Le baratin des « républicains opportunistes » des années 1880 sur les « droits et devoirs des races supérieures » a été dénoncé par plusieurs sites. Par exemple, cette phrase de Jules Ferry :
(Source : Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I) )
M. Jules Ferry - Si l’honorable M. Maigne a raison, si la
déclaration des droits de l’homme a été écrite pour les noirs de
l’Afrique équatoriale, alors de quel droit allez-vous leur imposer les
échanges, les trafics ? Ils ne vous appellent pas… (Interruptions à l’extrême gauche et à droite - Très bien ! très bien ! sur divers bancs à gauche.)
(fin de citation)
Mais on parle moins de ces autres extraits du discours de Jules Ferry (même source) :
M. Jules Ferry - (...) Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des
plus avantageux. L’illustre Stuart-Mill a consacré un chapitre de son
ouvrage à faire cette démonstration, et il le résume ainsi : « Pour les
pays vieux et riches, la colonisation est une des meilleures affaires
auxquelles ils puissent se livrer. »
M. Brialou - Pour les capitalistes !
M. Jules Ferry - Eh oui ! pour les capitalistes. Est-ce qu’il
vous est indifférent, monsieur Brialou, que la somme des capitaux
s’accroisse dans ce pays par des placements intelligents ? Est-ce que ce
n’est pas l’intérêt du travail que le capital soit abondant dans ce
pays ? (Interruptions.) Vous savez bien que la France, qui regorge de capitaux… (Non ! non ! à droite ! - Oui ! oui ! au centre et à gauche), oui, qui a toujours regorgé de capitaux depuis quarante ans. (Nouvelles interruptions à droite…)
(...)
Je dis que la France, qui a toujours regorgé de capitaux et en a
exporté des quantités considérables à l’étranger, - c’est par
milliards, en effet, qu’on peut compter les exportations de capitaux
faites par ce grand pays, - qui est si riche ; je dis que la France a
intérêt à considérer ce côté de la question coloniale.
(fin de citation)