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Commentaire de Renaud Bouchard

sur Retraites et chômage : alerte incendie, tout le monde à son poste !


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 janvier 2010 19:33

Pour Bonnes Idées.

Qu’est-il advenu du montant des cotisations ? Excellente question ! Quelques éléments de réponse :

-d’inévitables frais de fonctionnement, naturellement.

-le service d’une rente aux cotisants, bien sûr.

-et puis des erreurs de gestion d’une finance casino. Voyez à ce propos l’article suivant de François Krug en date du 20 juin 2009 - http://eco.rue89.com/2009/06/29/comment-madoff-sest-servi-dans-vos-cotisations-retraite

« L’Arrco ne s’en est pas vantée. Comme beaucoup d’autres, l’association gérant la retraite complémentaire des salariés a été victime de Bernard Madoff. Elle y a perdu près de 35 millions d’euros. Et les 150 ans de prison que la justice américaine vient d’infliger au financier n’y changeront rien. L’affaire n’a pas fait beaucoup de bruit. Elle a été abordée le 10 mars lors du conseil d’administration de l’Arrco, et a fait l’objet d’un court article début juin dans Le Nouvel Observateur. Mais le régime de retraite ne figurait pas dans les victimes françaises déjà connues. Une réserve de 41 milliards d’euros à placer. L’Arrco, co-gérée par les syndicats et le patronat, ne passe pas pour un repaire de spéculateurs. Les cotisations de milions de salariés lui ont pourtant permis de se constituer un petit trésor boursier : une « réserve technique de financement à moyen et long termes » de 41,87 milliards d’euros. Pas de chance, l’organisation paritaire a été rattrapée par deux catastrophes financières. Son président, le syndicaliste de Force ouvrière Bernard Devy, a dressé le bilan devant le conseil d’administration : 
une exposition de 20,1 millions d’euros sur la banque américaine Lehman Brothers, qui a fait faillite en septembre ;
une exposition de 34,9 millions d’euros sur les fonds gérés par Bernard Madoff, arrêté en décembre. 
Le parcours de l’argent est désormais bien connu. Comme beaucoup de victimes européennes de Madoff, l’Arrco a investi dans la Sicav luxembourgeoise Luxalpha.Un placement qui avait tout pour plaire : ses rendements résistaient à la conjoncture et sa banque dépositaire, la Suisse UBS, offrait un gage de sérieux. Sauf que Luxalpha confiait ensuite les fonds à Madoff. Des particuliers se sont eux aussi fait plumer, via leurs banques ou leurs compagnies d’assurance. « Ne pas affoler les retraités » 
A l’Arrco, on souligne que les sommes concernées ne représentent qu’une petite partie de la réserve. « Il ne faut pas affoler les retraités », nuance donc une porte-parole. D’ailleurs, souligne-t-elle, l’Arrco a « un règlement financier très strict ».Ce règlement financier n’a pas empêché l’Arrco d’être lésée par Madoff, mais il a peut-être limité les dégâts. Il est censé encadrer la spéculation, en fixant des « quotas » dans l’utilisation de la réserve : 
au minimum 60% placés en obligations et titres sûrs ;
au maximum 40% placés en actions ou dans des fonds.

Les quotas sont respectés, assure-t-on à l’Arrco : les obligations représenteraient aujourd’hui 70% des placements. Mais l’organisation n’est pas encore sûre de récupérer un jour les 35 millions perdus en spéculant chez Luxalpha.Et le verdict prononcé ce lundi par la justice américaine n’y changera rien. Les victimes européennes de l’affaire ne peuvent que se retourner contre UBS et les autres établissements dépositaires des fonds liés à Madoff. Des banques qui refusent toujours d’admettre la moindre responsabilité dans le scandale. »


Participer à l’effort social ? Mais plus personne ne veut y participer, sachant que les fonds versés le sont à fonds perdus.A moins que...sachant que l’emploi est au coeur du financement des retraites, une solution existe, radicale, qui consiste à élargir le plus possible aussi bien l’assiette des cotisations que le pacte intergénérationnel en ouvrant complètement la question du financement des pensions à l’échelle européenne avec quatre mesures phares à mettre immédiatement en place :

 1- Une réforme de l’assiette des cotisations patronales visant à dégager des rentrées de cotisations nouvelles en lien avec le développement des emplois et de salaires, de la formation et de la qualification. La relance des emplois, des salaires et d’un nouveau type de croissance feraient rentrer une masse de cotisation supérieure.

 2- Une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et des institutions financières aux mêmes taux de cotisations que les salaires. Cela représenterait 12 milliards pour le financement de la sécurité sociale.

 3- La résorption de la précarité et l’insertion des emplois qualifiés et rémunérés convenablement pour les jeunes en sécurisant tous les moments de la vie, de l’entrée des jeunes dans la vie active jusqu’à l’emploi des seniors.

 4- La suppression des exonérations de cotisations patronales qui ne créent pas d’emploi et tendent à tirer les salaires vers le bas.


Le débat est ouvert.


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