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Commentaire de Thierry LEITZ

sur Subvention de la presse en ligne : trahisons, hypocrisie et mépris de l'indépendance


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Thierry LEITZ 10 janvier 2010 22:10

Je pense aussi qu’il ne devrait pas y avoir de subvention.. du tout.

Si une entreprise ne parvient pas à boucler son budget avec ses clients, elle doit revoir son modèle économique.

La perfusion des activités médiatiques est en soi un risque pour leur indépendance, que cette subvention soit publique ou privée. La situation française est carricaturale de cette subordination sournoise des médias aux lobbys industrialo-militaires...

Maintenant, ces 3 sites web qui ont accepté de l’argent public (Rue89, Mediapart et Slate) peuvent considérer que cet argent vient du public et qu’ils ne doivent rien au pouvoir en place car l’argent public vient du peuple quelque soit le pouvoir en place, et que cet argent contribue à faire fonctionner des entreprise ayant vocation informer ledit peuple, point barre.

L’autre problème, c’est que la production d’infos fiables (journalisme d’invest.) coûte cher, dure longtemps, requiert du courage et que ces coûts ne sont pas forcément couverts par l’audience (de surcroit non génératrice de cash-flow sur le web), ce qui légitime une aide publique.

Médiapart est pour le moins en confrontation avec l’Etat UMP, est-ce cela va rester ou y aura-t-il des inflexions dans la ligne éditoriale ? Ce sera intéressant à observer. Et puis, 200 K€ pour 1 an, c’est peu. Un plat de lentilles.

En tout cas, c’est bien les conditions d’attribution de la subvention qui sont le coeur du sujet, et celles de leur maintien ou non par la suite où des pressions pourraient apparaître, ce qui constituerait un TEST de l’indépendance de fait des médias bénéficiaire des subventions.

En résumé : une subvention publique ? Ok, mais ne foutez pas le nez dans notre job ; ne demandez rien en retour car cet argent est celui des français, pas le votre (n’est-ce pas Mr le Président). C’est pour Eux qu’on bosse pas pour vous.

Il faudrait qu’on les entendent tenir ce langage et s’y conformer avec constance.


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