@ l’auteur, j’ai quelques corrections à apporter à votre article.
« La Turquie ne fait pas partie du marché européen »,
Techniquement si, puisqu’il existe une traité un accord d’union douanière Turquie-UE (signé en 1995).
« Mais, pour faire simple, le Parlement européen ne peut légiférer qu’avec la Commission. »
Non, le Parlement légifère avec le Conseil (= les gouvernements nationaux), mais c’est la Commission qui a l’initiative législative. Ce qui veut dire que ni le Conseil, ni le Parlement ne peuvent s’autosaisir (du moins pour les textes contraignants : directives et règlements) ils ne peuvent qu’amender des textes qui viennent de la Commission.
Celle-ci n’est pas non plus complètement libre de ce qu’elle fait, elle doit suivre une politique générale décidée environ deux fois par an par les chefs d’Etats et de gouvernements à l’occasion des conseils (ou sommets) européens.
"La commissaire Kroes a peut-être manqué une occasion de se taire. Mais
son immixtion dans la politique sociale résiduelle et largement
incantatoire du gouvernement français est bien emblématique de
l’arrogance que peuvent aujourd’hui se permettre les intégristes
néo-libéraux de l’Union européenne.«
Vous oubliez que l’ordre de nomination de Mme Kroes a été signé par le gouvernement Français lui-même, qui a tout à fait la possibilité de s’opposer à la nomination de certains Commissaires. En gros, le mode de fonctionnement de l’UE, c’est : périodiquement, les pays membres concluent un deal entre eux, et de manière permanent la Commission est censée veillée à ce que chaque pays respecte les termes du deal. D’ailleurs vous le dites vous même, elle ne fait que rappeler la France à ses engagements, difficile donc de parler »d’immixtion".