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Commentaire de Daniel Roux

sur Crise du logement : ce qu'on ne dit pas


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Daniel Roux Daniel Roux 2 février 2010 11:15

Pour compléter l’article, il existe de nombreux logements non loués détenus par des particuliers. Ils ne louent pas et surtout n’investissent pas, par peur du non paiement des loyers.

L’assurance GRL 2 entrée en vigueur en décembre 2009 est en cours d’élaboration par les assureurs et devrait être opérationnelle d’ici quelques jours mais ne résout pas tout.

Un risque important subsiste comme l’indique l’auteur de cet excellent article :

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/particuliers-loueurs-et-locataires-61728

Le particulier peut toujours craindre une importante perte de revenus lorsque l’Etat, à travers un jugement pratiquement systématique, efface la dette locative d’un trait de plume en se lavant les mains des conséquences, parfois catastrophique, pour le particulier bailleur.

La pauvreté n’est pas un délit et elle peut tomber sur n’importe qui. Ce n’est pas le locataire pauvre qui est en faute, c’est l’Etat et son impuissance organisée.

C’est avec cynisme que le législateur met dans le même sac des méga entreprises qui mutualisent leurs risques, des organismes de crédit qui accordent des prêts sans garantie et le particulier bailleur micro propriétaire qui signe un contrat de longue durée et de bonne foi avec des locataires à revenus vérifiés mais non garantis du fait de la précarité et du chômage massif.

Le particulier spolié et impuissant, est obligé de prendre en charge ses locataires défaillants. De plus l’annulation de la dette est prononcée sans qu’aucune mesure ne soit prise pour mettre fin à la location et donc à la reconstitution de la dette. Les malheureux privés d’emplois, n’ont plus accès au crédit et aux chéquiers, sont exemptés de leurs devoirs de locataire mais gardent tous leurs droits aux dépends du bailleur.

Les procédures d’expulsion traumatisantes pour les 2 parties sont longues, onéreuses et compliquées. La justice semble avoir reçu pour mission de maintenir les locataires le plus longtemps possible et annule la procédure pour une vétille.

On attend toujours la construction de centaines de milliers d’hôtel sociaux et la mise en place de structures sociales, qui recueilleraient et assisteraient la population pauvre. Cette population sacrifiée, en augmentation constante, par la politique de délocalisation des emplois menée par les gouvernements depuis 20 ans à travers l’EU.


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