Davos : toujours les mêmes rituels
L’année dernière, l’ambiance était morose...
Mais les finalités sont toujours les mêmes
Au terme de sa première journée dans la station suisse, Jean-Pierre
Lehmann, professeur à l’IMD à Lausanne, confiait ce jeudi à LEXPRESS.fr
son sentiment d’assister à "une déroute intellectuelle et
émotionnelle« . »On a un peu l’impression d’être au milieu d’une congrégation qui vient d’apprendre que son Dieu n’existe pas", poursuit-il.
-Tim Weber
évoque même un participant pour qui la prochaine décennie sera, au
mieux, une décennie de faible croissance : « Gulp »... D’autres thèmes ont
aussi la cote dans les ateliers, comme le retour de l’Etat. "J’ai
participé à un brainstorming où on demandait aux participants quelle
était la cause principale de la situation actuelle, confie Jean-Pierre
Lehmann. Et c’est l’absence de régulation qui a été la plus citée, par
40% des gens. C’est incroyable d’être à Davos et d’entendre que les gouvernements doivent intervenir davantage !«
La réunion n’a plus la cote et prête le flanc a de sévères critiques....
Le Forum économique mondial n’est même qu’un »café du commerce« , affirmait mardi dans la presse helvétique Jacques Attali. Selon l’ancien conseiller de François Mitterrand, »les
gens se rencontrent là-bas pour coordonner leurs agendas, planifier des
rencontres ou faire du réseautage. [...] Il ne faut y voir rien de plus
qu’une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent,
se serrent la main, échangent des tuyaux et s’en vont« . »Davos
est surtout une opération commerciale, très efficace et très réussie,
où il faut payer pour participer et les places sont très chères« , ajoutait jacques Attali, précisant cependant saluer »le génie« de son fondateur Klaus Schwab. »