@Monica
Les orientalistes ont façonné l’image de l’arabe à travers les siècles,ça a fini par imprégner l’inconscient collectif,votre petit périmètre mental,votre provincialisme d’esprit vous conforte dans vos certitudes, vos jugements,vos croyances imbéciles en la supériorité de vos systèmes de valeurs applicables en tout moment et en tout lieu,aller lire autre chose que la littérature de supermarché qui nous submerge madame !
L’Orientalisme, l’Orient créé par l’occident (Broché)Lorsque l’on se mêle d’écrire sur le voyage, ou de raconter sa vision
de l’étranger, faudrait-il relire l’ouvrage de l’universitaire
palestinien Edward Saïd. Le portrait que nous prétendons dessiner de
l’Autre, n’est en effet généralement qu’une plaisante caricature, voire
la triste apologie de notre propre image. La lecture de Saïd aide alors
à ne pas raconter trop de sottises… Dans son livre, Saïd étudie
l’orientalisme comme type de discours que notre société a tenu (et
tient encore), sur l’autre autant que sur elle-même. Certes, il s’agit
de ceux qui portent sur l’homme du Proche et du Moyen-Orient, musulman
et arabe. Mais la pertinence de la méthode a fini par constituer la
matrice de ce genre d’étude. Or cette histoire du discours sur l’Autre
est proprement édifiante : sa différence lui fut toujours refusée. De
l’orientalisme universitaire à celui de l’imaginaire, un seul mot
d’ordre : taire l’Autre. Même « positivement », son modèle aura été celui
de l’homme blanc de Kipling. Etre blanc, depuis lors, n’est pas autre
chose que d’entrer dans un processus d’auto-confirmation. Il nous
revient donc « naturellement » de définir l’humanité non blanche, de la
penser, de la conter. Le style caractéristique des experts en Orient ne
se retrouve-t-il pas jusque dans nos soirées diapos ? Dans cette
rhétorique de jugements définitifs faisant suite à d’éblouissantes
descriptions narratives…—
Joël Jégouzo—