Vergobret,
D’abord, je vous présente mes excuses pour avoir mal écrit dans la réponse initiale votre pseudonyme sur ce fil. Certains claviers me sont plus malaisés d’usage que d’autres.
En effet, face à des années de contre-vérités anti-économiques présentées comme des dogmes intangibles, il est indispensable de ramener la réalité des faits dans le débat public, avec le souci de l’intérêt collectif et donc une sérénité pédagogique.
L’euro était depuis le début une aberration monétaire, économique, doublé de structures qui, par leur nature même, ne pouvaient conduire qu’à la crise générale que nous voyons et vivons.
Certes, le conservatisme de pensée des tenants des dogmes mensongers et ici dangereux pour l’avenir de plus de 325 millions de personnes humaines continue en partie à sévir -vous en avez quelques lamentables et pathétiques exemples plus haut dans le fil de discussion-, mais dans l’ensemble, la vérité des faits s’ouvre son chemin dans la conscience des citoyens, et ce de plus en plus rapidement.
En Asie, nous fûmes très peu à partager les analyses et craintes de Nouriel Roubini, parfois en plus explicites, mais la réalité nous a donnés raison.
Sur l’euro, son essence même de monnaie sans fondement stable et contrôlé, son rôle d’outil de destruction des économies de la zone euro, son avantage indiscutable en faveur des spéculations les plus dévastatrices, nous avions raison.
Ce qui ne nous ravit pas car une crise terrible aurait pu être évitée si les politiques, au lieu de s’enfermer dans un monde mental déconnecté des réalités, avait su corriger les choses avant.
Maintenant, 16 pays sont sur un bateau qui coule à grande vitesse, sans bouées de sauvetage, sans canots de secours : leur seule alternative est de sortir avec le moins de dégâts de ce piège mortel qu’est cette monnaie qui fait couler 16 économies en même temps.
Hors de cette issue, la crise va disloquer en profondeur l’UE et raviver avec une force titanesque les anciennes contradictions entre pays que l’euro a pu cacher un temps.
Bien cordialement,