Bonjour fhefhe,
merci pour ce salutaire appel chiffré qui met un terme à toutes les formes d’opinions aux profit de la réalité ! A force de sornettes, nos esprits sont de plus en plus « enfumés » par des idéologies cachées qui ne disent pas leur nom.
Par exemple les lamentations dramatiques sur le moindre pourcentage de baisse sur l’immobilier, et les exclamations victorieuses lorsqu’il repart (soi-disant). Mais qui « parle » la-dedans ?
Dans mon seul immeuble, 10% des gens ont connu un épisode « rue » en 2009 mais en s’en cachant « honteusement » y inclus de leurs amis ! (Aucune présence donc dans les « statistiques » !) Je précise : Ces gens ( qui ont entre 30 et 59 ans) travaillent à temps plein, mais au Smic : ils louent leur studio 500,00 euros par mois, ce qui est illégal puisqu’ils ne gagnent pas 3x le montant du loyer, mais seulement le double. S’ils sont logés c’est que la résidence est passée temporairement au statut de résidence hotellière : on peut donc louer au jour, à la semaine, etc... Bref il leur reste 500,00/mois pour payer le reste : assurance, taxe d’habitation, voiture (faut arriver sur son lieu de travail), téléphone, nourriture...
L’un d’eux a travaillé, sous couvert de « forfait » pour 3 euros nets de l’heure pour une sous-traitant de notre organisme de courrier (ça non plus, ça n’entre pas dans les « chiffres »). Faisons une petite projection : en supposant pouvoir mener deux emplois en même temps, cela ne va guère au-delà des 840,00/mois pour 70 heures par semaine... Même si on travaille la nuit : il suffit de n’y pas faire le nombre d’heures normales pour être payé au smic jour. (Pauvre P... qui renonce à 450.000 euros par an, soit l’équivalent de 37 emplois annuels à plein temps au salaire de base... !)
Qui sont ces gens ? Des « paumés » ? Des « moins que rien » ? Des « assistés » ? Des « glandeurs » ? Non. Des « non qualifiés » alors ? Non plus, la plupart ont bac + 2...
Notre Novlangue les appelle pudiquement « travailleurs pauvres », faute de pouvoir puiser dans le vocabulaire classique (« exploités », « esclaves » etc...). Et oui, il n’y a pas que des « étudiants » ou des « sans papiers » qui auraient besoin de Jeudi Noir ! Et la bulle immobilère c’est ailleurs qu’en France où les prix sont « très raisonnables ».
Cordialement
Amada