C’est curieux mais le début de votre article ressemble étrangement aux arguments avancés par un certain B. Lomborg dans un document daté de presque 10 ans...
Cela a sans doute déjà été dit mais le problème n’est pas la disparition du pétrole (il en restera toujours dans le sol) mais le débit que l’on obtient quand on ouvre le robinet !
Sur les pétroles non conventionnels :
« L’extraction de ces pétrole coûte plus cher, mais les prix diminuent régulièrement. »
Ce n’est pas que leur prix diminue, c’est qu’ils deviennent rentables quand les prix du marché augmentent énormément. Le pétrole bradé, ça n’est plus d’actualité !
De plus, leur bilan énergétique est minable.
« Cette exploitation est très polluante a déjà détruit d’immenses étendues au Canada ».
ça, c’est le moins que l’on puisse dire !
« Cependant les producteurs se sont engagés à régénérer les sites dégradés pour que la nature reprenne sa place. »
Et ça, c’est de la grosse fumisterie ! C’est exactement ce que m’a dit récemment un ancien cadre dirigeant de chez Total, depuis peu à la retraite, mais visiblement marqué au fer rouge par ses presque 40 ans de carrière là-bas. Seulement, il faudra m’expliquer comment on peut remettre en état une forêt vierge (jusque là...) qui a été ravagée (comme tout son écosystème). Tout se qu’on peut obtenir au mieux n’est qu’un désert biologique avec quelques arbres d’une ou 2 espèces et une pollution énorme !
"Mais on sait aussi transformer le charbon en carburant. Inventé en
1780, le procédé Fischer Tropsch permet d’obtenir un carburant
synthétique d’excellente qualité, sa combustion émet peu de particules
polluantes. Cette technique est déjà largement utilisée par
l’entreprise Sasol en Afrique du Sud.«
Peu de particules à la combustion peut-être. Mais la production à un bilan catastrophique en termes de pollution.
Quoi qu’il en soit, il n’y a aucun substitut au pétrole pouvant fournir autant d’énergie aussi »facilement". De toutes façon, il n’y a plus très longtemps à attendre pour voir comment les choses vont évoluer. La décennie 2010-2020 risque d’être intéressante mais pas forcément très drôle !
PS : Je vous conseille vivement la lecture de Richard Heinberg.