Effectivement le taylorisme des tâches administrative est un fantasme que les managers et concepteurs de logiciel aimeraient bien voir appliquer.
Mais on se heurte à tous les petits problèmes quotidiens qui mettent un grain de sable et bloquent toute une procédure.
On se heurte aussi à la manière dont les agents appréhendent l’outil informatique et s’en servent.
On se heurte, et ça tout le monde l’a légèrement remarqué, à ce que le logiciel installé ne correspond que très rarement aux attentes et est livré avec une ergonomie épouvantable qui ne sert absolument pas la pratique et la productivité, bien au contraire.
Quand enfin ils ne sont livrés qu’avec une petite partie des fonctionnalités installées et opérationnelles, livrées en patchs au compte goute des mois et des années après.
On se heurtera toujours à cette partie des agents définitivement allergiques à l’informatique et pour qui se servir d’une souris est un exploit. Celui là ne pas lui demander un raccourcis clavier, ni une astuce logicielle que la collègue doit faire à sa place après des appels au secours.
Je travaille comme technicien de base dans un service informatique. Et quand quelqu’un vous dit au téléphone « ma douchette ne marche plus quand je suis de l’autre coté de l’ordinateur » et qu’il faut comprendre que son scanner à main ne fonctionne plus dans sa session bureautique et que ce genre d’énergumène forme grosso modo un bon tiers des utilisateurs, on sait que jamais l’informatique ne sera une aide pour ces gens là.
Tout ceci rend définitivement utopique toute idée d’automatisation et de simplification des taches administratives par l’informatique.
Quand de l’utilisateur cela va de celle qui se sert depuis 20 ans de son logiciel et qui est en panique quand il faut en utiliser une autre version os graphique, à celle pour qui mettre plusieurs documents en multifenetres est la découverte du siècle, il faudra encore quelques générations pour y arriver.
Mais pour y arriver il faudra aussi que les programmeur se mettent un jour à concevoir des logiciels qui répondent vraiment au besoin de l’utilisateur et dont l’ergonomie n’est pas une horreur antiproductive qui ralentit la tâche au lieu de la rendre pratique et utilisable.
Quand les programmeurs nous larguent une chose qui demande une procédure de check liste de 747 pour changer un rendez vous de patient, autant revenir au papier.
Tout ceci rend définitivement utopique toute idée d’automatisation et
de simplification des taches administratives par l’informatique.