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Commentaire de Paradisial

sur Monsieur Copé, la burqa n'est pas une pandémie tribale !


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Paradisial Paradisial 15 janvier 2010 07:58

« l’Islam tout entier est à considérer comme une secte, car l’apostasie y est interdite »

L’apostasie en Islam n’est pas interdite, ni ne constitue un péché capital devant être sanctionné par la mort de l’apostat.

Le Coran énonce bien

Coran 2:256 NULLE CONTRAINTE EN RELIGION ! (Avec la révélation) le bon chemin (vers la foi) s’est (clairement) distingué de l’égarement....

Le verset est trop clair. Il dit bel et bien : « NULLE CONTRAINTE EN RELIGION ».

Et pour insister, il énonce par la suite : "(Avec la révélation) le bon chemin (vers la foi) s’est (clairement) distingué de l’égarement", pour insinuer que le chemin vers la foi n’a pas besoin de quoi que ce soit d’autre, si ce n’est de la raison, pour être abouti, et de surcroît pas de la contrainte (de quelque nature que ce soit) pour être forcée.

Ainsi, la liberté de foi est clairement annoncée dans le Coran.

D’ailleurs, le Coran rappelle cette liberté de foi autant au prophète, qu’aux musulmans, qu’aux polythéïstes auxquels ces deux premiers eurent affaire, EN EMPLOYANT PLUSIEURS FORMES SÉMANTIQUES D’ACCENTUATION DE LA PAROLE POUR INSISTER MAINTES FOIS sur le concept de la totale liberté de croire :

Coran - Sourate 109

Au Nom de Dieu le Tout Clément le Très Miséricordieux. (1) Dis : "ô vous les renégats ! (2) Je n’adore pas ce que vous adorez. (3) Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. (4) Je ne suis point adorateur de ce que vous adorez. (5) Et vous n’êtes point adorateurs de ce que j’adore. (6) À VOUS VOTRE RELIGION, ET À MOI MA RELIGION".

Alors que le Coran déclare en personne qu’il ne néglige aucune affaire ou cruciale recommandation au sein de son texte :

Coran 6:38 ... NOUS N’AVONS RIEN OMIS D’ÉCRIRE DANS LE LIVRE....

il n’existe nulle part dans le Coran un verset condamnant l’apostat à la mort.

La condamnation de l’apostasie dans le Coran est tout juste d’ordre moral. Je défie quiconque d’y retrouver une condamnation à la mort.

Le Coran ne condamne absolument pas l’apostasie par la mort, car pour Dieu le chemin du repentir est toujours ouvert. Condamner un apostat à la mort reviendrait à fermer cette voie là vers le repentir, et priver l’apostat de revenir vers Dieu.

Au contraire même, ce que l’on retrouve dans le Coran c’est l’évocation de ceux qui croient, apostasient, croient à nouveau, puis apostasient, et PERSISTENT MÊME AINSI DANS CE JEU DE JONGLAGE, on n’y retrouve nullement un appel à les tuer.

Coran 4:137 Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants, puis ont cru de nouveau, ensuite sont redevenus mécréants, et n’ont fait que croître en mécréance, Dieu ne leur pardonnera pas, ni les guidera vers un chemin (droit) [les laissant persister dans leur égarement].

C’est là la seule et unique condamnation dans le Coran de l’apostasie. Mais là, il ne s’agit pas seulement d’apostasie, mais d’un jeu carrément de duplicité qu’entreprenaient des hypocrites ennemis à l’Islam qui ainsi jonglaient entre les musulmans et les polythéïstes à Médine (alors que l’Islam était vraiment assez fort, à Médine), rentrant dans ce JEU INCESSANT de (fausse) conversion et d’apostasie, bah, même ceux là le Coran ne les condamne pas à la mort, mais toujours juste appelle à les éviter et à ne pas les fréquenter, CAR AUTREMENT LES CONDAMNER À UN CHÂTIMENT PHYSIQUE IRAIT MÊME À L’ENCONTRE DE LA LIBERTÉ DE CROIRE.

D’ailleurs, les versets conséquents à celui dernièrement cité le confirment :

Coran 4:137 Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants, puis ont cru de nouveau, ensuite sont redevenus mécréants, et n’ont fait que croître en mécréance, Dieu ne leur pardonnera pas, ni les guidera vers un chemin (droit) [les laissant persister dans leur égarement]. (138) Annonce aux hypocrites qu’il y a pour eux un châtiment douloureux (dans l’au-delà). (139) Ceux qui prennent pour alliés des mécréants au lieu des croyants, est-ce la puissance qu’ils recherchent auprès d’eux ? (En vérité) la puissance (suprême) appartient entièrement à Dieu. (139) Dans le Livre, il vous a déjà révélé ceci : lorsque vous entendez qu’on renie les versets (le Coran) de Dieu et qu’on s’en raille, ne vous asseyez point avec ceux-là jusqu’à ce qu’ils entreprennent une autre conversation. Sinon, vous serez comme eux.

Maints sont les versets qui déclarent que l’absolution de Dieu n’a pas de limite, et que le retour vers lui est constamment ouvert. Pour l’apostasie, le Coran déclare que si la mort survienne naturellement sans que l’apostat ne puisse revenir vers Dieu alors ce n’est que là que ce chemin vers le repentir se referme.

Coran 2:217 .... ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu : ils y demeureront éternellement.

Par tout ailleurs, l’insistance dans le Coran sur la liberté de croire est TOTALE et plus que TRANSLUCIDE :

Coran 73:19 et Coran 76:29 Ceci est un rappel. QUE CELUI QUI LE VEUILLE PRENNE UNE VOIE [MENANT] À SON SEIGNEUR.

Coran 18:28 Et dis : « La vérité émane de votre Seigneur. QUICONQUE LE VEUT, QU’IL CROIT, ET QUICONQUE LE VEUT QU’IL MÉCROIE ».

Le Coran rappelle même au prophète qu’il n’était pas venu forcer les gens à adhérer à l’Islam (même pas ceux qu’il aime le plus), à travers ces mots :

Coran 28:56 [Muhammad] tu ne saurais guider quiconque tu aimes : mais c’est Dieu qui guide qui Il veut [quand cette personne souhaite vraiment et honnêtement aller dans la quête de Dieu]. [Dépassant les apparences filtrées par les gens] Il connaît mieux les (vrais) bien-guidés.

Coran 5:99 Il n’incombe au Messager (que) de transmettre (la révélation). Dieu appréhende (le mieux) ce que [vous humains] vous divulguez tout comme ce que vous cachez.

Coran 29:18 Si vous criez au mensonge, d’autres nations avant vous, ont aussi traité (leurs prophètes) de menteurs. Au Messager, cependant, n’incombe que la transmission claire.

Condamner un apostat à la mort reviendrait à fermer cette voie là vers le repentir, et priver l’apostat de la possibilité de revenir vers Dieu. Ceux qui condamnent les apostats à la mort ne peuvent être qu’en totale opposition avec l’esprit même du Coran quant à la liberté même indéniable de croire.


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