Dire que le catastrophisme à propos du pétrole c’est du n’importe quoi, ça passe : l’humanité a toujours bien plus d’inertie qu’on ne lui en donnerait au premier abord, et si plongeon il doit y avoir, il se fera surement doucement.
Par contre, voyez les absurdités que vous arrivez à dire :
- Déjà croire les producteurs de pétrole quand ils affirment qu’ils s’occuperont vraiment des problèmes environnementaux. Ils ne feront jamais que le minimum pour pouvoir présenter une « fenêtre » acceptable au public, ils n’ont aucun intérêt à en faire plus.
- "Et que préférez vous : de belles forêts intactes et nous qui retournons
au Moyen Age faute d’énergie, ou des forêts dévastées puis replantées
et une humanité qui vit mieux qu’au Moyen Age.«
Donc d’un il n’y a que deux alternatives : soit on n’abandonne tout et on retourne directement au moyen age, soit on pille, on gratte jusqu’à l’os la moindre parcelle de nature exploitable jusqu’à se retrouver au milieu d’un désert planétaire avec nos voitures et nos climatisations »modernes« .
De deux, vous critiquez les »croyances« en un mythe du pétrole, mais vous quand vous affirmez parce que ça arrange vos idéaux de développement infinis que de toute façon » la nature se régénère très vite, en quelques dizaines d’années, tout sera revenu presque comme avant« , c’est quoi sinon de la croyance ?
Bien sur que la nature se régénère, mais si on l’exploite obstinément au delà de ses capacités, on détruit tout, c’est inévitable.
De trois, votre foi en le »dieu technologie« qui nous permettrait de toujours nous sauver de l’appauvrissement de notre environnement montre que vous ne savez pas de quoi vous parlez, que vous n’avez pas le minimum de bagage scientifique qui permettrait d’aborder éventuellement un tel sujet.
Votre raisonnement est celui-ci : il y a virtuellement autant de pétrole qu’on veut tant qu’on est prêt à payer assez cher pour l’extraire, via des »nouvelles techniques« .
En fait vous n’avez tout simplement par compris ce qu’est une source d’énergie.
Un gisement de pétrole »parfait« comme ceux qu’on trouvait au début de l’exploitation pétrolière avait une efficacité énergétique (appelons la »e« ) de l’ordre de 20 je crois.
C’est à dire qu’en fournissant telle quantité d’effort, on en récupérais 20 fois plus via l’énergie contenue dans le pétrole.
Depuis, cette efficacité n’a fait que diminuer : la qualité des gisements diminue et donc la quantité d’énergie à fournir dans l’extraction pour obtenir la même quantité d’énergie au final diminue.
Ce qui se traduit dans les faits par l’utilisation de techniques d’extraction plus gourmandes en énergie (sans parler des dommages environnementaux) auxquelles vous donnez l’appellation »progrès« .
Moi, j’appellerais plutôt ça des »rustines", puisqu’il y aura obligatoirement un moment où, physiquement, il ne sera juste plus rentable d’extraire le pétrole.
Voilà.