@l’auteur
François Bayrou a répondu un certain nombre de fois au problème de création d’une nouvelle majorité, en utilisant deux arguments :
- Le principal est celui de la légitimité du chef de l’état, issue du vote des cotiyens, à rassembler une majorité soutenant la vision proposée. F. Bayrou indique donc qu’aux législatives, les candidats soutenant ce projet seront investits « majorité présidentielle », quelque soit leur apartenance partisane. Il faut noter que cela ne serait pas une première, ce type d’investiture transpartisane a souvent été utilisée dans le passé.
- le deuxième, qu’il avait exprimé, avec l’assentiment connaisseur des journalistes politiques présents lors de l’émission France-Europe express, est que l’attraction du pouvoir sera suffisament forte pour qu’un nombre suffisant de députés et de personalités transpartisanes acceptent de soutenir un projet pour lequel le nouveau président aura reçu la légitimité du peuple.
Il faut enfin souligner que F. Bayrou n’a évidemment pas l’intention de s’adresser aux partis, qu’il considère enfermés dans leur bipolarisme, mais aux personnes...
Il est probable que son élection conduirait à une recomposition du paysage politique, car je ne pense pas que les parlementaires accepteraient dans leur majorité les injonctions de leur candidats battus (Sarkozy, ou Royal-Hollande) de ne pas soutenir le nouveau président, au moins pour un temps.
Quant aux majorités existantes dans les executifs locaux, c’est un faux argument. Rappelons-nous que les dernières élections municipales dates de 2001 ! Si recomposition il y a, elle ne pourra se faire qu’après l’élection présidentielle. Il semble en effet difficile de changer de majorité en cours de chemin, sauf évènement grave et faillite de l’executif local.