Si les Français savent qui ils sont, ils sont invités à le dire car effectivement personne ne le dira pour eux
Mais cette question relative à l’identité nationale, si justifiée soit-elle, dans la mesure où l’on peut y entendre le désir de renouveler un pacte en l’occurrence républicain mis à mal ces trente ou quarante dernières années, est passionnante à observer comme on observerait un écran géant sur lequel seraient projetés des dessins d’enfants.
Le temps des nations existe-t-il encore ou est-il révolu ? Après celui des empires disparus (nul besoin de remonter jusqu’à Rome, l’histoire du XXe siècle en comporte son lot jusqu’en 1989), étant donné l’atomisation des identités vers le plus petit dénominateur commun ? Et non, comme on le prétend caricaturalement, vers un empire mondial fantasmé plus que réel ?
Qui peut répondre ? Moi, je ne sais pas.
Ce que je sais, c’est que ce débat me bouleverse, m’interpelle, m’oblige à penser et à tenir compte des pensées de mes voisins.
Ce que je sais, c’est qu’un très bel écrit de Pierre Jourde sur ce thème, suivi d’une discussion non moins émouvante et passionnante, a été ici, sur AV, raillé, piétiné, massacré. Qui pourtant...