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Commentaire de Luc Paul ROCHE

sur De l'antisyndicalisme à la syndicalophobie


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Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 27 janvier 2010 12:49

Réponse de LPR à Inquiet

Bon ; déjà merci pour ces objections qui sont plus techniques et plus détaillées que le sempiternel « ah ces syndicats qui prennent les populations en otage ! »

L’intervention d’Inquiet étant un véritable mémoire, je vais essayer de faire court en réagissant sur les points qui font problème.

1) Les DS sont des salariés « protégés », mais ils le sont de moins en moins et on ne compte plus le nombre de DS licenciés actuellement, y compris en mode « licenciement économique » (cela passe beaucoup mieux qu’un licenciement pour faute, qui peut toujours être contesté). Je le répète, la fonction de DS dans le privé est dangereuse ; on ne compte plus non plus le nombre faramineux de DS (et de DP) dont le salaire stagne en raison de leurs convictions syndicales, et qui sont obligés de contester et de porter plainte pour discrimination syndicale.
2) Les DS sont des humains comme les autres et certains peuvent faire des erreurs, voire se compromettre en adoptant des positions de complaisance ; mais c’est encore et toujours à la base de réagir ; il est clair qu’un DS qui n’a presque plus aucun camarade autour de lui, parce qu’il est entourés de syndicalophobes ou d’indifférents, a mille fois plus de chances de se pervertir et de se renier, ou de s’affaiblir inexorablement dans son dévouement, qu’un DS soutenu par des collègues-camarades intelligents, lucides, courageux, loyaux, déterminés, solidaires.
3) Lorsque les délégués sont soumis à des interdictions de dévoiler des chiffres, ils peuvent néanmoins les dévoiler dans les AG des syndicats de base. Ces AG sont, aujourd’hui comme avant, plus ou moins clandestines, harassantes, elles se réunissent après le boulot, mais on y apprend des trucs qu’on n’apprend pas ailleurs ; encore faut-il être syndiqué pour y participer bien entendu.
4) Il faut toujours s’interroger sur l’organisation que le DS représente. Représente-t-il un syndicat traditionnellement complaisant ? ou traditionnellement contestataire ? ou bien un syndicat-maison créé par le patron lui-même pour démolir le syndicalisme ? Toutes ces questions valent qu’on les pose. Un mauvais DS ne signifie pas que le syndicalisme soit une mauvaise chose.
5) Et, in fine, c’est toujours aux salariés, s’ils ont de mauvais DS, de recréer des syndicats plus vertueux avec de meilleurs DS.

Voilà.
J’ajoute que, malgré tout, je ne suis pas un spécialiste du secteur privé, étant salarié du public, et que mes modestes remarques pourront être très utilement complétées et enrichies par les camarades du privé. Il ne faut pas hésiter à consulter un syndicaliste du secteur privé sur toutes ces questions. Il n’est pas interdit par exemple de se rendre à l’union départementale FO de sa ville et de s’y renseigner.

Voilà.
très amicalement.

LPR

Très amicalement.

LPR


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