Toujours à côté de la plaque, cet Albator, avec en plus des erreurs énormes, comme lorsqu’il affirme que l’immobilier est compris dans les chiffres de l’inflation. Qu’il aille expliquer aux ouvrières d’une usine de textile, qui fait encore des bénéfices mais pas assez pour le fonds d’investissement apatride qui veut toujours plus pour ses actionnaires, qu’à quarante ans elles sont bonnes à jeter. C’est qu’elles vont se trouver, comme tant d’autres laissés pour compte de la mondialisation, aux frais de la communauté, tandis que la caste de super-patrons s’enrichit toujours plus, exerçant un droit de pillage quasi-illimité sur ses entreprises. Eh bien la collectivité nationale a son mot à dire, à commencer par décourager ces délocalisations grâce à la fiscalité. Encore une fois, un gouvernement doit des comptes d’abord à ses administrés. Pour le moment, d’ailleurs, les importations massives font moins baisser les prix que remplir les poches des importateurs.
Libre à vous de trouver normal les disparités de revenu croissantes, car vous ne pouvez pas en contester la réalité, mais vous prenez le risque d’une explosion sociale. Que vous le vouliez ou non, l’équité et la juste mesure ont encore un sens - le banquier Morgan estimait en 1900 qu’au dela d’un différentiel de x20 au sein d’une entreprise, on mettait sa cohésion en péril. Et Théodore Roosevelt avait raison de dire que les riches ne devraient pas rechigner à payer des impôts, car seul un Etat fort leur permet de dormir tranquilles. Mais puisque vous avez l’air d’apprécier la loi de la jungle...