Faire tomber les murs, favoriser la mixité et la diversité dans l’égalité est
une tendance qui s’oppose aux séparatisme classiste, racialiste et sexiste.
Abordons la question du sexo-séparatisme sous un angle particulier issu des
questions du moment.
* Les deux
questions du moment
1 - Male - Dirigeant - Blanc tel est le sexo-séparatisme des
dominants dans les conseils d’administration . Il se reproduit sur une base
méritocratique (les « compétences » des grandes écoles), de réseau (ceux de la
bourgeoisie), de temps libre et… de patriarcat. Un résumé de centaines de pages
écrites de Bourdieu à Passeron et bien d’autres sur la reproduction des élites.Y ajouter la misogynie sans douté étudiée mais peu vulgarisée.
2 - Femmes à la maison, Voilage des femmes et Horaires séparés
(dans les piscines), tel est le sexo-séparatisme des dominés à base de
bondieuseries et de respectabilité unilatérale, disons patriarcale et machiste.
Dans l’un et l’autre cas la question de la loi est posée. Les réponses sont
divergentes au sein même des femmes qui contestent ces deux sexo-séparatismes
(1)..
* Comment répondre
sérieusement ?
Au plan méthodologique on peut tout d’abord contester que les
deux sexo-séparatismes ainsi posés symétriquement fasse l’objet d’une
problématique commune. C’est un choix qui n’est pas celui ici défendu en
fonction d’une position axiologique en faveur de la mxité dans le respect et
l’égalité.
L’exposé en exergue montre cependant une différence de cadre
qui a son importance : il y a un sexo-séparatisme dominant et un sexo-séparatisme
des dominés. C’est une piste pour un traitement différencié même si dans les
deux cas la revendication est de mixité à égalité et sans mur.
* Les faits
:
1 er cas : A peine 10 % de femmes dans les conseils des
entreprises du CAC 40. C’est mieux dans d’autres pays mais il n’en demeure pas
moins que les dirigeants des grandes entreprises privées ou publiques sont très
très majoritairement des hommes, blancs de surcroît.
2 nd cas : L’enfermement des femmes est à la fois le fait des
hommes et d’une interprétation radicale de l’islam. . C’est une réalité qui
concernent surtout les Etas non laïcs mais avec une dynamique d’expansion hors
de sa zone d’origine.
* Suggestion :
Un première réponse pose l’idée d’une loi de mixité au sein des
conseils d’administration comme concevable sous réserve d’une formalisation
adaptée au milieu et d’un temps de mise en place.
Par contre la loi interdisant le voile intégral parait
dangereux dans une France qui continue à ne pas distinguer des musulmans
ordinaires de musulmans intégristes. Par ailleurs un autre scrupule feine lle
recours à la loi : le désir individuel d’accéder à la spiritualité. L’argument
de la spiritualité se respecte comme droit humain mais sans naïveté. Ce type
particulier de « spiritualité » se comprend de par un contexte patriarcal aliénant
et une offre religieuse de type sectaire. Les personnes soucieuses
d’émancipation veillent à donner de la puissance de libération à autrui sans
l’imposer. Le recours à la loi ne peut être que circonstancié et mesuré.
Christian Delarue
1) Tout dépend du courant féministe qui sert de base d’appui. Ici il est plus
souvent appel à Josette Trat (par exemple) qu’à Antoinette Fouque qui défend un
différentialisme qui tend trop à valoriser des qualités naturalisées chez les
femmes ( la gentillesse, le soin, etc ) et donc des défauts contraires aux
hommes.