@ L’auteur,
Ce projet doit être soutenu et je vous encourage à persévérer dans cette optique, malgré toutes les critiques qu’il peut susciter.
Vous savez, dès que l’on touche à un ordre établi, cela ne va jamais sans provoquer les craintes et il y a comme un réflexe qui pousse au conservatisme. Mais si l’on veut changer le cours des choses, et puisqu’en l’occurrence on est conscient des dérives, du pouvoir de l’argent roi, de la spéculation, l’argent qui fait de l’argent et rien d’autre, pourquoi ne pas vouloir agir ?
Donc, continuez ...
Je voudrais apporter quelques idées qui vont dans le même sens, sans forcément de rapport avec la monéthique.
Dans le principe, à l’origine, la monnaie à pour vocation d’être unité de compte, mesure de valeur des choses et essentiellement unité de paiement ou plutôt de remboursement d’une dette. Jusque là, pas de problème. Mais elle est également devenue réserve de valeur, outil de transaction, de capitalisation, d’épargne. A partir de ce moment, elle perd sa fonction originelle et la représentation de la richesse repose principalement sur la valeur monétaire, la spéculation prend le pas sur la valeur d’échange. Donc, moins de monnaie est consacrée à l’échange, est-ce juste ?
Pour ces raisons, je soutiens deux projets, ici même à Montauban, qui ont pour principe de contourner ces problèmes.
Le premier est un système organisé en réseau de producteurs et de clients locaux qui vise à développer l’économie locale (solidaire). En effet, il s’agit en fait pour les clients de s’engager à acheter les produits proposés par les producteurs locaux. Il y a un système de distribution à domicile et aussi un local attribué comme dépôt-vente. Du coup, on soutient l’économie locale, les petits producteurs. Vous seriez étonné de constater que le prix du kilo de légumes ne dépasse pas celui de l’Intermarché du coin !
Le deuxième est un projet de monnaie locale, soutenu par la région, avec appui du fonds social européen, qui vise à consacrer cette monnaie aux échanges entre acteurs soutenant l’économie sociale et solidaire. Le support de la monnaie sera une carte à puce (on n’arrête pas le progrès). Mais il s’agit bien d’une monnaie fondante,réaffectée collectivement à des projets d’utilité sociale et collective. Elle ne peut donc se transformer en épargne.
Voilà, c’était pour illustrer et tenter de montrer que cela n’est pas utopique, que des projets motivés sont en marche.
Courage !