Merci pour votre article, bien écrit et bien argumenté.
Je me permets juste deux petites remarques pour préciser ce qui ne l’est jamais dans les articles des journaux « institutionnels » :
- L’Anpe est dans une logique de placement et elle a un peu plus de trois millions de personnes en charge (toutes catégories de chômage confondues). L’Unedic est dans une logique économique et elle se préoccuppe d’un peu plus de la moitié de ces personnes... celles qui touchent des allocations.
C’est à dire que lorsque l’Unedic affirme sous-traiter au privé des personnes présentant un « risque de chômage de longue durée »... c’est faux.. Ces ALLOCATAIRES présentent pour elle un « risque d’indemnisation de longue durée » ! Ce qui intéresse l’Unedic est juste de stopper l’indemnisation, et quand ils parlent d’écomonies réalisées, c’est en calculant que les 23 mois auquel l’allocataire a droit auraient tous été consommés... ce qui est rarement le cas.
L’Anpe, outre qu’elle gère de 130 à 180 dossiers par agent (contre 60 à 80 au privé), s’occupe de TOUS les chômeurs, avec ou sans allocations... comparaisons faussées, donc.
- Seconde remarque, M. Tauzin, le DG d’Ingéus France et grand bénéficiaire du pactole, était auparavant en charge... des Assedic de Haute-Normandie ! C’est à dire qu’il a mis en place la sous-traitance à prix d’or sur Rouen jusqu’en décembre 2004, puis il est passé de l’autre côté de la barrière pour ramasser la mise. Vous avez dit « conflit d’intérêts » ? Et le pire, c’est qu’il ne s’en cache pas, voir l’article ci-dessous
http://www.cadremploi.fr/emploi/interview?itwId=32987211