Si l’auteur à largement raison de signaler le traitement « particulier » réservé au Mouvement Démocrate par les médias, il faut aussi signaler, de façon objective, l’erreur de communication de ce congrès. 22 discours de têtes de liste, plus quelques responsables politiques : une recette miracle pour être inaudible. Si j’étais à la place de la tête de liste pour l’Île-de-France, region la mplus médiatisée, je ne serais pas très content d’être ainsi dilué dans une avalanche de propos à géométrie variable
Le résultat est que seul le discours de François Bayrou a été rapporté dna la presse. Et là, deuxième erreur, plutôt que de se concentrer sur les problèmes quotidiens des français, le leader du MoDem en remet une couche sur les problèmes nationaux. Non pas qu’il n’ait pas raison sur le fond, mais c’étais hors sujet, et cela plombe ses candidats.
Quand on sait être en délicatesse avec les média, on travaille son plan com’, on prévoie quelques informations inédites, on concentre son message. Là, le message est trop confus pour servir à quoi que ce soit.
Quant à Mr About, le surprenant est qu’il ne soit pas parti plus tôt, mais sans doute a t-il négocié son timing : ce sénateur, qui a déjà fait plusieurs allées-retours entre la majorité et le MoDem au gré des postes q’il pouvait, ou non, obtenir, avait déjà déclaré qu’il sensentait pleinnement dans la majorité présidentielle, afin d’accéder à la présidence de groupe centriste au sénat. Cet été, il avait claqué la porte de l’université de rentrée du MoDem en apprenant qu’il ne serait pas tête de liste en Île-de-France pour le MoDem. Sa défection était évidente, il est surprenant que le MoDem n’ait pas pris les devants. On peut en dire autant d’un autre sénateur MoDem, D. Badré, qui a menacé de quitter ce parti si son poulain (et employé) n’était pas en seconde position dans le 92... avec de telles convictions, le dicton « gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge » prend une saveur toute particulière au MoDem.