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Commentaire de Emmanuel Martin

sur Crise du logement : ce qu'on ne dit pas


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Emmanuel Martin 3 février 2010 11:12

Je suis d’accord avec vous sur les effets d’annonce, l’insupportable auto-congratulation, la réunionite des agences « machin ». Mais il faut aussi reconnaître que côté réformes, les autres gouvernements n’ont pas fait grand chose. En fait la réforme - en réalité le discours de réforme - est permanente dans ce pays, il y avait même un ministère de la réforme... C’est un peu comme ces gars qui vous disent depuis des années qu’il commencent le régime lundi. La réforme c’est comme les frites MacCain on plus on en parle, au moins on en mange/fait. Pour une simple raison : les intérêts en jeu des bureaucraties qui se sont multipliées de manière irresponsable avec la décentralisation mal pensée. Je ne crois pas que tout soit imputable à Sarkozy cependant, même s’il a le don de dire tout et son contraire et de faire beaucoup, beaucoup de vent (j’ai pas mal écrit de critiques sur notre président).
Le chômage est aussi la conséquence d’une complication absolument affolante du marché du travail. Et la gauche est aussi responsable, si ce n’est plus, que la droite ici. Je conviens que certains patrons sont des pourris. Mais, comme partout. Et à trop vouloir sécuriser, homogénéiser, encadrer, compliquer administrativement, on a logiquement dégouté les entrepreneurs potentiels de créer des entreprises. (le statut d’autoentrepreneur, tiens, est un bon début, mais il faut aller plus loin). Je crois qu’il faut accepter le fait que ce n’est pas en mettant des battons dans les roues des entrepreneurs, même si c’est au nom de l’égalité, qu’on va faire avancer le schmilblick. Est-ce un discours en faveur du patronat ? Non, justement : au plus il y aura d’entreprise, au plus il y aura de concurrence entre entreprises pour obtenir des travailleurs, et donc une incitation à leur proposer de meilleures conditions de travail. Tout ce que l’on fait en ce moment c’est de compliquer le marché du travail, ce qui entraîne moins d’entreprises, qui sont donc en position de force sur le marché du travail puisqu’elles sont moins nombreuses, face à du chômage. Mais cela implique aussi que les français eux-même changent d’état d’esprit...


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