comme consultant pour de nombreuses
organisations internationales dont, entre autres, le Programme des
Nations unies pour le développement (PNUD), le Bureau international du
travail (BIT) ou l’Observatoire géopolitique des drogues. Il collabore
régulièrement au Monde diplomatique.