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Commentaire de Christian Delarue

sur Le parlement examine l'instauration de la parité dans les conseils d'administration des entreprises


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Christian Delarue Christian Delarue 20 janvier 2010 21:46
Costard et burqa deux sexo-séparatismes : pour une mixité sans mur.

 

Faire tomber les murs, favoriser la mixité et la diversité dans l’égalité est une tendance qui s’oppose aux séparatisme classiste, racialiste et sexiste. Abordons la question du sexo-séparatisme sous un angle particulier issu des questions du moment.

* Les deux questions du moment

1 - Male - Dirigeant - Blanc tel est le sexo-séparatisme des dominants dans les conseils d’administration . Il se reproduit sur une base méritocratique (les « compétences » des grandes écoles), de réseau (ceux de la bourgeoisie), de temps libre et… de patriarcat. Un résumé de centaines de pages écrites de Bourdieu à Passeron et bien d’autres sur la reproduction des élites.Y ajouter la misogynie sans douté étudiée mais peu vulgarisée.

2 - Femmes à la maison, Voilage des femmes et Horaires séparés (dans les piscines), tel est le sexo-séparatisme des dominés à base de bondieuseries et de respectabilité unilatérale, disons patriarcale et machiste. Dans l’un et l’autre cas la question de la loi est posée. Les réponses sont divergentes au sein même des femmes qui contestent ces deux sexo-séparatismes (1)..

* Comment répondre sérieusement ?

Au plan méthodologique on peut tout d’abord contester que les deux sexo-séparatismes ainsi posés symétriquement fasse l’objet d’une problématique commune. C’est un choix qui n’est pas celui ici défendu en fonction d’une position axiologique en faveur de la mxité dans le respect et l’égalité.

L’exposé en exergue montre cependant une différence de cadre qui a son importance : il y a un sexo-séparatisme dominant et un sexo-séparatisme des dominés. C’est une piste pour un traitement différencié même si dans les deux cas la revendication est de mixité à égalité et sans mur.

* Les faits  :

1 er cas : A peine 10 % de femmes dans les conseils des entreprises du CAC 40. C’est mieux dans d’autres pays mais il n’en demeure pas moins que les dirigeants des grandes entreprises privées ou publiques sont très très majoritairement des hommes, blancs de surcroît.

2 nd cas : L’enfermement des femmes est à la fois le fait des hommes et d’une interprétation radicale de l’islam. . C’est une réalité qui concernent surtout les Etas non laïcs mais avec une dynamique d’expansion hors de sa zone d’origine.

* Suggestion :

Un première réponse pose l’idée d’une loi de mixité au sein des conseils d’administration comme concevable sous réserve d’une formalisation adaptée au milieu et d’un temps de mise en place.

Par contre la loi interdisant le voile intégral parait dangereux dans une France qui continue à ne pas distinguer des musulmans ordinaires de musulmans intégristes. Par ailleurs un autre scrupule feine lle recours à la loi : le désir individuel d’accéder à la spiritualité. L’argument de la spiritualité se respecte comme droit humain mais sans naïveté. Ce type particulier de « spiritualité » se comprend de par un contexte patriarcal aliénant et une offre religieuse de type sectaire. Les personnes soucieuses d’émancipation veillent à donner de la puissance de libération à autrui sans l’imposer. Le recours à la loi ne peut être que circonstancié et mesuré.

Christian Delarue

1) Tout dépend du courant féministe qui sert de base d’appui. Ici il est plus souvent appel à Josette Trat (par exemple) qu’à Antoinette Fouque qui défend un différentialisme qui tend trop à valoriser des qualités naturalisées chez les femmes ( la gentillesse, le soin, etc ) et donc des défauts contraires aux hommes.


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