@ Pyralène
C’est, en effet, l’envers de la médaille qu’est Internet.
Cette parole offerte à chacun et, qui plus est, derrière le masque d’un pseudonyme, déchaîne le cloaque des rancoeurs. Le plus malhabile à manier les mots et la pensée monte en chaire, puisque son texte est aussitôt publié. Et comment se faire remarquer sinon en criant le plus fort. Et la meilleure manière n’est-elle pas de jeter l’anathème, comme seuls pouvaient le faire les privilégiés qui avaient autrefois accès à une chaire ou à une tribune ? Qu’importe que ce soit à tort et à travers !
C’est une expérience heureuse des méfaits de l’égalitarisme qui entend niveler les êtres par le bas. Un troll aime à lever la patte sur celui dont il sait qu’il lui est supérieur.
L’amusant est tout de même de voir que ces trolls démentent par leurs actes ce qu’ils écrivent. S’acharne-t-on sur le rien avec une telle méchanceté, aigreur et jalousie sans proclamer la valeur de ce qu’on vilipende ? Non, évidemment ! Camus disait dans « La chute » : « Le censeur crie ce qu’il proscrit » ! C’est ce que font les trolls. Mais ils sont trop bêtes pour s’en rendre compte.
Tout compte fait, rien n’est pire que l’indifférence. Paul Villach