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Commentaire de Spartakus FreeMann

sur Polémique sur l'Atlantide ? Eh bien, revenons aux textes !


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Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 23 janvier 2010 02:39

@ Elchetorix,

Je vous entends. Et donc vous acceptez de lire tout ce qu’écrit M. Mourey sans entendre les critiques des autres, car trop peu « humbles » ?

Voici quelques éléments qui sont disponibles PARTOUT :

- Le récit de Platon est comme un reflet des Perses d’Eschyle (353 et suiv.), un souvenir de la bataille de Marathon, de Salamine, de Platées et de toutes les autres que mena Athènes contre l’empire Perse au cours des cent années antérieures... Les colonies grecques de Sicile avaient pu arrêter l’empire maritime des Carthaginois, qui avait établi son monopole sur les rivages de la Libye, entre l’Égypte et le Détroit, et de l’Europe, entre le Détroit et la Tyrrhénie.
- Le Timée fut composé par Platon après ses cinq ou six voyages à travers les cités helléniques d’Europe et de Libye, que menaçait Carthage. C’est une quasi certitude que par ces voyages Platon avait pu mesurer correctement le péril que pouvait faire peser Carthage sur l’avenir des colonies grecques. Le Timée serait donc une forme, à la fois de réminiscence et d’avertissement.
- Par ces mêmes voyages, Platon était parfaitement au courant de la géographie maritime des carthaginois. Ainsi, Himilcon, vers 412-413 avant JC, avait jadis parcouru la mer au delà du Détroit (Colonnes d’Hercule). Nul besoin d’’aller bien plus loin pour connaître les sources de Platon à ce sujet.

Quand on fait remarquer à M. Mourey que Bibracte ou Gergovie ne peut être l’Atlantide puisque le texte du Timée nous dit :
"Près de la mer, juste au centre de l’île, il y avait la plus belle, la plus fertile des plaines, au centre de laquelle se dressait une butte. Posidon construisit une digue extérieure qui fit de cette butte un enclos circulaire, à triple enceinte de mer, à double enceinte de terre. Au centre de l’étendue, ainsi entourée, il fit jaillir deux sources, l’une froide, l’autre chaude, et pousser en suffisance toutes les plantes nourricières.« 
Ou voyez-vous la mer là où Mourey voudrait voir l’Atlantide ?
Alors, la seule réponse que j’ai pu recevoir est que cette partie du texte de Platon est, disons, plus mythologique. Soit, mais pas le reste donc. Et M. Mourey qui avoue ne pas connaître le Grec, sait, lui, distinguer le vrai du faux dans le texte de Platon ?

Le point des recherche semble se centrer sur l’hypothèse d’un récit purement mythique, ce que Montaigne en son temps, avait déjà pressenti. La légende atlante est une »fiction philosophique". Cette idée est largement partagée par l’historien Pierre Vidal-Naquet (L’Atlantide. Petite histoire d’un mythe platonicien, Les Belles Lettres, 2005) et l’archéologue Bernard Sergent (L’Atlantide et la mythologie grecque, L’Harmattan, 2006).

En conclusion, je vous conseille aussi cette lecture : http://www.pseudo-sciences.org/article.php3?id_article=543


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