"Ou simpliste ? Si les propriétaires ne louent pas c’est qu’il y a une
bonne raison dans 95% des cas... Faut-il les obliger à louer s’il
doivent perdre de l’argent dans l’opération (investissement supérieur
aux rentrées espérées) ? D’autant qu’il y a une incertitude de ne pas
être payé et de ne pas récupérer son bien ?«
On entend toujours dire qu’il y a beaucoup d’impayés etc, que louer ça coûte de l’argent mais cela semble en contradiction avec la réalité.
Si cela était si vrai, il n’y aurait pas 50% des logements en locations aujourd’hui.
De plus, de mon expérience personnel, ces pbs existent pour les propriétaires mais ils sont beaucoup moins »graves« que ce que vous semblez croire :
1°) Les »impayés«
Je ne connais pas le taux réel d’impayés mais il existe de nombreux moyens pour les petits propriétaires de s’en prémunir. Déjà en passant par une agence, celle-ci peut donner une garantie de 12 à 24 mois de loyers en cas d’impayé. Il y a aussi l’assurance d’état qui garanti au propriétaire 18 mois de loyers. Il existe aussi des assurances tierces. Ces périodes ou le loyers est assuré laisse le temps nécessaire aux démarches juridiques d’expulsion. Reste à ne pas attendre la fin de l’assurance pour entamer la procédure !
De plus, certains petits propriétaires croient malin de ne pas se couvrir et de louer directement, évidemment en cas d’impayé cela leur revient cher.
2°) Les logements vides :
-Certains sont vides car inhabitable.
Je ne crois pas que 95% des logements vides soient vides pour de »bonnes raison« .
Les gros acteurs du marché type Banques/Assurances/Société immobilière (ex : GECINA)
disposent d’assez d’actif pour pouvoir exercer un certain contrôle des prix. Il vaut mieux pour eux laisser vide 15 ou 20% de leur parc que de voir les loyers chuter de 30%.
Seulement voilà, un propriétaire fait en théorie ce qu’il veut de ses logements, si il ne veut pas les louer, c’est son droit. L’y obliger revient à remettre ne cause le droit de propriété (es-ce souhaitable ? Je ne sais pas). On peut l’inciter fiscalement mais je ne crois pas que ce soit suffisant. Un réglementation concernant les personnes morales serait peut être préférable pour »obliger« à un taux »max« de logements inoccupés. Cela concernerait les gros acteurs du marché et pas les »petits" propriétaires.
3°) L’entretien :
De mon expérience personnel après avoir visité une centaines de logements, loué 5 appartements différents (5 déménagements) , passé en revue des centaines d’annonces, fait de nombreuses agences immobilières et connaissant un agent immobilier, je peux dire que la large majorité des logements locatifs NE SONT PAS ENTRETENUS ou très peu. Seul les parties communes le sont et à la charge du locataire (charges locatives) par obligation légale.
Il est même fréquent que ce soit les locataires qui fassent et financent les travaux nécessaires pour faciliter une négociation sur le loyer. J’ai vu de nombreux logements pas entretenus du tout depuis 20ans voir 30ans par leur propriétaire.
A contrario, j’ai connu un propriétaire (mais un seul) qui entretenait remarquablement ses appartements, l’exception qui confirme la règle.