@PtitSuisse
Je crois qu’il y a un malentendu sur ma question.
Vous me donnez une liste d’articles qui montrent des corrélations entre des phénomènes biologiques divers et variés et les variations de températures.
Vous m’en avez donné 8, il n’y aurait aucune difficulté à en trouver 1000.
On sait bien qu’à introduire tout et n’importe quoi dans des ordinateurs, et en secouant bien, il tombe en pluie des corrélations qui montrent tout, et aussi son contraire. N’est publiable - et publié - que ce qui va dans le sens de l’orthodoxie dominante.
En particulier, dès lors qu’on met deux séries temporelles quelconques face à face, on obtiendra toujours soit une corrélation positive, soit une corrélation négative. Il suffit de ne pas être trop regardant sur la valeur du « coefficient de corrélation » pour avoir trouvé un « résultat ».
Des événements récents (cf Mann, Briffa et consorts) ont montré que, pour obtenir le résultat voulu, les « scientifiques » ne sont pas toujours étouffés par les scrupules, et la sélection idoine des données permet souvent de donner au destin statistique le petit coup de pouce qui permet de passer à la postérité. Le fait que l’article soit « peer-reviewed » n’est aucunement une garantie car le ’reviewer« , par définition, n’est pas mis au courant de la sélection.
Par ailleurs, même lorsque la »corrélation« est réelle, on est très loin d’avoir démontré une causalité. Les poubelles de l’histoire des statistiques débordent de ces »corrélations fallacieuses« ( »spurious correlations« ) qui exhibent des relations complètement »abracadabrantesques« entre des phénomènes qui n’ont, bien entendu entre eux aucun rapport de causalité.
J’ai moi-même démontré récemment -sans rire - que le réchauffement climatique est la cause de l’accroissement de puissance des micro-processeurs. La corrélation est de 0,97, mais j’ai jugé que c’était un peu léger pour être soumis à une revue scientifique.
Joanne Nova, l’excellente auteure du »skeptic handbook", a, elle étabi - sans rire - que la vraie cause du réchauffement climatique est le prix de timbre aux USA.
Je n’ai donc pas la clef de mon mystère : comment se fait-il que des organismes vivants souffrent d’une variation anuelle 6000 fois plus faible que celle qu’ils subissent quotidiennement ?