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Commentaire de french_car

sur Le PS sous une burqa de contradiction, de malhonnêteté et d'imposture


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french_car 8 janvier 2010 15:45

Un peu naïf Docdory : la particularité de la mafia chinoise c’est qu’elle ne sort pas de sa propre communauté.

« Têtes de serpent ». Les Triades, ces mafias sévissant à Hongkong, Macao ou Los Angeles, n’ont vraisemblablement pas infiltré les bandes qui, peu à peu, se font une place au soleil des Chinatowns franciliens, estiment les policiers. Question d’origine. La grande majorité des émigrés chinois sont en effet des Wenzhou, du nom de la ville principale de la province du Zhejiang. « Rien ne me laisse supposer l’implication de groupes avec une structure pyramidale comme les Triades », assure un responsable de la 12e section des Renseignements généraux de la préfecture de police, spécialisée dans l’immigration. Avis partagé par tous ceux qui ont affaire à ce milieu. « Il existe, certes, des groupes structurés, dont le sommet est au Zhejiang. Ces hommes, qu’on appelle « têtes de serpent », ont souvent été expulsés de France et connaissent les failles de notre système. Ici, en Europe ­ la France n’étant pour eux qu’une région ­, ils disposent de groupes mobiles », explique Jeffrey Schkinazi. Pour cet avocat parisien, qui connaît bien les Wenzhou, « la quasi-totalité » de l’activité délictueuse est en rapport avec l’immigration.

La filière s’occupe de tout. Les candidats sont recrutés par dazibaos, affichettes collées sur les cabines téléphoniques près des lycées ou dans les gargotes des quartiers populaires de Wenzhou. « Voyage en Europe, visa assuré. » Le client paie cash ou signe une reconnaissance de dette. Parfois, le voyage est payé en France, par un parent déjà installé. La prise en charge est alors totale : transport, déguisement en homme d’affaires, réception à Roissy, planque à Paris ou dans la proche banlieue. Enfin, livraison au patron d’un atelier de confection de Montreuil, ou à un restaurateur faisant fabriquer ses raviolis aux crevettes à la tonne dans les caves de pavillons d’Aubervilliers.

Pour les « canards » ­ ouvriers, paysans ou lycéens engoncés dans leur costume de faux homme d’affaires ­, c’est à Roissy que le danger commence. Sport favori des bandes : piquer les « canards » des autres bandes. A leur descente d’avion, les businessmen déguisés, totalement paumés, seuls ou en petits groupes, se repèrent facilement. Un Chinois s’approche : « On t’attendait, suis-nous. » En fait, il appartient à un groupe concurrent. Ainsi Lu, 16 ans, a été enlevée avec trois autres « canards », qui, eux, ont réussi à s’enfuir. Elle a été conduite à Bobigny. Cas exceptionnel, son père, commerçant parisien, a prévenu la police. « Comme les autres, il marchandait la rançon. Ces négociations nous ont permis de remonter jusqu’à l’appartement de Bobigny », raconte un enquêteur de la 2e DPJ. Dans une des chambres, tremblaient six autres clandestins.


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