Je n’ai rien exagéré, juste omis une référence philosophique. Et puis soyons fou, carrément un copié collé sur le visage. Source, Wikipédia
« Dire l’humain de l’homme », proposer une éthique de l’éthique, une
philosophie première du sujet en tant qu’il est d’emblée sujet éthique.
Levinas pense le rapport à l’autre comme l’infini dont le « visage »,
dans sa nudité, est la trace. Le « visage » est une chose devenue
concept : c’est ce qui vient oblitérer toute définition de l’Autre,
toute finitisation. Ici, il faut voir que l’Autre n’est authentiquement
autre que s’il n’est pas que ce qu’il est, s’il déborde sa définition
dans l’être (cf. le genre de l’autre platonicien). Inversement,
l’impossibilité de définir l’Autre le ramène à l’indéfini, au
débordant, à l’infini au sens de Levinas. Ainsi le « visage »
lévinassien ne se ramène pas au visage physique, même s’il part
(phénoménologiquement)de là.
Pour Levinas, rencontrer l’Autre c’est avoir l’idée de l’infini telle que la définit Descartes,
c’est-à-dire (par définition) avoir la pensée de ce que l’on ne peut
pas penser, avoir l’idée de ce dont on peut pas avoir idée, de désirer
ce qui ne pourra jamais combler mon désir (car le rapport à l’Autre est
désir et bonté). D’où cette étrange phrase de la première section de Totalité et Infini : « Le Désir métaphysique de l’absolument Autre est satisfait dans la mesure où il ne l’est pas. »
« Dé-visager » quelqu’un, c’est détruire son visage en le
décomposant, en le réduisant à un ensemble de qualités sensibles. Pour
Levinas, le visage est nu, sans qualités, un « trou dans l’Être » (Sartre), ce qui fait penser à ce que Platon dit du Bien au-delà de l’Être,
idée que Levinas reprend souvent à son compte. Lorsque je suis
confronté au visage, il me met en question. Je suis destitué,
traumatisé, violenté. « L’éthique, c’est ce qui provoque un dérangement
dans le sujet ».