S Reboul : " Nombre de socialistes de la direction ont exprimé des doutes sur ce
procédé qui consiste à mentir et à trahir sa parole pour disqualifier
une journaliste du service public, «
Peillon a joué la chaise vide pour dénoncer l’attitude des médias, pas pour discréditer Arlette Chabot. S’il avait participé au débat, personne n’aurait retenu ses objections. Quand on rentre dans un jeu pourri au départ, surtout dans le cadre des médias, ce que vous pouvez dire ne sert à rien.
On pourra toujours dire que vous êtes opportuniste, que c’est une manoeuvre, etc
La chaise vide, cela a une tout autre valeur symbolique : je ne participe pas à un jeu dont les dés sont pipés des le départ.
Ca aurait pu être critiquable si Peillon avait seulement voulu faire un coup. Mais ses propos actuels démontrent une réflexion sur les médias, qui va beaucoup plus loin qu’une simple contestation d’une émission. En cela, son choix apparait justifié.
»au lieu de dénoncer publiquement le
thème de l’émission et de critiquer les mensonges et la manoeuvre de
Besson qui a pu impunément ainsi présenter sa position comme plus à
gauche que celle de Marine Le Pen , ce qui était facile pour VP, alors
qu’il était maître de la conclusion , sauf à penser qu’A.Chabot aurait
pu le faire taire ; ce qui est (et non pas aurait été) un aveu
surprenant de faiblesse politique."
Vous en restez à des considérations de politique politicienne. Peillon conteste plus que l’émission de Chabot. C’est le déséquilibre des médias qu’il dénonce, et toutes les dérives qu’on observe depuis des années. Avez-vous lu mon article ?
Qu’a fait la PS à ce propos : RIEN.
Il est regrettable de penser que les dirigeants du PS preferent occulter le problème des médias de peur visiblement de subir des rétorsions de leur part. Tu parles d’une opposition déterminée.
Le PS apparait malheureusement comme d’habitude dans cette affaire : comme une machine électorale uniquement préoccupée de gagner les prochaines élections et certainement pas de changer le système en profondeur.
Or, rien ne changera si on ne change pas les dés d’un système qui sont pipés de façon profonde au profit d’une oligarchie, dont font partie nombre de dignitaires du PS.
Penser le contraire, c’est se bercer de douces illusions.