@ Thomas Guénolé
Vous semblez vous étonner du fait que nombre de réactions à vos articles soient franchement hostiles.
Vous devriez comprendre que, au vu des derniers développements tout à fait alarmants de cette crise - brillamment relatés par Michel Santi (entre autres) ici-même, votre surenchère techniciste puisse apparaître à beaucoup comme peu pertinente.
Pour le dire autrement, il ne faut pas chercher à voir de l’anti-intellectualisme dans le fait que nous vous jugions complètement à côté de la plaque.
Certes, votre initiative semble désintéressée et pleine de bonnes intentions mais votre ton de maître d’école - je ne dis pas condescendant - ne peut que vous exposer à de féroces sarcasmes si votre « éclairage » n’apporte aucune plus-value par rapport aux explications lumineuses de nos « experts » auto-proclamés (Cohen, Marseille, etc).
Aussi, je ne résiste pas à reproduire ici ce que vous écriviez en août 2007 :
==> "Je n’ai rien contre les intervenants qui prophétisent l’écroulement du
capitalisme financier : dès lors qu’elles sont argumentées, leurs
opinions sont par définition respectables.«
[...]
»Je voudrais donc simplement leur signaler trois choses : il y a une différence fondamentale entre souhaiter l’écroulement du
capitalisme financier parce qu’on en désapprouve les fondements, et
démontrer qu’effectivement la crise actuelle est le début d’un
écroulement ; or à ce jour, aucun des éléments de la crise financière
actuelle ne permet de pronostiquer objectivement un « krach » de grande
ampleur ; intellectuellement, on ne peut mélanger deux choses qui n’ont
rien à voir (par exemple la crise financière actuelle et la guerre en
Irak) que si l’on démontre logiquement qu’il y a un lien entre ces deux
choses ;
il est parfaitement possible d’être en profond désaccord avec les
intervenants qui pronostiquent l’écroulement du capitalisme financier,
sans être pour autant un intoxiqué par telle ou telle propagande ou un
suppôt de Satan. «
Inutile de préciser à quel point la suite des évènements s’est chargée de remettre à leur place vos certitudes »objectives"...
Cela étant, vous étiez loin d’être le seul à n’avoir rien vu venir mais il serait dommage (fin c’est pour vous, moi je m’en fous après tout) que vous persistiez à ce point dans le déni de réalité.
Cordialement.
LT