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Une révolution monétaire est-elle concevable ? La clé de 2007 ?

Cet été 2001, attelé à penser la société, sur fond de révolte antimondialiste, je jouais à refaire le monde, produisant une série d’articles mis en ligne sur le forum de Libération. AgoraVox n’existait pas. Et les tours du WTC n’en avaient que pour quelques semaines à rester debout, symbolisant la toute-puissance économique des Etats-Unis avec sa célèbre institution délivrant le Dow Jones à New York, capitale de la finance. En réfléchissant sur le système économique, une idée m’est venue. Pour compenser les inégalités et produire un développement équitable, il suffit de réformer le système monétaire en instituant une banque monéthique.

Le principe de la monéthique est simple, et son intitulé signifie parfaitement sa vocation, créer une monnaie dont l’usage répond au domaine de l’action éthique pour autant que celle-ci puisse être décidée selon des règles de débat démocratique. Mon article fut publié sur les forums de Libération, puis sur ceux du Monde. Je l’ai ensuite légèrement retravaillé pour le mettre en ligne ici. J’avoue que cette idée m’a valu force moqueries et ricanements. Ce qui ne m’a pas empêché de persister, de signer, et de continuer à défendre ce concept qui, en fin de compte, n’a rien d’une utopie extravagante ni d’une fantaisie philosophique, puisque cette idée est énoncée dans un livre paru en octobre 2006 aux Editions du Panama. Son auteur, François Rachline, professeur d’économie à Sciences po, envisage une possibilité de combattre la pauvreté en jouant sur la création de monnaie. Bref, un usage de la planche à billets, mais sous un contrôle politique, et de manière concertée au niveau international. Ceux qui liront mon article verront que c’est exactement le principe de la monéthique. Voilà comment je présente cette affaire, indépendamment du contenu de ce livre que bien évidemment, j’invite à lire (moi inclus).

Le système monétaire se transforme

Les historiens le savent, le système monétaire change selon les époques, et a notamment évolué à l’ère moderne et industrielle, où l’économie a eu besoin d’un instrument d’échange efficace et adapté au commerce sans cesse croissant, conséquence d’un système productif de plus en plus puissant. Dans les temps anciens, on frappait la monnaie faite dans des métaux rares. Déjà, Aristote dénonçait la chrématistique, l’accumulation de la monnaie pour la satisfaction de posséder. Puis Law, et la pagaille consécutive à l’introduction du papier monnaie, ce qui en dit long sur ce rapport fétichiste et hystérique de l’homme à l’argent. La suite est connue. L’émission de monnaie fut liée aux réserves d’or détenues par les banques nationales, puis, la croissance aidant, l’or fut remplacé par le dollar, puis par le système monétariste des libres changes, sous les conseils de Friedman récemment décédé (au moment où son système devient obsolète, tout comme Kojève décéda en 1968, étranger au mouvement de mai). Et nous voilà dans le monde actuel. La seule chose à retenir, c’est que le système monétaire répond aux objectifs économiques : favoriser les échanges, le marché, l’épargne et le progrès technologique. Les Etats, responsables du système monétaire, ont joué avec différentes mesures, fixation des taux de change, dévaluation et, rarement, la planche à billets.

Lincoln, pour financer la guerre contre les confédérés, a usé de la planche à billets pour ne pas être l’otage des banques venues prêter à des taux exorbitants les moyens de financer ce conflit qui avait des ressorts éthiques. La planche à billets se réclame d’un motif légitime contre un ordre légal économique. Actuellement, la planche à billets peut servir à combattre la pauvreté, mais est-ce une guerre que veut mener la France ? Le fait même que cette éventualité soit passée sous silence dans les médias montre bien que les élites et leurs obligés n’ont aucune intention en ce domaine. Mettre deux paquets de pâtes dans le chariot pour la banque alimentaire dispense de réfléchir.

Conséquences de la monéthique sur le système économique

L’un des problèmes majeurs de nos sociétés repose sur la disparité des moyens de paiement, avec d’un côté une économie empire drainant d’énormes flux, partagés entre quelques-uns, et d’un autre côté une tierce économie, asséchée en moyens financiers et servant souvent d’ajustement. Cette conjoncture s’éclaire avec une allégorie toute simple. Il suffit d’imaginer un territoire où des vergers sont arrosés en excès ; on y voit pousser une végétation luxuriante, alors que d’autres lieux bénéficient d’un arrosage limité, les plantes y sont rachitiques et desséchées. Plusieurs parutions récentes décrivent un capitalisme aux tendances prédatrices, dont la mise en place date de plus de dix ans. Maurice Allais avait compris le processus. Patrick Arthus envisage actuellement une autodestruction du capitalisme, pointant les disparités énormes entre les résultats des grandes entreprises (économie empire) et la précarité qui s’étend (le désert de la tierce économie). Mais pointer la disparité entre les revenus du travail et ceux du capital ne résoudrait qu’une faible part du problème, rééquilibrant le rapport salaire-actionnaire certes, mais au sein de l’économie empire, ce qui ne modifierait guère la conjoncture.

Autre point de vue, celui de François Morin, professeur de sciences économiques, dont la thèse ne manque pas de piment. Rapprochant la conjoncture actuelle de celle des années 1920-1930, il confirme la tendance prise dans les années 1990 et les positions actuelles des grands établissements financiers, dont la puissance leur permettrait d’influer sur les décisions des banques centrales. Extrait de la présentation de l’éditeur du Nouveau mur de l’argent (Le Seuil) : « L’action des grandes banques internationales dresse un nouveau "mur de l’argent" auquel se heurte la volonté des politiques. Cet ouvrage analyse l’architecture, la construction et les dangers de ce mur. Il propose tout d’abord une évaluation précise de l’emprise de la finance globale sur l’économie réelle. Des tableaux inédits, exprimés dans une nouvelle unité de mesure (le téradollar, soit mille milliards de dollars), offrent une vision cohérente des flux financiers (capitaux) et des flux réels (biens et services) qui traversent l’économie mondiale. Il met ensuite au jour le rôle singulier que jouent les plus grandes banques mondiales. Depuis les années 1990, quelques dizaines de banques ont conquis le vrai pouvoir de régulation monétaire : ce sont elles désormais qui dictent effectivement l’évolution des taux d’intérêt, et non plus les banques centrales. »

Il est facile de comprendre que la monéthique est capable de s’opposer à ce pouvoir des hyper-puissances monétaires en levant des dizaines de milliards d’euros. Le plus difficile est de conduire les négociations politiques et de bien utiliser cet argent, avec le bon sens public, le souci de l’équité et des priorités en matières sociale et culturelle. On pourrait ainsi financer l’éducation, la recherche, le développement des arts... Mais cette disposition ne peut tout résoudre. Il faut une politique de réduction des gaspillages publics, assortie d’une fiscalité juste. Pour faire sauter ce mur de l’argent qui semble poser problème au PS et à l’UMP (et encore, c’est un problème accessoire), il faut une combinaison de plusieurs types d’actions. La planche à billets monéthique peut cependant se révéler d’une incroyable efficacité.

Question économique : et l’inflation ?

D’après Rachline, il n’y a pas de risque si la politique de planche à billets est menée de manière conjointe par les banques centrales régulant les monnaies des différentes zones économiques (c’est ce que j’avais énoncé en explicitant le mécanisme avec le concept d’invariance en physique). Mais rien ne s’oppose à une politique unilatérale menée par l’Europe (voir plus loin). Sinon, quelques arguments peuvent être émis contre ceux qui pensent à une tension inflationniste. Cela a été le cas dans les années 1980, dans un contexte économique et politique différent. D’une part, les marchés étaient moins ouverts et d’autre part, la pression salariale faisait monter les prix ; enfin, la capacité productive était moins puissante (ne pas oublier que l’inflation repose aussi sur le déséquilibre entre monnaie disponible et biens mis sur le marché). Tous ces facteurs se sont modifiés. Le principe de la monéthique n’est pas d’augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui en ont déjà un, mais d’augmenter le nombre des accédants à un pouvoir d’achat décent.

La politique et la question de l’Europe

Abordons la question essentielle. La France étant dans la zone euro, seule une décision européenne peut décider de créer cette banque monéthique fonctionnant selon le principe de la planche à billets, sous un contrôle qui ne peut être que politique (décision des montants et des affectations). Ce serait là la plus heureuse des conséquences pour ceux qui ont voté non au TCE (dans le cas inverse, l’indépendance de la BCE eût été gravée dans le marbre). L’effet de la planche à billets d’euros serait certainement de faire baisser l’euro dans une proportion dépendant du montant de monnaie créé. Mais n’est-ce pas ce que souhaitent la plupart des acteurs économiques ? Quant à ce dispositif, il donnerait à l’Europe une nouvelle raison d’être. L’union serait à l’avant-garde avec ce nouveau dispositif qui participe à la croissance équitable. Et elle financerait ses objectifs éthiques.

Et les élections de 2007 ?

Voilà un élément clé pour 2007. Quel politique pourrait s’emparer de cette idée ? Osons un peu de politique fiction. Laurent Fabius semble le mieux placé, fort de sa légitimité de l’appel du non en 2004 (à noter également que cette monéthique ne s’oppose pas à une politique libérale, car elle multiplie le nombre d’acteurs économiques en réduisant le chômage, d’où une alliance Fabius-Bayrou ). Et puis, il y a une fenêtre de tir. Les gouvernements d’Espagne et d’Italie sont à gauche, tout comme le Parlement allemand qui, si la chancelière Merkel s’opposait à l’avènement de ce système, pourrait élire un chancelier du SPD (le cas d’un changement de chancelier s’est déjà présenté dans les années 1960). De plus, la situation sociale calamiteuse en Allemagne relève d’un traitement par la planche à billets. Comme le dit bien la formule, il existe une fenêtre de tir pour agir. Si 2007 offre un véritable enjeu, il se situe à ce niveau. C’est d’une incroyable audace, mais nul ne affirmer que c’est impossible sans se demander s’il n’est pas un Munichois face à la menace qui pèse sur le système et sur l’amputation sociale qui en découle.

En conclusion, et malgré la pénurie de précisions et de modalités sur l’outil de la planche à billets (on peut se référer à l’ouvrage de Rachline, et méditer sur des livres à venir), autrement dit sur la monéthique, je pense que nous avons là une carte maîtresse du jeu politique qui peut être jouée en 2007. Une carte nécessaire, bien plus essentielle que toute cette agitation écologiste, pour ne citer qu’une des obsessions troublant l’esprit des citoyens. Ce qui pose problème, c’est que ni les citoyens, ni les politiques n’aient la volonté et la présence d’esprit nécessaire pour la jouer de cette manière. A suivre...


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41 réactions à cet article    


  • bryanferry (---.---.143.25) 30 novembre 2006 10:59

    bon article . Mais la planche a billet existe au états unis et ils ne s’en privent pas elle tourne a plein régime .


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 11:17

      Certes mais je ne crois pas que ce soit dans une transparence des plus totales. Par ailleurs, elle sert semble-t-il a financer la guerre en Irak en ce moment.


    • Marsupilami Marsupilami 30 novembre 2006 11:14

      Très bon article. Je crains malheureusement qu’aucun homme politique ni parti n’ose proposer ce genre de mesure de bon sens. Et l’Europe est dans un tel état de désunion, divisée entre atlantistes et non-atlantistes, que ce genre de décision commune apparaît actuellement comme impossible. Mais peut-être en 2012 ?


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 11:20

        Je ne crois pas que l’opposition entre pro et anti atlantistes soit déterminant dans ce dispositif économique destiné à servir l’Europe. Et si ça doit se faire, pourquoi attendre 2012 ? Plus on attend, plus les problèmes s’aggravent


      • Marsupilami Marsupilami 30 novembre 2006 11:29

        @ Bernard

        Je crois au contraire que l’opposition entre atlantistes et non-atlantistes est assez déterminante, étant donné que les USA s’opposeraient à un tel projet (à moins que les Démocrates, touchés par la grâce, se dotent d’un vrai programme basé sur autre chose que du protectionnisme nationaliste - mdr !) et que les ex-pays de l’Est seraient à leur remorque.

        Il vaudrait évidemment prendre ce genre d’initiative avant 2012, mais je n’ai pas l’impression que ce soit possible. Cette élection est un coup pour rien (à moins qu’un candidat encore non-déclaré ose se lancer dans ce genre d’aventure, ce qui semble peu probable, mais sait-on jamais...).


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 11:35

        Marsu,

        Ce projet concerne l’Europe et sa zone euro. Les Etats-Unis font ce qu’ils veulent avec leur monnaie, et du reste, l’Europe en pâtit avec un euro à 1.30, sans avoir son mot à dire, alors, décider de faire fonctionner une planche à billet sous contrôle démocratique ne revient qu’à elle.


      • Marie Pierre (---.---.236.76) 30 novembre 2006 11:25

        La surprise annoncée est une très bonne surprise ! Merci Bernard Dugué.

        Effectivement, pourquoi attendre 2012. Vous citez Bayrou dans votre article : est-il favorable au principe de la monéthique ?


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 11:31

          Marie Pierre,

          Comme quoi, je suis pessimiste, mais à la Gramsci, ce qui ne m’empêche pas de réfléchir et de proposer.

          Bayrou ? Eh bien François, si tu me lis, et que tu ne m’en veux pas de t’avoir un peu déglingué, viens-nous donner ton avis sur la planche à billet (monéthique) ici ! Bien cordialement Bernard


        • FrédéricLN (---.---.54.169) 30 novembre 2006 11:38

          Bonjour, (cf. mon comm sur votre site)

          Les grands lignes de la position de F. Bayrou sur le sujet sont : stabiliser le système monétaire international (Cf. taxe sur les transactions financières) et avoir une gouvernance démocratique de la zone euro.

          Pour les questions plus précises traitées ci-dessus, j’ignore sa position. Mais vous trouverez le PDF d’un débat en commission interne à l’UDF (5 avril) ici :

          http://udf.org/participer/commissions/economie/cr_050406.pdf


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 12:02

          Frédéric,

          merci pour ce doc mais qui concerne le FMI essentiellement et remets sur le tapis la taxe Tobin. La présentation est intéressante. Elle met au centre l’opposition monétarisme contre keynésianisme. L’obstacle à lever contre la monéthique est la question de l’inflation. Sinon, je crois que le propos de Sieglitz est édifiant. Nous sommes un peu les otages de la finances mondiales et ma conviction est que par la monéthique, on peut opposer un contre pouvoir financier de puissance égale


        • FrédéricLN (---.---.54.169) 30 novembre 2006 14:40

          Oui, le débat concerne surtout (à part la taxe Tobin) le FMI. Mais il y a un lien :

          nouvelle gouvernance du FMI (plus démocratique)

          - > possibilité d’avoir d’autres objectifs que la stabilité des banques occidentales

          — > possibilité de créer de la monnaie mondiale de façon continue (et pas seulemet les DTS actuels) pour permettre aux pays pauvres d’avoir des réserves plus efficaces (meilleure sécurité financière à moindre coût)

          — -> ce qui me semble aller dans le sens de votre article ... et éviter le reproche traditionnellement fait à la « planche à billets » !


        • lolo (---.---.188.48) 30 novembre 2006 12:09

          C’est article est consternant pour quelqu’un qui se prétend scientifique. Utiliser la planche à billets comme vous dites, ce qui économiquement parlant reviens à générer de l’inflation, ne peut pas résoudre le problème de la répartition des richesses. Il est simpliste de penser que l’on peut créer de la monnaie et distribuer ces richesses chimériques à ceux qui n’en ont pas : en mettant plus de monnaie en circulation, le cout de la vie augmente mécaniquement. Et les richesses dirtibuées ne servent qu’a compenser PROPORTIONNELLEMENT le renchérissement du coût de la vie. C’est pour cela que toutes les économies modernes n’utilisent plus depuis longtemps la planche à billets, et que les pays ou l’inflation est galopante sont ceux qui abritent les populations les plus déshéritées. Votre concept de monéthique est séduisant mais repose sur une vision utopique et naïve de l’économie.


          • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 12:24

            «  »"c’est article est consternant pour quelqu’un qui se prétend scientifique.

            Utiliser la planche à billets comme vous dites, ce qui économiquement parlant reviens à générer de l’inflation, ne peut pas résoudre le problème de la répartition des richesses. Il est simpliste de penser que ...«  »"

            @Lolo

            C’est tout le contraire, la démarche scientifique consiste à tester des hypothèses, y compris les plus inattendues. Sans cela, pas de physique quantique ni d’ordi (merci de Broglie, Schödinger...) et en économie, le monétarisme n’est pas le dernier mot de la science économique, sinon, vous raisonner en théologien, sur la base d’une écriture des inflations immutables. Mais c’est bien connu, les économistes sont parfois des théologiens qui s’ignorent

            J’avais bien fait de faire ce petit rappel historique, montrant qu’un système monétaire évolue en fonction des nécessités, techniques mais aussi politique et que rien n’est définitif. L’inflation ? La donne a changé et ne pas oublier que la BCE joue aussi un contre balancier. Un coup de monéthique et les taux d’intérêt montent. Ce qui s’oppose ainsi aux coups de fusions et à l’utilisation de la monnaie par le monde de la finance qui perd un peu de sa puissance. Au profit du monde qui travaille, crée etc...


          • parkway (---.---.18.161) 30 novembre 2006 14:41

            bernard,

            il faut dire aussi à LOLO que l’inflation existait avant miterrand et que les populations ne s’en portait pas plus mal.

            mais effectivement, cela ne devait pas plaire aux financiers !


          • Albator (---.---.229.236) 1er décembre 2006 08:58

            « Un coup de monéthique et les taux d’intérêt montent. Ce qui s’oppose ainsi aux coups de fusions et à l’utilisation de la monnaie par le monde de la finance qui perd un peu de sa puissance. Au profit du monde qui travaille, crée etc... »

            Vous êtes débile ou quoi ???? Des taux d’interet élevés=Plus d’investissements !

            Votre truc, c’est le systéme Allemand des année 30, ou il fallait une brouette de billet pour s’acheter une baguette..


          • Albator (---.---.229.236) 1er décembre 2006 09:00

            " il faut dire aussi à LOLO que l’inflation existait avant miterrand et que les populations ne s’en portait pas plus mal.

            mais effectivement, cela ne devait pas plaire aux financiers !"

            Inflation=Baisse de pouvoir d’achat. Et oui les gogos, si on a augmenter comme ca le SMIC de 35% en Mai 68 ou 81, c’est que c’était payé en monnaie de singe ! Quand aux financiers (c’est quoi, ca ?) ils s’en fichent, ils augmentent leur tarifs, voila tout).


          • ZEN zen 30 novembre 2006 13:48

            A l’heure où la banque européenne est indépendante des pouvoirs politiques, où il faudrait un vote à l’unanimité pour assurer un contrôle politique , citoyen, sur son mode de fonctionnement (si je ne m’abuse), ce qui est impensable pour l’instant ; quand les énormes flux financiers réguliers ou suspects ne connaissent pas de frontières et se déplacent sans contrôle le temps d’un clic, quand les monnaies elles-mêmes sont l’objet de spéculation incessante....comment penser une quelconque maîtrise monétaire en dehors d’un cadre mondial, sans remettre en question le rôle exorbitant joué par le dollar ?

            (voir hier sur Avox le débat sur le dollar, et précédemment la question du recyclage de l’argent noir évoqué par Denis Robert)


            • tal 30 novembre 2006 15:20

              @ dugué

              Je trouve vos propositions rigolottes tout plein smiley smiley smiley

              Dans les commentaires qui vous sont adréssés et qui sentent à plein nez « le foutage de gueule ».On se croirait à Davos ou jadis a Bretton Woods...Mais bien sûûûrrr !!!mon cher...trrrèèèès intéréssant !!! cher collègue.Et que je te complimente... smiley smiley smiley Enfin bref passons !

              Pour revenir au sujet et faire court, je trouve cette idée géniale, parce que loufoque, loufoque parce qu’irréalisable.Sans même parler des tensions inflationistes et de leur répercussions internes, n’en déplaise à certains l’étalon or est mort à Bretton Wood et la non convertibilité du dollar veut dire quelquechose.Et les autres états ne seraient-ils pas tentés d’imiter ? Eux aussi voudraient comme l’Europe, améliorer leur balance commerciale,en ajustant leurs parités, tant et si bien qu’on reviendrait vite à la case départ... smiley Joli bordel dans le commerce international !!! smiley

              On peut comprendre que face à l’action concertée des States sur les volumes de billets verts en circulation et les Chinois qui trainent toujours des pieds pour réévaluer le Yuan, que cela vous donne des idées, mais tout de même !


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 15:52

                Essayez d’être un peu moins savant et un peu plus lecteur,

                la monéthique n’a pas pour vocation première de modifier la balance commerciale mais de financer la tierce économie en Europe, afin de compenser les inégalités insupportables. Ensuite, je dis que si ça peut faire baisser l’euro, ce n’est pas plus mal.


              • tal 30 novembre 2006 22:21

                « ...la monéthique n’a pas pour vocation première de modifier la balance commerciale smiley mais de financer la tierce économie en Europe,... »

                Mais le problème est qu’il y a « la vocation seconde » qui donne tout son sens à ces brèves remarques. Rien de savant en cela, vous en conviendrez.

                Mais il est vrai qu’avec un « h » ça change tout !

                Néammoins je trouve bien sympathique votre théorie.

                Ah !si vous saviez... smiley


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 23:01

                Cette doctrine (ce n’est pas une théorie qui existe mais lui est subordonnée) est révolutionnaire, le seul hic, c’est que les citoyens n’aient pas accompli la révolution de l’intelligence, ce qui leur interdit de comprendre l’intelligence de la révolution...

                Je sais, c’est facile, manipuler les mots et les formules mais la légitilité y est... à plus


              • Albator (---.---.229.236) 1er décembre 2006 09:01

                Il n’y a pas de probléme d’inégalité en Europe.


              • neo (---.---.197.118) 1er décembre 2006 15:00

                Avec 7 million de pauvres rien qu’en france ? Ben, voyons ?!


              • alberto (---.---.210.248) 30 novembre 2006 15:49

                Idée interessante, mais qui, je pense, devrait encore « mûrir » un peu ...

                Mais en admettant que tout le monde, tout au moins en Europe, soit d’accord, cela ne serait rien d’autre qu’une simple dévaluation, à la Schumann, en quelque sorte, mais la richesse sur laquelle est assise la monnaie n’étant pas magiquement et simultanément augmentée, les échanges hors Europe en seraient affectés de telle sorte que le pétrole, par exemple, deviendrait d’un prix tellement prohibitif que les pauvres pour lesquels cette mesure aurait été prise ne pourraient plus se le payer !

                Sinon, comment faites-vous ?

                P.S. : quoiqu’il en soit votre article est bien interessant, et a, pour moi, le mérite de se réchauffer un peu le bocal...

                Bien à vous.


                • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 15:56

                  Il n’y a pas de dévaluation. Si l’euro baisse, c’est suite à la réaction des marchés, en fonction des taux d’intérêt de la BCE et du montant de monéthique mis en circulation. Je crois qu’un économiste l’expliquerait mieux que je viens de le faire, avec plus de détails.


                • (---.---.162.15) 30 novembre 2006 17:35

                  La petite remarque sur « l’agitation écologiste » ôte une grande crédibilité à l’article. Ce n’est pas en se moquant des préoccupations à long terme qu’on résout correctement celles à court terme.

                  Am.


                  • Forest Ent Forest Ent 30 novembre 2006 18:16

                    Assez d’accord avec beaucoup de commentaires. Relancer l’inflation est un outil classique, ni nouveau, ni original.

                    Pourquoi ne l’utilise t on pas aujourd’hui ?

                    On pourrait invoquer les rigidités institutionnelles de l’UE. A mon avis, c’est plus simple. La politique de la BCE est ce qu’elle est parce que cela arrange tous les détenteurs de pouvoir, et qu’ils peuvent pour l’instant le faire sans que les gens ne comprennent l’arnaque.

                    Une monnaie forte et une inflation faible favorisent les détenteurs de capitaux, c’est à dire les riches, les vieux, et les dirigeants et intermédiaires des établissements financiers, au détriment des pauvres, des jeunes, et de l’avenir de l’Europe.

                    Une politique monétaire restrictive est en soi déjà un choix social majeur. Mais personne ne l’assume. M. Trichet n’est qu’un « technicien », n’est ce pas ? Comme M Lamy, Mr Mandelson...


                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 novembre 2006 19:33

                      Au risque de me répéter, il ne s’agit pas de relancer l’inflation, qui n’a jamais été un outil mais une conséquence fâcheuse de la politique économique, une sorte de poison monétaire. Je vois que ce concept de monéthique ne passe pas. Il faut sortir du cadre, comme dans ce jeu consistant à relier neuf points en quatre segments sans que le crayon quitte le papier, allusion aussi à Watzlawick.

                      La monéthique, c’est un peu comme la sécu, elle sera introduite d’en haut par les zélites, s’il y a lieu, auquel cas, ma mission s’achève


                    • Forest Ent Forest Ent 30 novembre 2006 21:32

                      A mon avis, l’inflation est un outil, et on peut dans certains cas la provoquer sciemment pour obtenir des résultats positifs. Je sais bien que M. Allais disait que l’inflation ne sert à rien, mais ce n’est pas le seul de ses propos auquel je ne souscris pas. Ne serait-ce qu’à propos de la théorie de la relativité ... smiley


                    • Le péripate Le péripate 30 novembre 2006 20:58

                      Pas mal pour un début de réflexion sur la monnaie, grande oubliée des théories neoclassiques des théories libérales et du maxisme. J’invite à la lecture de « la violence de la monnaie » de Orlean et un autre économiste (la flemme de chercher),basé sur une utilisation des théories girardiennes du mimetisme.

                      Il n’est pas inutile de rappeler que Keynes avait approché cet idée en formulant que la monnaie est une anticipation de création de ressources.

                      C’est bien pourquoi le renoncement au pouvoir de création de la monnaie, où plutot son abandon en des mains « invisibles » fait de l’Europe le paradigme de l’utopie libérale, aventure que les US se gardent bien de faire... Ils ne sont pas si fous !!!

                      Le Peripate.


                      • lolo (---.---.188.48) 1er décembre 2006 09:37

                        « La violence de la monnaie » de Michel Aglietta et André Orléan est un excellent ouvrage pour qui veut comprendre le rôle de la monnaie dans une économie. La théorie qui y est développée va à l’encontre du concept de monéthique, la monnaie ne pouvant pas modifier les asymétries de répartition des richesses (on ne peut pas rendre les pauvres moins pauvres avec pour seul levier l’offre de monnaie).


                      • décurion (---.---.148.107) 1er décembre 2006 00:17

                        humblement, je reconnais, n’avoir pas tout compris. J’ai suivi le lien, j’ai lu, mais pour autant,je ne comprends pas trop ce qu’est la monéthique. Malgré tout, ayant lu , il me vient quelques réflexions..

                        Sur l’économie.

                        Pour beaucoup c’est un outil, elle a ses théories, ses papes,ses apotres, ses dogmes et un langage réservé à ses initieés. Je déclare que l’économie n’est qu’un simple baromètre,et que la prospérité d’une société ne se mesure pas au taux d’activité, mais à la satisfaction des besoins, parce que la nature l’a fait ainsi, que l’homme repu est plus riche que celui qui a faim.

                        Sur l’Utopie,

                        Au sens noble, de tout temps,certains ont voulue créer un monde meilleur. Mais l’Utopie, rejet moral d’un état jugé insupportable, se transforme en rejet au sens végétal, en créant à l’identique. L’homme ne sait pas créer, il cherche, il trouve et il adapte en fonction de ses connaissances et de son expérience. Quel meilleur exemple que le capitalisme d’état opposé au capitalisme privé.

                        Sur la monnaie,

                        A l’origine valeur intermédiaire d’échange, qu’est elle devenue ? Que l’émission soit garantie par une valeur ou par du vent, n’est pas si important, ce qui compte, ce sont les critères de distribution.Dans bien des cas, la Banque de france, a dut emettre pour équilibrer la masse scripturale émise par les banques privées.N’est ce pas là, que le bât blesse ? Est il moral, qu’un emprunt soit garanti, par les dépots de l’emprunteur, que des intérets puissent rémunérer de la monnaie scripturale, de la monnaie qui n’existe pas physiquement.Je ne pense pas que celà soit trés sain.La monnaie n’est pas en cause, mais son utilisation. Seulement, il ne suffit pas d’emettre une monnaie morale, et de définir son mode d’utilisation, pour garantir sa moralité, il faut aussi en extraire tout les germes de corruption, et pour ce que j’ai lu, la monéthique, traine dans son sillage, les ingrédients qui feront,qu’elle serait contrainte de dériver de son but.

                        A l’âge que j’ai, je n’ai jamais vu une loi, ou une action, expressement instruite ou dirigée, contre la veuve et l’orphelin, et pourtant...

                        Ce n’est pas l’outil, mais bien l’artiste qui fait l’oeuvre, et sans artiste, il n’y a que des navets.

                        Me comprenne qui voudra !


                        • Albator (---.---.229.236) 1er décembre 2006 09:05

                          « Est il moral, qu’un emprunt soit garanti, par les dépots de l’emprunteur, que des intérets puissent rémunérer de la monnaie scripturale, de la monnaie qui n’existe pas physiquement. »

                          Je ne vois pas ce que « la » moral (celle du coran, sans doute ?) vient faire la dedans.. Il n’y a pas de moral en économie, car c’est une science, pas plus qu’en physique. Remember Gallilé ?


                        • decurion (---.---.131.6) 1er décembre 2006 14:59

                          Je ne vois pas ce que « la » moral (celle du coran, sans doute ?) vient faire la dedans.. Il n’y a pas de moral en économie, car c’est une science, pas plus qu’en physique. Remember Gallilé ?

                          En trois phrases, trois erreurs.

                          Moi,je ne comprends pas, j’ai néammoins essayé de comprendre, et sur chaque mot écrit (sauf fautes de frappe), je suis pret a débattre et a développer.

                          Vous, vous ne voyez pas, et donc celà n’existe pas.En fait, vous avez vu, vous m’avez lu, mais votre cerveau n’a pas reconnu.C’ est une erreur trés commune, et j’avoues que j’y succombe parfois.

                          L’allusion au coran ! Pourquoi pas la bible ou le talmud ? Est ce de l’esprit ? Ce pourrait etre mesquin, je la juge déplacé.

                          Dans une science, les mêmes expériences, produisent indéfiniment les mêmes effets.L’économie n’est pas une science, et ne le sera jamais. Selon la fonction que l’on occupe par rapport par elle,la pression qu’elle fait peser sur les uns et autres, les bienfaits qu’elle dispense ici et les dégats qu’elle provoque ailleurs,l’économie est : « ....... » Pour moi c’est un dogme, avec des églises, dont le nombre n’est pas clos.

                          En affirmant que l’économie n’a pas de morale vous commettez deux erreurs. En contredisant les « experts », qui imputent les méfaits non à l’économie mais à des contraintes externes.D’autre part, toute action imposée à la société, doit avoir un but et une utilité, ce qui signifie que le résultat d’une action peut et doit etre juger selon une échelle de valeurs, dont l’ultime ne peut etre que morale. Dans le cas contraire, c’est l’essence même de l’humanité qu’il faudrait remettre en cause.

                          Ce qui est prouvé est avéré, c’est que l’humanité a une conscience, mal utilisée souvent, mais néammoins réelle,l’économie est humaine, elle a les limites que nos élites lui imposent.


                        • www.jean-brice.fr (---.---.175.250) 1er décembre 2006 08:50

                          Si je comprends bien « la planche à billets » est la solution à tous nos problèmes : mais, cher Monsieur, le Monde ne fait que cela depuis trente ans avec les résultats que l’on sait. LA PLANCHE A BILLETS EST DE LA FAUSSE MONNAIE !!! Pour en savoir plus, cliquer RUEFF Jacques ou allez sur mon site www.jean-brice.fr


                          • guelum 2 décembre 2006 15:13

                            @ L’auteur, Ce projet doit être soutenu et je vous encourage à persévérer dans cette optique, malgré toutes les critiques qu’il peut susciter.

                            Vous savez, dès que l’on touche à un ordre établi, cela ne va jamais sans provoquer les craintes et il y a comme un réflexe qui pousse au conservatisme. Mais si l’on veut changer le cours des choses, et puisqu’en l’occurrence on est conscient des dérives, du pouvoir de l’argent roi, de la spéculation, l’argent qui fait de l’argent et rien d’autre, pourquoi ne pas vouloir agir ? Donc, continuez ...

                            Je voudrais apporter quelques idées qui vont dans le même sens, sans forcément de rapport avec la monéthique. Dans le principe, à l’origine, la monnaie à pour vocation d’être unité de compte, mesure de valeur des choses et essentiellement unité de paiement ou plutôt de remboursement d’une dette. Jusque là, pas de problème. Mais elle est également devenue réserve de valeur, outil de transaction, de capitalisation, d’épargne. A partir de ce moment, elle perd sa fonction originelle et la représentation de la richesse repose principalement sur la valeur monétaire, la spéculation prend le pas sur la valeur d’échange. Donc, moins de monnaie est consacrée à l’échange, est-ce juste ?

                            Pour ces raisons, je soutiens deux projets, ici même à Montauban, qui ont pour principe de contourner ces problèmes. Le premier est un système organisé en réseau de producteurs et de clients locaux qui vise à développer l’économie locale (solidaire). En effet, il s’agit en fait pour les clients de s’engager à acheter les produits proposés par les producteurs locaux. Il y a un système de distribution à domicile et aussi un local attribué comme dépôt-vente. Du coup, on soutient l’économie locale, les petits producteurs. Vous seriez étonné de constater que le prix du kilo de légumes ne dépasse pas celui de l’Intermarché du coin ! Le deuxième est un projet de monnaie locale, soutenu par la région, avec appui du fonds social européen, qui vise à consacrer cette monnaie aux échanges entre acteurs soutenant l’économie sociale et solidaire. Le support de la monnaie sera une carte à puce (on n’arrête pas le progrès). Mais il s’agit bien d’une monnaie fondante,réaffectée collectivement à des projets d’utilité sociale et collective. Elle ne peut donc se transformer en épargne.

                            Voilà, c’était pour illustrer et tenter de montrer que cela n’est pas utopique, que des projets motivés sont en marche. Courage !


                            • (---.---.21.77) 2 décembre 2006 16:31

                              PAS SERIEUX !


                            • René Job (---.---.132.72) 8 décembre 2006 01:48

                              @ Bernard

                              votre article est très bien. Il est informatif.

                              Mais il y a un petit problème qui le traverse de part en part :

                              « La planche à billets se réclame d’un motif légitime contre un ordre légal économique. Actuellement, la planche à billets peut servir à combattre la pauvreté, mais est-ce une guerre que veut mener la France ? »

                              De fait et de droit, le gouvernement français ayant adhéré à l’EURO a renoncé au contrôle de la planche à billet. Il en est de même de tous les Etats européens ayant l’EURO pour monnaie.

                              Nous n’avons plus le contrôle de notre monnaie. C’est une monnaie collective, et son contrôle est la prérogative de la BCE. Elle est indépendante des politiques afin de jouer son rôle. Les Etats n’ont pas la possibilité de créer de la monnaie par le recours à l’émission de titres (quasi-liquidités). Limite de déficit budgétaire sur critère de convergence pour maintenir l’EURO. La commission étant gardienne de la chose.

                              En ce qui concerne l’Europe : il n’y a aucune discussion économique sérieuse possible concernant « la planche à billet ». Nos États ne peuvent plus recourir à des variations des niveaux de change pour rendre nos économies compétitives et relancer les investissements par l’accès au crédit. Il en est de même pour la relance du pouvoir d’achat.

                              Nous nous sommes privés des outils économiques principaux. Si le TCE avait été voté, ça serait devenu définitif. La BCE était dès lors irréversiblement indépendante du politique.

                              La BCE n’est intéressée qu’au maintien des parités monétaires et des valeurs des quasi-liquidités de la masse monétaire (actions, obligations, etc.). Bref, elle lutte contre l’inflation au profit des marchés financiers, c’est tout. La « stabilité » n’est bonne que pour les spéculateurs.

                              Il n’y aura pas de fenêtre de tir. Ils ont décidé de refaire le TCE pour nous le repasser. La partie III sera votée discrètement par des représentants circonvenus. La BCE sera irréversiblement indépendante avec mission reconnue de lutter contre l’inflation. La commission cassera les monopoles d’Etat et fera respectée la concurrence libre et non faussée comme prévu.

                              Le scénario est clairement écrit. Royal et Sarkozy y ont déjà souscrit. Bayrou aussi. Le seul qui effectivement était contre, c’était Fabius. Il vient d’être évacué du jeu politique.

                              Je ne suis pas aussi optimiste que vous.


                              • www.jean-brice.fr (---.---.168.105) 8 décembre 2006 10:05

                                Pour rené job : quand je parle de « planche à billets », je parle de la fed qui alimente en liquidités le reste de la planète et indirectement toutes les autres banques centrales ... LE VERITABLE PROBLEME EST LA, et tant que les politiques ne s’empareront pas du problème, nous irons de charybde en scylla !


                                • René Job (---.---.132.137) 8 décembre 2006 13:36

                                  Bonjour Jean-Brice,

                                  Oui, la Fed. Je suis d’accord avec ça. Nous en avions déjà discuté dans le cadre de l’article intitulé « Le problème du dollar ».

                                  Dans la relation triangulaire EURO-DOLLAR-YUAN, nous sommes perdants. Le choix d’un système monétaire de type Friedmanien nous désavantage. La BCE pour maintenir les valeurs monétaires libellées en EURO doit compenser les politiques monétaires des deux autres systèmes. A terme nous sommes perdants puisque de compensation en compensation, c’est l’accès au crédit qui se réduit à l’intérieur de la Zone EURO. Faire de l’EURO une monnaie de réserve accroit ce phénomène. Notre système est rigide.

                                  Il conduit même à des aberrations sur le plan industriel : Là où Boeing refuse le transfert technologique vers la Chine, Airbus doit l’accepter. Nous fermons ainsi notre avenir en construisant la concurrence de demain.

                                  Je ne sais pas ce qu’ont dans la tête nos dirigeants.


                                • www.jean-brice.fr (---.---.142.205) 12 décembre 2006 12:55

                                  Bien reçu votre message ; en ce qui concerne nos dirigeants, mieux vaut ne pas se poser la question !!!

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