La crise de l’euro : crise européenne
Depuis la naissance de l’euro, les discours officiels, tant au niveau de la Banque Centrale Européenne que des politiques étaient unanimes sur un point : l’euro, cette monnaie dite unique qui n’est que celle de 16 des 27 Etats membres de l’Union européenne, allait apporter paix, stabilité et prospérité.
La réalité depuis le 1er janvier 2002 est bien éloignée de ces discours officiels : le chômage est massif, la précarité a explosé, le niveau de vie de la majorité des citoyens de l’UE s’est dégradé et, maintenant, l’euro, comme monnaie, est entré dans une crise majeure qui remet en cause l’intégrité de sa zone monétaire, voire, à terme, son existence.
La Grèce, le Portugal, l’Espagne, les comptes falsifiés et les déficits publics
La crise de l’euro est, à l’évidence, une expression (et non une conséquence) de la crise du système financier et monétaire international, crise qui n’est nullement terminée, ni dans son cours propre, ni dans ses conséquences.
A ce jour, 3 pays membres de la zone euro, du fait de leurs déficits publics et de leur endettement colossal qui en résulte, le tout aggravé souvent par des comptes publics falsifiés depuis des années, menacent l’euro et ouvrent la voie à sa régression, voire menacent son existence même.
Il est donc avéré que l’euro, cette monnaie présentée comme devant avoir des vertus miraculeuses, censée protéger les économies nationales des pays de l’UE, est devenu un motif d’inquiétude, et même, pour parler clairement, la cause d’une crise européenne qui ne fait que commencer.
Rappelons que cette monnaie commune, entre autres conditions de création, devait être la monnaie de pays dont le déficit public annuel ne devait pas dépasser le chiffre de 3% de leur PIB (Produit Intérieur Brut) et la dette publique plus de 60% de ce même PIB.
D’ores et déjà, ces critères dits « de Maastricht » sont de facto non-respectés par la majorité des Etats membres de la zone euro, soit 16 pays sur les 27 membres de l’UE. Quant à la plupart des pays qui frappent à la porte de cette zone, leur situation financière n’est pas des plus brillantes non plus.
Pour l’heure donc, 3 pays semblent déjà avancer vers une crise majeure interne qui va toucher, de fait, toute la zone euro : la Grèce, le Portugal et l’Espagne.
Mais, ceux-là même qui les désignent comme des responsables, voire des coupables fautifs sont souvent eux-mêmes dans des situations qui tendent à approcher, voire dépasser les déficits et la dette de ces 3 pays.
Parmi les Etats qui, maintenant, participent à l’émergence d’une crise de l’euro et à une possible dislocation de la zone euro, avec des sorties possibles, sous la pression des faits, de cette zone, on peut rajouter, avec d’autres, la France, tandis que l’honnêteté des comptes publics de l’Italie n’est pas considérée comme une chose vraiment acquise !
La France dont le déficit budgétaire, hors autres déficits publiques, atteint les presque 8%, est devenue un maillon faible de la zone euro et une source de détérioration de la situation de cette monnaie. Et 2010 s’annonce encore pire, avec 9,2% selon les estimations les plus optimistes !!!
3 Etats maillons faibles aujourd’hui, combien demain ?
Certes, en apparence, et sous la réserve que les comptes publics annoncés reflètent la réalité des choses, il reste un noyau dur dans la zone euro : son cœur en est l’Allemagne, avec à ses côtés la Hollande et l’Autriche, deux Etats dont l’influence potentielle sur les évènements en cours est des plus réduites.
Mais, pour les autres Etats de la zone euro, la circonspection demeure : si la Belgique ne semble pas, pour l’heure, être une source de danger, la situation en Slovaquie, en Italie et en Irlande du Sud présente de nombreux symptômes avant-coureurs de difficultés à venir.
A ces difficultés évidentes à ce jour ou prévisibles sans être extralucide en économie, s’ajoute une autre, qui menace de faire éclater cette zone euro et donc de la conduire à sa perte sous sa forme actuelle : l’Allemagne, et avec elle, l’Autriche et la Hollande, ne veulent pas ou ne peuvent pas soutenir les Etats membres de la zone en crise.
En clair, la solidarité entre membres de la zone euro, base essentielle de la solidité et de la pérennité de l’euro, est absente.
Ce que l’économiste, en général excellent prévisionniste des questions- et des problèmes- de l’économie mondiale, Nouriel Roubini, exprime ainsi : « Nous pourrions observer une scission de l’union monétaire"- il parle de la zone euro- "avec une bifurcation entre un centre solide et une périphérie plus faible".
Certes, Monsieur Trichet, de la BCE, essaie de conjurer le sort ou plutôt d’écarter par des mots le spectre de cette scission au sein de la zone euro qui frapperait celle-ci à mort. Il sait aussi que d’autres pays de la zone euro sont dans une situation qui tend à s’approcher ou dépasser celle de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne.
Monsieur Trichet vise notamment le déficit et la dette des Etats-Unis. Mais, Monsieur Trichet n’est pas un exorciste très efficace et son bon sens est ici limité. En effet, la question des déficits et de la dette des Etats-Unis n’a rien de commun avec les problèmes de la zone euro, du fait de la place économique des Etats-Unis comme première puissance économique mondiale et par le statut international de sa monnaie, le dollar.
Par ailleurs, si on analyse la situation de manière plus internationale, on constate que l’Union européenne se marginalise par rapport au reste du marché mondial, tandis que des nouveaux géants apparaissent : Inde, Chine, Russie, pour ne citer que les plus grands. Des nouveaux géants économiques qui ont certes leurs propres difficultés, mais dont la croissance permet pour le moment de financer sans difficulté d’éventuels déficits publics.
Le Japon est exclu de cette liste de géants économiques, bien qu’il soit la deuxième économie mondiale, du fait de ses ennuis actuels, qui ne font qu’apparaître et commencer. Ennuis qui risquent aussi de peser sur d’autres économies, y compris en zone euro car ce pays asiatique est menacé de graves problèmes financiers et économiques dont les observateurs des affaires du monde commencent à s’apercevoir, certes un peu tard !
Bilan présent et perspectives d’avenir pour la zone euro
Le tableau de la situation de la zone euro qui apparaît est clair : une crise annonciatrice de ravages dévastateurs, avec de terribles conséquences sociales et politiques, a pris son essor et se développe chaque jour. L’euro n’a pas accompli de miracle, la solidarité au sein de la zone est inexistante, et la BCE ne sait pas comment elle pourrait endiguer cette crise, si d’ailleurs même elle le pourrait.
Première conséquence évidente : l’euro se déprécie face au dollar, ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour les exportateurs en temps « normal ». Mais, cette baisse n’est pas due à une situation conjoncturelle, mais à une crise structurelle de la zone euro. La confiance part en miettes. Et les Etats tirent chacun de leur côté, sans que la BCE puisse jouer un rôle stabilisateur ou de secours réel.
Les perspectives sont en gros celles que résume bien Nouriel Roubini, cité plus haut.
La zone euro est entrée dans une crise de dislocation inexorable. Un effondrement de l’euro est inscrit à l’ordre du jour des évènements prévisibles. Des sorties de la zone euro deviennent non seulement un scénario possible, mais même probable, non par choix politique, mais sous la pression des évènements.
Ces sorties de la zone euro, en théorie impossibles selon les accords signés, sont inscrites dans le processus de crise actuelle. Les faits sont plus forts et têtus que les textes juridiques en papier signés par des gouvernants.
Ce qui est en cause de manière plus essentielle derrière ces processus de toute manière inévitables à terme plus ou moins proche est la capacité des Etats à gérer, pour les pays sortants et les restants qui en subiront le contrecoup inévitable, les situations inédites et complexes qui en résulteront.
Là est le nœud de notre avenir collectif, enfin au moins en Europe.
67 réactions à cet article
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Chantecler,
Votre commentaire exprime un point de vue fort légitime, notamment sur le côté « grande arnaque ».
Ceci étant, les choses sont plus complexes que des concurrences entre « vertueux » et « non-vertueux ».
La racine des problèmes actuels, en partie au moins, est à chercher dans une monnaie qui est commune à 16 Etats aux politiques différentes, voire contradictoires, quand les comptes ne sont pas de plus falsifiés depuis des années.
De façon claire, l’euro est d’abord la victime d’un supplice d’écartèlement qui était prévisible selon tous les schémas économiques classiques du capitalisme qui posent comme principe : un Etat, une monnaie.
Là, ce sont 16 Etats avec une monnaie commune, et cette monnaie s’effondre.325 millions de citoyens sont touchés et ce n’est qu’un début...
Bien cordialement,
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Bonjour, Philippe
Ce n’est pas bien de prendre le contre-pied de Trichet et Lagarde !
Roubini aurait-il raison une fois de plus ?
Je le crains..
Restons zen-
Cher Zen,
Il est vrai que Roubini et quelques nombreux autres avec lui prennent le cher Trichet et DSK (entre autres) à contre-pied.
Comme vous, cela me rend triste pour eux. Mais, les faits, outre qu’ils sont têtus, sont plus forts et plus réels que les paroles.
Une preuve nouvelle est ainsi apportée que la vérité ne sort pas de la bouche des puissants du moment, mais bien des réalités économiques, sociales et politiques.
Je sais que ce n’est pas bien pour les faits de faire mentir MM Trichet et Strauss-Kahn par exemple.
Je vous prie donc d’excuser avec humour et un bon esprit civique les gifles que les faits distribuent à ces grands hommes si petits maintenant.
Comme aurait dit un supplicié ; "Pardonnez-leur (aux faits réels) car ils ne savent pas ce qu’ils font (décrédibiliser des mammouths de la pensée fictive).
Bien amicalement,
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Le Furtif,
Effectivement, les rondelles de saucisson, coupées avec adresse et tendresse, peuvent parfois cacher la vue si on les place devant les yeux au lieu de les manger, comme cela devrait être le but habituel.
Depuis le 1er janvier 2002, que de rondelles de saucisson aveuglantes ont été mal placées et utilisées. A croire que certains ont privilégié, avec un certain manque de prudence, l’aveuglement volontaire afin de lutter, peut-être, contre l’obésité....
Votre remarque est vraie et pleine de bon sens. Ne dit-on pas dans les milieux amateurs de bonne chair que dans le cochon, tout est bon ? Encore faut-il le placer dans son palais que devant des yeux...
Bien humoristiquement et amicalement vôtre,
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« D’ores et déjà, ces critères dits « de Maastricht » sont de facto non-respectés par la majorité des Etats membres de la zone euro, soit 16 pays sur les 27 membres de l’UE »
Qui à votre avis, a bien pris soin de proposer des lois innapliquables...Qui à votre avis a intérêt à détruire le dragon européen ?
le ver est dans le fruit. Ce sont les députés et la commission européenne qui participent à cette décalcification interne, répondant aux mêmes intérêts que ceux qui ont coupé les ailes, puis sont venus à bout du Concorde, par la hausse du pétrole en 73, et qui ont fait pareil dès son envol, pour nuire au A380.-
Lisa Sion 2,
Je n’ai pas compris le sens de vos interrogations, qui remontent jusqu’en 1973 et évoquent le Concorde.
Concernant le « dragon européen », si c’est une expression imagée qui décrit la zone euro, la réalité est plus proche de « grosse baudruche qui se dégonfle », voire de « grenouille qui voulait devenir un boeuf et reste grenouille ».
Quand des économies sont en déclin, les réunir sans que le développement de ces économies soit l’objectif central, revient seulement à associer les difficultés et conjuguer les problèmes, donc les collectiviser sans les résoudre.
Une économiste taïwanaise propose une image plus vraie : « la zone euro ressemble à un bateau avec un équipage de 16 membres qui font tous n’importe quoi et dont plusieurs ont creusé des gros trous dans la coque, trous que les autres ne veulent et ne peuvent pas reboucher ».
Cela fait longtemps que l’Europe n’est plus un dragon économique. Aujourd’hui, la réalité le montre avec force et le monde entier en prend vraiment conscience (annulation du sommet USA-UE).
Bien cordialement,
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" Cela fait longtemps que l’Europe n’est plus un dragon économique. Aujourd’hui, la réalité le montre avec force et le monde entier en prend vraiment conscience " Bien sûr, mais parce que les acteurs sont en fait des lobbys mondialisateurs inféodés.
Regardez les problèmes qu’ont rencontrés nos projets aéronautiques et le parallèle avec les conjoncture défavorables, notamment en courbes du prix du baril, et vous verrez comment les spéculateurs se sont toujours acharnés contre l’expansion de l’Europe...
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Philippe Vassé,
regardez ce lien très intéressant qui relate dans le détail des entreprises qui quittent la France depuis 2008 : http://maps.google.com/maps/ms?hl=fr&ptab=2&ie=UTF8&oe=UTF8&msa=0&msid=106468196104779563781.00045a2a5e1c2cf69d5d4&ll=46.988988,1.955652&spn=8.033979,11.664219&source=embed
Il ne s’agit pour la plus grande part, d’équipementiers automobiles délocalisés des US ( boites automatiques ), et de filiales pharmaceutiques US ( vaccins et autres poisons interdit sur leur terre ). Libre à nous de nous retourner vers les innombrables nouveaux concepts alternatifs, en automobile électrique, logement positif, et médecines humaines pour voir tout de suite refleurir notre économie.
Il suffit d’y croire, c’est la méthode Coué, celle que je pratique tous les jours pour avoir un mental en béton. http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_Cou%C3%A9 Pour y arriver, il faut absolument résister à tous ceux qui cherchent à tout instant à vous décourager. Ce sont les même qui ne croient pas aux concepts alternatifs.
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Lisa Sion 2,
Les spéculateurs en général recherchent leurs propres intérêts et obéissent à leurs profits les plus évidents à court terme. Partout et tout le temps.
Spéculer « contre l’expansion de l’Europe » n’a donc pas de sens commun, pas plus pour l’Europe que pour d’autres pays ou groupes de pays. Les spéculateurs ont besoin pour leurs intérêts d’une économie qui se développe, en apparence au moins.Quant à voir une main « invisible » dans les erreurs européennes et les échecs qui en découlent, comme EADS et son A 380 techniquement en retard depuis des années, à part l’incompétence des dirigeants d’EADS, les licenciements qu’ils ont organisés, la sous-traitance catastrophique qu’ils ont voulue, nul ne voit des fautes attribuables à des « méchants » , spéculateurs ou vilains étrangers jaloux de ces désastres programmés !
Il est comique que, dans tout pays en crise, on cherche en priorité la solution et comment résoudre les difficultés alors qu’en France, certains essaient d’abord d’inventer des faux responsables, dédouanant ainsi les vrais et surtout empêchant une analyse saine des problèmes et leur traitement.
Au passage, la crise de l’euro ne réjouit pas les spéculateurs comme vous semblez le croire, car beaucoup vont perdre leurs plumes et même leurs fonds complets dans cette affaire.
Par contre, cette crise va frapper fortement les salariés et tous les acteurs de l’économie.
Elle se déroule maintenant, et ce qui devrait être l’objectif essentiel pour tout esprit sensé n’est pas de chercher, comme dans l’Allemagne des années 30, des « mains invisibles » à des évènements aux causes limpides, mais de raisonner et de travailler aux solutions qui urgent.
C’est en tout cas l’essentiel pour 325 millions de personnes.
Bien cordialement
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@ Philippe,
« Les spéculateurs ont besoin pour leurs intérêts d’une économie qui se développe, » Pour que leur économie se développe, ils misent sur la ruine d’autres, comme certains qui brulent dans leur chaudières du blé, quand il est moins cher que le fuel....
" Elle se déroule maintenant, et ce qui devrait être l’objectif essentiel pour tout esprit sensé n’est pas de chercher, comme dans l’Allemagne des années 30, des « mains invisibles » à des évènements aux causes limpides, « les USA ont augmenté de 1000 % leurs fournitures d’acier vers l’Allemagne dans les années 30. Ceci ne s’appelle-t-il pas de la spéculation sur la ruine ?
» mais de raisonner et de travailler aux solutions qui urgent. " j’ai fouillé dans le détail les entreprises citées dans le lien plus haut. Il ne s’agit que de la fin des vieux concepts. Ce qui urge donc, c’est de les remplacer le plus rapidement possible par les nouveaux qui attendent, et que l’opinion publique n’est pas encore prête à accepter, attachée à leurs anciens principes même usés jusqu’à la moëlle...
avez vous pris le temps de lire ceci ? http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/le-progres-du-futur-d-aujourd-hui-60268 je le termine par le constat suivant :
Le rendement d’un moteur central accouplé à tout un système de transmissions jusqu’à la roue, dépense plus de deux fois plus de kilowatts, pour une vitesse deux fois inférieure, et un accélération deux fois plus lente que le moteur dans la roue. Son autonomie devient, au final, deux fois plus courte. En résumé, il y a autant de différence entre la politique actuelle du gouvernement et son concept centralisateur, et la vision qu’offre le futur dès maintenant. Changer le concept des origines des sources d’énergie déplace le centre de gravité vers le consommateur, et donc, le rendement pour celui-ci au détriment du premier, exactement comme avec ces deux modèles... voir la vidéo.
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Lisa Sion 2,
Merci de votre commentaire fort intéressant, mais qui malheueusement ne contribue pas à répondre à la question finale de l’article, donc aux problèmes très concrets qui vont vite et fort se poser.
Bien cordialement,
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« l’euro se déprécie face au dollar, ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour les exportateurs en temps « normal ». »
Je vous laisse apprécier cette extraordinaire phrase....
Accrochez-vous, les petits gars :
- quand l’Euro est fort, c’est pas bon.
- quand l’Euro baisse, c’est bon. Sauf que là, c’est tout de même pas bon...
Mais faut-il alors sortir de l’Euro pour dévaluer style Zimbabwé... ?????
Article qui fait en réalité le jeu des US qui pilonnent la zone Euro avec des informations de déstabilisation alors que ceux qui connaissent un minimum ce qui se passe aux US SAVENT que c’est bien pire.
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8618
« Le projet de budget de l’Etat de New York se traduirait par le licenciement de 19000 fonctionnaires dont 8500 professeurs, 3150 policiers, 1050 pompiers - Mardi, la ville a décidé de fermer 20 écoles, 500 soupes populaires et 15 maisons de retraites (Epoch Times) »
Et c’est une occasion en or pour les partis d’extrème droite de vouloir AUSSI utiliser la situation actuelle pour faire du populisme.-
Plancherdesvaches,
Il est juste dommage, pour vous, que vous ne compreniez pas ou ne vouliez pas voir les faits réels dans leurs causes, leurs processus et leurs conséquences.
Ce regret exprimé, l’article, su vous le lisez bien, n’indique pas que la situation est meilleure ou pire qu’en zone euro ou dans l’UE. Ce n’était d’ailleurs pas son but.
Ce qui, dans un raisonnement dramatiquement binaire, frappe est l’incapacité ahurissante à juste regarder les faits, seulement les faits.
Si, encore, en lieu et place de ne pas comprendre les évènements, vous aviez émis un seul argument factuel qui contredise ce que tout économiste un tant soit peu honnête et compétent à compris, votre commentaire serait constructif.
Enfin, pour mémoire, une situation de crise est d’abord une situation de crise, ce qui est un malheur pour tous les peuples concernés et leurs citoyens.
Si vous avez le souhait de ne pas laisser ce que vous appelez « populisme » fructifier, il semblerait plus sain de commencer par raisonner et préparer les solutions de sortie de crise plutôt que de montrer une incompréhension totale d’une situation,
Bien cordialement,
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Il vous semble plus « sain » de préparer une sortie de crise... ???
Alors, que vient faire l’Europe là-dedans.. ???
Car je vous signale que la crise est mondiale. Et, Europe ou pas, les solutions de sortie de crise se feront.
Et ce que je comprends dans votre article en plus de vos commentaires, est que vous tenez un discours constant de critique de l’Europe et de sa situation, relayant ainsi les « notations » des agences américaines.
(agences qui n’abaissent en aucun cas les notes des dettes des états américains...)(cherchez l’erreur) -
Plancherdesvaches,
Il semble que l’avenir des citoyens européens qui sont les victimes d’une crise majeure ne vous intéresse guère, et, que, comme si cela avait un sens, vous essayiez de vous persuader que les problèmes américains sont une consolation pour ceux qui voient leurs économies sombrer (et leurs emplois disparaître).
Que vient faire l’Europe là-dedans ? Votre remarque est ridicule et vaine.
Si vous savez lire, la zone euro- qui est en Europe- est entrée en crise structurelle profonde prévisible de longue date. Les pays qui sont dehors sont déjà affectés, mais ont, eux, des marges de manoeuvres que la zone éuro n’a pas.
Votre souci des agences de notation américaines est comique. Ces agences de notation ne font pas la crise, ils en tirent les analyses prévisionnelles pour les intérêts des financiers internationaux.
De plus, les pires notations sur l’économie européenne et japonaise viennent des agences européennes et japonaises !
Si vous réfléchissez sereinement, sans affect inutile vis à vis des Etats-Unis ou de leurs agences de notations, vous aurez vite compris que la dette américaine est financée depuis ses origines par le monde entier (Bretton Woods et le 15 août 1971, cela devrait vous rappeler des choses).
Donc, comparer la situation de la dette en zone euro avec la dette américaine est une absurdité totale.
De manière imagée, cela revient à affirmer que le poids d’une carapace d’escargot est la même chose pour un escargot et un rhinocéros. La différence saute aux yeux des plus nuls en économie.
Sortir des schémas binaires est vraiment si difficile ? Constater des vérités est-il un délit moral à vos yeux ? Et pourtant, les faits et les chiffres sont là, indéniables et réels.
Si vous ne voyez pas que la crise de l’euro concerne et touche d’abord les peuples de la zone euro, personne ne peut rien contre votre manière aveugle et dangereuse de penser.Car, l’urgence du moment est de préserver 16 pays et leurs 325 millions d’habitants d’un désastre immense qui se profile, et non de se mettre un bandeau d’aveugle devant les yeux pour mieux s’enfoncer.
Bien cordialement,
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« Si vous ne voyez pas que la crise de l’euro concerne et touche d’abord les peuples de la zone euro, personne ne peut rien contre votre manière aveugle et dangereuse de penser. »
Si vous ne voulez pas voir que la crise économique est mondiale et touche tous les pays sur la planète, personne ne peut rien contre votre manière aveugle et dangereuse de penser contre l’Europe.-
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Plancherdesvaches,
L’article ayant indiqué d’entrée, dans le chapeau, que la crise de l’euro est une expression de la crise mondiale, votre critique tombe à plat.
Ce qui est expliqué est que l’euro n’a protégé personne de la catastrophe qui déferle. Parce que justement l’euro ne peut fonctionner comme une monnaie capable d’apporter la prospérité.
Aucun système de contrôle n’a été créé avec cette monnaie pour en faire une monnaie viable et les politiques ont donné une indépendance mortelle à la BCE tandis qu’eux-mêmes falsifiaient à qui mieux mieux leurs comptes.
Au final, les meilleurs destructeurs de l’UE et de la zone euro sont ses concepteurs et ses partisans qui ne veulent rien apprendre, ni comprendre des lois les plus basiques de l’économie qu’ils prétendent défendre et promouvoir.
Bien cordialement,
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Philippe Vassé écrit : « Ces sorties de la zone euro, en théorie impossibles selon les accords signés, sont inscrites dans le processus de crise actuelle. »
Le traité de Lisbonne a introduit le mode d’emploi pour sortir carrément de
l’Union Européenne. Je ne dis pas : « pour sortir de la zone euro ». Je dis bien : « pour sortir carrément de l’Union Européenne ».
Je recopie le traité de Lisbonne (article 50) :Article 50 :
1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.
2. L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.
3. Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai.
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BA,
Tout cela est exact pour la sortie de l’UE d’un Etat.
Malheureusement, pour la zone euro, les textes sont bien plus fermés et ressemblent à une prison dans laquelle on rentre sans droit d’en sortir, sauf en la faisant sauter ou en la détruisant au passage.
Bien cordialement,
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Certes, la Grèce risque se déclarer en défaut de paiement. Mais où en seront les 11 autres principaux pays de la zone euro en 2014 ?
D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?
La dette publique des Pays-Bas sera de 80,9 % du PIB.
La dette publique de l’Espagne sera de 81,2 % du PIB.
La dette publique de l’Irlande sera de 82,2 % du PIB.
La dette publique de l’Autriche sera de 83,7 % du PIB.
La dette publique du Portugal sera de 87,5 % du PIB.
La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.
La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.
La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.
La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.
La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.
La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.
C’est à la page 30 :
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BA,
Tout à fait exact. Et encore, ce sont des prévisions optimistes faites avant la crise de l’euro et sans tenir compte des bilans faux des banques.
C’est tout dire en une phrase sur son côté très optimiste.
Bien cordialement,
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Un peu d’info complémentaire où l’on comprend à qui rapporte le crime de vouloir tuer l’économie d’un état :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8611
« Le volume d’émission des assurances contre le défaut des Etats est cinq fois supérieur à celui concernant les entreprises (Bloomberg) »
Saint CDS, prions pour votre « fiabilité ».
Et donc pas seulement le FMI ni les anti-européens.-
Plancherdesvaches,
Quel rapport avec les racines de la crise de l’euro, expression de la crise mondiale ?
Ce que vous dites est le ba-ba de la finance internationale que l’UE et ses directives, avec la BCE, n’a cessé de favoriser.
Après le rapport, où est la logique ?
Bien cordialement,
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Je précise que ceux qui ont tué l’économie de la Grèce, ce sont les dirigeants politiques grecs.
Les dirigeants politiques grecs ont prouvé qu’ils étaient capables de tuer l’économie de la Grèce tout seuls.-
BA,
Ce que vous écrivez est une évidence car ce sont bien les dirigeants grecs de toutes couleurs politiques qui ont falsifié année après année leurs comptes publics.
Et l’UE qui n’a pas créé de structure adéquate de contrôle !!!
Bien cordialement,
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La situation de l’euro est très inquiétante mais vous mettez sous le tapis le fait que le dollar est une monnaie de singe soutenue seulement par la Chine qui ne sait pas quoi faire de ses bons du trésor...j’ai la bonne impression que ces événements qui ne sont pas secondaires sont avant tout mis en avant pour cacher la déroute anglo-américaine. Vous ne parlez pas de la GB dont le déficit public l’année dernière était de l’ordre de 150 milliards de livres et qu’elle eut à plusieurs reprises recours à la planche à billet. On peut parler de la FED qui fait tourner la planche à billets à longueur de journée pour sauver des banques, pour sauver la FDIC ou tout simplement pour soutenir les cours de Wall Street et financer les plans de relance...
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Boug 14,
L’article est centré sur la crise de l’euro, pas sur les ennuis de la FED et de la Grande-Bretagne, qui ne sont pas membres de cette zone.
Leurs problèmes sont bien évidemment très graves, mais ils ont une banque centrale que leurs dirigeants « dirigent ». Et l’usage de la planche à billets est une des possibilités que ces deux Etats ont pour défendre leurs économies. Et les 16 de la zone euro, eux, n’ont aucun instrument pour juguler ou empêcher une crise qui s’avance vite !
Ce n’est pas en s’occupant des autres que l’on règle ses propres problèmes, c’est en les regardant en face et en s’attachant à les résoudre.
Bien cordialement,
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Je vais vous remettre un peu en question, mais...
Il est justement important que nous ne nous levions pas du tout actuellement.
D’autres pays hors Europe sont beaucoup plus mal. Il sera toujours temps de compter leurs morts. -
Musima,
Votre analyse de l’objectif politique de l’UE et de la zone euro est claire et malheureusement globalement exacte, à quelques détails secondaires près.
La crise d l’euro risque de déstabiliser totalement la construction bancale et anti-démocratique de cette UE, donc de générer de graves crises sociales et politiques, elles-mêmes porteuses de démocratie, de restauration des modèles sociaux fondés sur le progrès humain collectif et sur des valeurs réellement humanistes.
La Révolution de 1789 fut le lever de rideau du capitalisme ascendant et facteur à cette époque d’immenses progrès.
Tel n’est plus le cas aujourd’hui, ce qui appelle, comme disait un homme politique célèbre, une seconde Révolution qui assure l’arrêt de la régression actuelle et amorce un nouveau développement cohérent, intelligent et équilibré.
Les peuples ne se soulèvent pas par des appels, mais quand leurs aspirations les plus basiques et essentielles ne peuvent plus être satisfaites en rien dans l’ancien état de choses.
Bien cordialement,
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Un petit tour chez Jovanovicfévrier 2, 2010 par fonzibrain
ALERTE ROUGE : LA BCE VEUT MAINTENANT SAUVER LES BANQUES EN SECRET !!
du 1 au 3 février 2010 : Incroyable info : la Banque Centrale Européenne veut que « la future directive européenne sur la transparence financière autorise les banques centrales à garder le secret sur des plans de sauvetage bancaire lancés en urgence. Il y a lieu de maintenir la confidentialité des informations portant sur les prêts ou les autres facilités de liquidité accordés par une banque centrale, y compris l’aide d’urgence en cas de crise de liquidité, afin de contribuer à la stabilité du système financier dans son ensemble et de préserver la confiance du public en période de crise ». Lire Reuters, merci aux lecteurs. En clair, surtout que le public ne soit pas informé de la panique et que les banques sont en fait ruinées. C’EST DU VOL PUR ET SIMPLE DE LA DEMOCRATIE AUX FRANCAIS. C’est un vrai scandale. Mr Trichet porte bien son nom, il triche, il maquille la situation… Et maintenant il veut empêcher les Français de savoir ce qui se passe dans leur banque !!!! MR TRICHET, VOUS ETES UN NUAGE DE TCHERNOBYL, VOUS ET VOS BANQUIERS TOXIQUES. VOUS AVEZ RUINE LES CLASSES MOYENNES AVEC LE PASSAGE A L’EURO, ET MAINTENANT VOUS LEUR VOLEZ MEME LE DROIT A L’INFORMATION LA PLUS ELEMENTAIRE ! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010Et wé, sauve qui peut, tous à la campagne, avec des armes…
RECORD ABSOLU D’EMPRUNTS ANGLAIS
du 1 au 3 février 2010 : Tous les records ont été battus : 16 milliards de livres ont été empruntés pour le seul mois de décembre 2009 par le gouvernement british, soit 142,5 milliards de livres en un an… On se demande bien pourquoi, puisqu’ils ont aussi fait de la planche à billets et pas qu’un peu… Il y a encore des choses qui m’échappent dans les lois de cette économie « testée pour vous par la République de Weimar »… Mais quel délire les enfants, quel délire ! Lisez ce paier du dailymail pour vous donner une idée. Et cela a fait dire à Bill Gross, le patron de PIMCO (Pacific Investment Management Co Mutual Fund), « n’achetez pas la dette car l’Angleterre est assise sur un lit de nytroglycérine ». Nous voilà rassurés sur la reprise… « The UK is a must to avoid. Its gilts are resting on a bed of nitroglycerine ». Lire aussi dans le Daily Mail. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010Lol, on va rire dans les mois qui suivent
http://fonzibrain.wordpress.com/
et sinon, petite vidéo de paul jorion
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Fonzibrain,
Certes, la BCE n’a rien d’une structure qui soit de nature démocratique.
Ce que vous exprimez est une chose quotidienne. Ceci dit, si la Grande-Bretagne est assise (ou couchée) sur un lit de nitroglycérine, l’Union européenne est posée sur une bombe thermonucléaire financière que toute panique peut faire exploser avec des dégâts colossaux.
L’UE a voulu que le secret règne à la BCE et que les politiques, ni les peuples, via des organismes publics indépendants, ne puissent contrôler les actes et décisions, le résultat est édifiant et explosif. De même que l’UE n’a pas voulu que des structures de contrôle vériifiennt les comptes publics.
On a donc cassé le thermomètre et ensuite, on le lisait en ne pouvant connaître la température.
Aujourd’hui, la zone euro entière bascule dans la crise dont ses concepteurs originels sont les géniteurs les plus dangereux.
Bien cordialement,
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le lien marche pas
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> La France dont le déficit budgétaire, hors autres déficits publiques, atteint les presque 8%, .........
8 % de quoi ?
Dans le sens commun, avoir un budget en déficit de 8 % signifie que les recettes couvrent 92 % du budget et que les 8 % restant seront empruntés.Est-ce bien ce que vous exprimez ? Ou bien le déficit est nettement supérieur et le pourcentage se rapporte, non pas au budget mais à un montant plus fantaisiste à estimer ?
Bigre !
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Bigre,
Avez-vous lu les phrases de l’article que vous citez ? Il est bien question de 8% par rapport au...PIB de la France !!!
Votre commentaire aurait dû être précédée d’une lecture sereine et complète avant de le rédiger.
Bien cordialement,
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@ l’auteur
Mais c’est tout à fait là où je souhaitais vous emmener ! Exprimer ce déficit par rapport au PIB est un moyen de noyer le poisson, de cacher l’ampleur du problème.
un déficit de 8 % ...bon, pour le type ordinaire, qui raisonne comme pour son propre budget, ... c’est important mais c’est jouable. Parce que le type ordinaire, dans sa tête, il se dit :
- cette année, je vais avoir besoin de 36000 euros, mon salaire m’en donne 33000, les 3000 qui me manquent, je vais bien les emprunter, me débrouiller, ...
Par contre, s’il se dit :
- cette année, je vais avoir besoin de 36000 euros, mon salaire m’en fourni 18000, et les 18000 qui me manquent, vu que ça ne represente que 8 % de ma richesse totale (appartement + bagnole + écran plat ), ... la banque va me les prêter, éventuellement avec hypothèque, comme l’année dernière, et rebelote l’année prochaine .... et bien, il risque bien de rencontrer le mur assez vite.
Et c’est le message qui est transmis aux gens que je critique, la compréhension simple ou simpliste qu’en ont un (grand ?) nombre de gens. Le déficit n’est pas de 8%, le déséquilibre du budget est de l’ordre de 50 %.
Mon exemple, comparant le patrimoine au PIB n’est pas très juste, je le reconnais volontiers. Le premier niveau de compréhension étant atteint, on peut rectifier et préciser.
Le calcul du PIB souffre lui même de quelques imperfections (intervalle de confiance ?)
Bigre !
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Bigre,
Ce que vous exprimez sur l’ampleur du déficit budgétaire est très intéressant et riche au niveau argumentaire.
J’avoue que j’avais cru que les choses expliquées dans l’article n’étaient pas assez claires. En fait, avec la lumière très pertinente que vous apportez, je m’aperçois que l’article aurait en effet dû intégrer un ratio budget-déficit, afin de permettre une meilleure mesure et compréhension des problèmes abordés.
Je vous remercie sincèrement de votre commentaire ici d’une très grande pertinence. Je retiens cet élément de ratio avec son efficacité pédagogique pour les lecteurs et commentateurs.
Bien cordialement,
-
Enfin les faits, rien que les faits, toute la vérité. merci.
apparemment tous n’ont pas encore compris ce qu’est l’euro.
Analyse du meilleur niv actuellement. Quasiment hors concours, si j’ose dire.
merci-
Bergobret,
Merci de votre commentaire. En effet, certains n’ont pas encore compris ce qu’est l’euro, ses objectifs, ses mécanismes auto-destructeurs et sans contrôle.
Il est donc utile d’essayer de remédier à cet état de fait, surtout après 8 années de propagande mensongère sur le sujet, de 2002 avec le maintien de prix stables en la croyance naïve à une monnaie miraculeuse qui protégerait des crises mondiales.
Mais, ke note avec plaisir que les explications limpides, l’exposition des faits, le dialogue serein et cordial permettent de commencer à dissiper les illusions passées.
Bien cordialement,
-
Auteur,
C’est à dire que tt cela est bien stupéfiant, et les réactions de rejet bien compréhensibles (et j’admire votre patiente pédagogie...), ici (esp) je dois batailler ferme pour faire comprendre le pt de vue que vous exposez, avec bcp moins de connaissance, bien sûr, et que c’est l’europe (celle-ci, en tous cas) la responsable, paradoxalement.
Les rebuffades sont sévères, mais suis plus têtu que les faits...Cordial, pas tjs, tout cela me fout les boules, pardonnez moi. Vous êtes d’ailleurs un des rares avec qui je ne me sois pas disputé en ce lieu...
Le Traité Simple, j’y ai dit non depuis tjs, et suis la lente dégradation de près, c’est dire si votre discours, je l’attendais, j’aurais signé pour moitié moins.
C’est moi qui vous remercie de faire se manifester enfin la vérité, le fin fond de l’histoire, et d’avoir pris la peine de répondre.
Manifestez vous encore, nous serons de plus en plus nombreux à le réaliser, j’en suis convaincu, et convaincu aussi de n’être pas le seul à le penser.
Votre travail ne fait que commencer, si je puis me permettre. -
Vergobret,
D’abord, je vous présente mes excuses pour avoir mal écrit dans la réponse initiale votre pseudonyme sur ce fil. Certains claviers me sont plus malaisés d’usage que d’autres.
En effet, face à des années de contre-vérités anti-économiques présentées comme des dogmes intangibles, il est indispensable de ramener la réalité des faits dans le débat public, avec le souci de l’intérêt collectif et donc une sérénité pédagogique.
L’euro était depuis le début une aberration monétaire, économique, doublé de structures qui, par leur nature même, ne pouvaient conduire qu’à la crise générale que nous voyons et vivons.
Certes, le conservatisme de pensée des tenants des dogmes mensongers et ici dangereux pour l’avenir de plus de 325 millions de personnes humaines continue en partie à sévir -vous en avez quelques lamentables et pathétiques exemples plus haut dans le fil de discussion-, mais dans l’ensemble, la vérité des faits s’ouvre son chemin dans la conscience des citoyens, et ce de plus en plus rapidement.
En Asie, nous fûmes très peu à partager les analyses et craintes de Nouriel Roubini, parfois en plus explicites, mais la réalité nous a donnés raison.
Sur l’euro, son essence même de monnaie sans fondement stable et contrôlé, son rôle d’outil de destruction des économies de la zone euro, son avantage indiscutable en faveur des spéculations les plus dévastatrices, nous avions raison.
Ce qui ne nous ravit pas car une crise terrible aurait pu être évitée si les politiques, au lieu de s’enfermer dans un monde mental déconnecté des réalités, avait su corriger les choses avant.
Maintenant, 16 pays sont sur un bateau qui coule à grande vitesse, sans bouées de sauvetage, sans canots de secours : leur seule alternative est de sortir avec le moins de dégâts de ce piège mortel qu’est cette monnaie qui fait couler 16 économies en même temps.
Hors de cette issue, la crise va disloquer en profondeur l’UE et raviver avec une force titanesque les anciennes contradictions entre pays que l’euro a pu cacher un temps.
Bien cordialement,
-
Pas de problème avec le pseudo, ne vs excusez pas, ici on reconnait les ftes de frap.
Il est curieux de voir que les français ne remarquent pas qu’ils financent leurs prisons, leur destruction (selon les classe, bien sûr). Peut-être la logique du constat est-elle insoutenable ?
Je crains aussi que ns ne soyons devenu une nation de snobs prétentieux, égoïstes, divisés, versatiles et dissolus, en dépit de notre grande intelligence.
Beaucoup de grandes phrases avec rien derrière que le mépris de la différence, de l’autre.
Il n’est pas anodin que les lois vaniteuses et discriminatoires du libéralisme aient trouvé dans les sociétés industrielles un terreau fertile. Mais ce n’est pas faute d’avoir brouillé les pistes, nous assistons à une formidable régréssion de l’essor de civilisation de notre pays dont un des grand vecteur fut l’éducation, et des révisionnismes multiples et variés (re)font surface ; exit les T white, coppens, le monde a 5000 ans. Effectivement tout est devenu possible, cela seul n’était pas un mensonge. Les chercheurs indépendants, les savoirs collectifs, ont pris une claque, des avocats, des policiers de haut niveau, des enquêteurs se font tuer, le peuple ne sait tjs pas que c’est pour lui qu’ils prennaient ces risques. Et les professions qui véhiculent la connaissance sont décapitées.
Le chaos social, c’est pour bientôt. Les gens iront négocier leurs loyers ; en espagne où l’hypothèque est reine bcp se retrouverons à la rue, le processus a d’ailleurs déjà commencé, à la grande surprise des nationaux habitués à voir la déchéance plutôt marginale.
De la vertu (voltairienne ?) des catastrophes...Il va devenir nécessaire de ns concerter, de ns rassembler, si c’est possible encore (qlq m’a dit que...). Bon courage ) nous. -
Vergobret,
Vous avez parfaitement raison sur le fond des choses. Essayer d’alerter un public qui a été habitué à croire des politiques et des banquiers irresponsables au sens strict et démocratique du terme est une tâche difficile.
Mais, au moins, l’essentiel est de d’informer, de permettre une prise de conscience des réalités existantes sous les discours apaisants, mais faux.
A Taïwan, on regarde la crise de l’euro avec stupéfaction, en notant que les dirigeants politiques se sont eux-mêmes interdit de sauver par des moyens simples et efficaces...leurs propres économies !
C’est incompréhensible pour le monde, mais c’est pourtant la tragique réalité.
Le problème est que la tragédie grecque en ce moment sera espagnole demain, italienne après-demain et française le jour d’après ( en termes économiques s’entend).
Bon courage et bien cordialement,
-
Monsieur Vassé,
et doutant que vous repassiez par là...Que pensez-vous de la position de Paul Jorion quand il craint l’abandon de la zone euro qui « ouvrirait un terrain spéculatif, () élargirait le champs d’action du FOREX et (que les spéculateurs baissiers) obligeraient les gouvernements à les suivre dans une dynamique de résorption des déficits » ? Lui semble décrire une crise imminente, à partir de l’espagne...
Il présente 2 risques en fait ; l’abandon de la zone, ou la soumission au Fmi, mutualisation d’une dette colossale en cas de secours généralisé (à l’Europe des faibles).
Il ne manquerait auquel cas (si nous faillons) plus que Dsk à la présidence, qui serait donc bien placé pour appliquer les directives du F’mi. Là c’est moi qui spécule.Merci d’avoir pris la peine de répondre, malgré que j’ai fait glisser le terrain sur des généralités moins scientifique que celles que vs maniez d’habitude.
-
Comme si notre malingre petit Franc misérable avait pu nous préserver de la crise !Vous revez les nationalistes chauvins,xénophobes ! Peut etre aussi regrettez vous le temps ou vous donniez un bon pourcentage aux banques lors de chaque changement de monnaie ! Il y a des inconvénients dans tout systeme,l’euro en a mais est avec la suppression des frontières intra-européennes un formidable outil de liberté et d’efficacité ;au départ les Américains donnaient à l’euro 2 ans d’existence...Les commentaires sur Agora sont en général le fait de retraités ,bien pourvus en confort et en temps libre,et conservateurs à outrance ;les jeunes ont une autre vision du monde et de l’Europe
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Bigoudi 7,
Voilà ce qu’en économie, on appelle un commentaire à la fois hors sujet et décalé des réalités vivantes, doublé d’un raisonnement binaire d’une pauvreté affligeante et d’un mépris envers les autres lecteurs et commentateurs qui n’est pas très sain.
Mais, pour le plaisir de relever vos incongruités amusantes :
- les frontières inter-européennes, qui, depuis 1954, ont été assez ouvertes entre les 6 premiers Etats fondateurs de la CECA, ont été totalement ouvertes -aux seuls citoyens des Etats de l’UE- bien avant la constitution de la zone euro. Le rapport invoqué est donc sans objet. Signalons que les étrangers hors UE sont eux de moins en moins accueillis et de plus en plus mal, soit dit en passant sur le caractère international de l’UE.
- la différence qui existerait entre les générations en Europe sur l’UE et l’euro est un mythe amusant quand on s’intéresse aux sondages sur ces sujets. Mais, il est aussi vrai qu’asséner sans preuves, ni chiffres, est un droit qui est libre, ici comme ailleurs.
- quant à l’euro, formidable outil d’efficacité et de liberté, les jeunes des 27 pays ont peut-être une vision un peu plus réaliste, avec la précarité massive et les taux de chômage 18-30 ans qui oscillent, officiellement (donc largement sous-estimés) entre 25 et 70% selon les pays ! Sans parler des perspectives de salaires en baisse avec un pouvoir d’achat qui s’écroule, de retraites qui reculent et diminuent sans cesse, de dettes qu’ils auront à payer pour les fautes commises maintenant et auparavant....Etre un seul individu et parler au nom de toute une génération donnée ( sans préciser ses limites exactes), génération européenne très pluraliste qui ne vous a pas mandaté(e), est à la fois présomptueux, vain et ici très égotiste.
A tous âges, malheureusement, il existe des gens qui croient que leur opinion est celle du monde entier. Ils font erreur. Comme vous ici.
Bien cordialement,
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Alchimie,
Si vous avez vu que l’euro protège contre les variations de valeur du pétrole ou d’autres matières premières, sans méchanceté aucune, vous ne devez pas payer votre essence , votre gaz ou vos métaux très souvent.
Une monnaie indépendante dont la Banque Centrale répond aux décisions des autorités politiques, a des capacités de protection, avec d’autres inconvénients, que l’euro n’a pas.
Le cas du dollar américain, du RMB chinois ou NT$ taïwanais est exemplaire sur ce point.
Si cela ne vous apparaît pas évident, c’est que les faits passés ne vous ont pas encore dessiller les yeux des menonges passés sur les supposées vertus de l’euro qui sont en réalité l’exact opposé de la réalité.
Mais, votre commentaire prend une saveur ici très surréaliste et déconnectée des faits les plus manifestes.
Bien cordialement,
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Mercredi 3 février 2010 :
Un plan d’aide pour la Grèce sera indispensable, selon l’économiste Nouriel Roubini.
Les responsables européens ont beau multiplier les démentis, il est inévitable que la Grèce soit renflouée d’une manière ou d’une autre pour éviter un défaut de paiement, estime l’économiste Nouriel Roubini.
Ce soutien viendra « soit de l’Union européenne, soit de la BCE, soit du FMI », a indiqué dans une interview à Bloomberg celui que l’on surnomme « Dr Doom » pour avoir prédit l’éclatement de la bulle des subprimes.
Un scénario pourtant incompatible avec les propos de Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, qui a assuré la semaine dernière qu’un « renflouement n’est pas possible et n’aura pas lieu ».
Le gouvernement de George Papandreou vient de lancer un vaste plan de réduction des dépenses publiques afin de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2012. L’an dernier, celui-ci a atteint 12,7 %.
Ce volontarisme n’empêche pas les marchés de s’inquiéter de l’état des finances de la Grèce en raison de l’absence de reprise économique : le pays, qui n’est toujours pas sorti de la récession, pourrait voir son activité continuer de décliner si l’on en croit les derniers indicateurs d’activité publiés.
Une sortie de la zone euro est même une hypothèse de plus en plus évoquée, ce qui leur permettrait de dévaluer leur monnaie et de donner un coup de fouet à leur économie.
Si l’Union européenne exclut pour l’instant toute aide financière à la République hellénique, le FMI en revanche envisage d’apporter son soutien « si la Grèce le demandait ».
L’institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn estime toutefois qu’Athènes devrait pouvoir assainir ses finances sans aide extérieure.
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Nouriel Roubini ne sait peut-être pas que la BCE n’a pas le droit de prêter des milliards d’euros à un Etat membre de la zone euro.
C’est l’article 123 du traité de Lisbonne :« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ciaprès dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
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BA,
Nouriel Roubini n’est pas un spécialiste de la très complexe et parfois illisible législation européenne et surtout celle qui régit la BCE, mais c’est un des meilleurs connaisseurs des processus économiques mondiaux, bien plus compétents que les « économistes » français dont l’un des gros défauts est d’être directement dépendants d’établissements bancaires et/ou des autorités politiques, ce qui ne garantit pas une indépendance de pensée et d’analyse véritablement en phase avec des réalités constatées par les autres qui travaillent pour des structures de recherches et de réflexion libres.
C’est donc dans ce contexte qu’il vient de donner son avis- en général pertinent et clair- sur la crise de l’euro : il accorde entre un à deux ans à l’euro avant son effondrement ou naufrage (en anglais : collapse), ou un éclatement de l’union monétaire.
Lien : http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601085&sid=aQCWfCxlcvv8
Venant d’un économiste qui a prévu tant de faits qui sont effectivement arrivés, les quelques « euroistes » aveugles et sourds devraient se poser de légitimes et urgentes questions...On apprend aussi ce soir que la dette actuelle de la Grèce (corrigée des falsifications découvertes, calculée en pourcentage de son PIB, se monte à 120% de ce dernier. Donc, pour faire simple, disons que la dette publique de la Grèce est à 2 fois le taux autorisé par l’UE et les règles posées par la BCE pour faire partie de la zone euro !
Nouriel Roubini estime aussi que les banques européennes ont encore beaucoup d’actifs pourris qu’elles n’ont pas montrés. Exemple qu’il donne : la Société Générale. banque française privée. Il estime aussi que d’autres Etats européens vont suivre l’exemple de la Grèce et que la crise va devenir incontrôlable, ou impossible à juguler dans le cadre de la zone euro avec ses règles.
D’autres experts, notamment en Asie, partagent son opinion et vont même parfois plus loin en accusant carrément l’euro d’avoir été créé comme une arme monétaire pour enrichir les plus riches en UE, appauvrir les pauvres et faciliter la désindustrialisation des Etats membres de l’UE. Pour eux, l’euro a été- avec le recul des faits- un outil qui a été une aide formidable aux spéculations, notamment dans l’immobilier et le système financier fictif.
Il semble que les spécialistes du monde entier ouvrent les yeux sur le genre spécial d’outil que l’euro est et a été. Et en France ?
Bien cordialement,
-
Nous sommes entièrement d’accord. Ce qui m’étonne dans la déclaration de Nouriel Roubini, c’est qu’il évoque l’intervention de 3 organismes qui pourraient payer pour éviter à la Grèce de se déclarer en défaut de paiement.
Je recopie les mots de Nouriel Roubini :
« Les responsables européens ont beau multiplier les démentis, il est inévitable que la Grèce soit renflouée d’une manière ou d’une autre pour éviter un défaut de paiement, estime l’économiste Nouriel Roubini. Ce soutien viendra »soit de l’Union européenne, soit de la BCE, soit du FMI.
Fin de citation.
Essayons de réfléchir sur ces 3 organismes.
1- Le soutien viendra de l’Union Européenne ? Je ne le pense pas, car l’Union Européenne n’a plus d’argent pour aider la Grèce, à moins de demander à l’Allemagne et à la France de payer une contribution exceptionnelle. Les deux pays les plus riches de l’Union Européenne ont dit, ont redit, et ont répété qu’ils ne paieront pas un centime pour aider la Grèce.
L’Allemagne est dans une situation économique et financière qui ne lui permet pas d’aider la Grèce. Lisez cet article très inquiétant :
2- Le soutien viendra de la BCE ? Impossible. C’est interdit par l’article 123 du traité de Lisbonne. Je recopie l’article 123 du traité de Lisbonne :Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ciaprès dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
3- Le soutien viendra du FMI ? Oui. A mon avis, oui. Venir au secours de pays en difficulté financière est une des missions du FMI.
Conclusion : seul le FMI peut intervenir pour aider la Grèce à éviter le défaut de paiement.-
Ba,
Votre analyse est rigoureuse et imparable.
Concernant maintenant les possibilités matérielles pour le FMI d’aider la Grèce, et demain d’autres Etats, j’avoue la perplexité pour deux motifs :
1- les capacités financières du FMI qui risque aussi de voir ses fonds moins abondés dans un futur proche pour des raisons évidentes que la crise mondiale en développement génère.
2- Si le FMI intervient- et sous quelles conditions politiquement et socialement génératrices de problèmes internes en Grèce même-, ce sera un appel d’air pour les autres pays dans un état similaire ou proche. En clair, si le FMI intervient, aura-t-il ensuite les moyens et la volonté politique de financer d’autres déficits publics BIEN PLUS LOURDS ? Et encore si oui, quelles pourraient être les exigences du FMI sur les Etats et sur la BCE derrière eux ?Pour synthétiser, une intervention du FMI pour le cas de la Grèce serait-il en fait un engagement dans un processus plus dangereux encore, mettant en danger à terme le FMI, sans pour autant régler la crise qui progresse ?
Bien cordialement,
-
Mercredi 3 février 2010 :
La Grèce espère un soutien de l’UE face aux attaques spéculatives.
Le ministre grec des Finances George Papaconstantinou a déclaré mercredi que son pays espérait le soutien des autres membres de l’UE dans la crise actuelle des déficits publics de la Grèce, pour se défendre contre les attaques spéculatives des marchés internationaux.
« Nous attendons et demandons à nos partenaires européens de soutenir la Grèce dans les jours à venir », a déclaré M. Papaconstantinou à la chaîne de télévision grecque Mega.
« Ils doivent soutenir les efforts de la Grèce, et dire aux marchés internationaux qu’il n’y a pas de maillon faible que les attaques spéculatives pourraient casser dans la zone euro, dont la Grèce fait partie, que nous nous trouvons tous dans le même bateau, et que nous devons travailler ensemble », a-t-il poursuivi.
Ce genre d’encouragement serait très utile pour la Grèce « puisqu’il n’y a pas d’autres options au sein du système européen concernant d’autres formes de soutien », a-t-il ajouté.
Cet appel à l’aide du ministre grec des Finances est pathétique.
Quelle que soit notre opinion à l’égard de la Grèce, à l’égard du gouvernement actuel de la Grèce, à l’égard de la classe politique grecque qui a exercé le pouvoir depuis 20 ans, nous lisons l’appel au secours du ministre grec des Finances, et nous voyons le côté pathétique de cet appel :
- la BCE n’a pas le droit d’aider la Grèce ;
- les autres membres de l’Union Européenne sont eux-mêmes dans une situation économique catastrophique ;
- les autres membres de l’UE ne peuvent pas aider la Grèce car ils en sont eux-mêmes incapables.
Tragédie grecque.
Le Destin est tout tracé, et les Grecs savent ce qui va leur arriver.
Tragédie grecque.
-
BA,
La Titanic de l’euro coule et la désespoir accable de manière pathétique les politiques crédules qui ont fait une aveugle confiance aux concepteurs de l’euro sans comprendre les lois les plus élémentaires de l’économie et de l’économie politique.
La Grèce appelle à l’aide dans le vide et le silence ainsi que l’inaction des 15 autres membres de la zone lui répond en écho.
Demain, ce sera le tour de l’Espagne, qui risque d’achever dans une crise sans précédent l’euro et de disloquer l’UE, avec pertes et fracas, au sens originel des mots.
Et encore derrière la France, qui est déjà aussi dans le collimateur des spéculateurs avec ses annonces non suivies de résultats, ce qui a transformé le gouvernement français en prochain gouvernement grec, mais en 15 fois plus lourd à porter.
C’est dite si vous avez raison en tous points d’exposer les faits bruts devant l’opinion et de démontrer les mensonges énoncés et répétés en boucle depuis 2002 et avant sur les « qualités » de l’euro ?
Bien cordialement.
-
Certes il y a des mensonges mais personnellement je finis par croire qu’ils trichent et manipule, aprés dans quel but ? un new world order ? je m’étonne moi même d’y penser mais voici une info des plsu folle !
BlackRock a acheté 5% de toutes les sociétés ou presque côtées à Wall Street. Tous les journalistes sont sidérés, car BlackRock n’a qu’une trésorerie de 4 milliards de dollars. Pour acheter 5% de 1.800 entreprises il faut 650 milliards sur la table... « We counted over 1.800 13Gs that Blackrock dumped on Friday... The stream started at just after 2 p.m. est and didn’t let up until just after 4:30, when the last one, which reported a 6.5% stake in Vodafone came in. For those less familiar with the 13G, since we don’t often write about these filings, it’s a requirement when ownership exceeds 5% of the outstanding shares. With few rare exceptions, these filings represented new positions for Blackrock since we only counted 11 amended 13Gs, which in itself seems very surprising, given the long list of stocks ». Quelqu’un peut-il nous expliquer comment ils font et avec quel argent ???
http://market-ticker.denninger.net/-
Numia,
Ce que vous décrivez est une habitude des marchés financiers internationaux spéculatifs, tels que l’affaire Kerviel par exemple les ont révélés pour le grand public peu au courant de ces pratiques.
La spéculation financière a ses propres lois et ses objectifs à court terme : c’est devenu l’ordre mondial du système actuel.
Par contre, la crise de l’euro va avoir des répercussions très significatives sur les marchés financiers, lesquelles ont commencé par les évènements qui se déroulent sur la dette publique de la Grèce.
Le dollar va remonter, l’euro va baisser de plus en plus vite, d’autant plus vite que les spéculateurs auront vite compris que l’euro est promis à une triste mort.
Résultats prévisibles : les prix en euros en zone euro vont monter avec la chute de la monnaie. Les vendeurs d’euros auront du mal à trouver des acheteurs d’une monnaie promise à un décès rapide, la chute ira en s’accélérant. D’autant que les vrais chiffres des dettes REELLES des Etats de la zone euro vont apparaître, ce qui risque fort de générer un état de panique à la vente.
Pour des spécialistes en Asie, un scénario de l’euro en chute libre jusqu’à explosion de la zone euro et au retour à des monnaies indépendantes maîtrisées par les Etats est probable, avec inflation rapide et écroulement des marchés intérieurs. Selon cette hypothèse, l’euro disparaît aussi et la zone euro redevient un groupe d’Etats à monnaie nationale obéissant classiquement aux lois habituels de l’économie actuelle.
En résumé, les tensions sont telles que l’euro a le choix entre mourir vite sans trop de dégâts collatéraux, tant européens que mondiaux, ou agoniser plus longtemps avec des conséquences sociales, politiques et économiques incalculables.
Roubini le disait à sa manière, avec un langage plus académique et plus théorique. Mais, sur l’essentiel et le fond, il y a accord.
Bien cordialement,
-
Plutôt que de taper sur l’euro, pourquoi ne tapez vous pas sur le vrai problème : le refus de faire une véritable Europe sociale et politique ?
En effet, une nation se doit de contrôler sa monnaie, car l’économie n’est qu’un paramètre sociale, qu’il faut modifier pour obtenir la cohésion sociale indispensable à l’existence d’une civilisation, mais la petite France ne peut rien faire d’autre que vivre un lent déclin si elle ne se fond pas dans une structure plus grande, plus sérieuse, plus puissante.
Certes, il faudrait faire des concessions, comme nous en avons fais en réunifiant la France, mais c’est un prix à payer pour survivre.
Arrêtons de prôner la division, la concurrence ou l’opposition, il est temps de collaborer. Le gouvernement mondial n’est pas encore réalisable (et ne le sera probablement pas de mon vivant, malgré mon jeune âge), mais le gouvernement Européen, si.
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Mycroft,
S’il est une chose admirable en France, c’est cette manière extraordinaire de faire jouer l’orchestre lorsque le Titanic coule avec tous ses passagers....
Des spécialistes essaient d’alerter citoyens et pouvoirs publics, structures collectives et politiques, énonçant des FAITS qui se déroulent en ce moment, et vous écrivez « »vous tapez sur l’euro" !!!
Les dettes de 16 pays- l’euro va être en effet ici très frappé- sont promises à une inflation violente avec des conséquences dramatiques pour les peuples, et surtout les plus pauvres, et votre préoccupation est de former un gouvernement européen pour des objectifs qui échappent à la plus fine analyse !!!
Ce que vous écrivez est sidérant : le Titanic dit zone euro coule avec 16 pays dedans et 325 millions d’habitants à son bord, et vous discutez afin de savoir s’il faut élire ou non un chef d’orchestre pour jouer une douce musique avant de sombrer corps et biens !
Quand le naufrage aura eu lieu, peut-être, sous l’eau de la misère et en attendant de perdre votre emploi comme tant d’autres, vous vous poserez alors, mais un peu tard, les questions utiles, comme celle que l’article indique en conclusion.
Avant de couler, ce serait mieux. Le Titanic aussi était présenté comme insubmersible, il a coulé en à peine 2 heures ! Pour l’euro, c’est en cours, mais vous avez un peu plus de temps (entre quelques mois et deux ans, selon les avis qualifiés).
Je vous souhaite de regarder en face la réalité et de commencer à préparer votre sauvegarde individuelle et collective car les évènements vont aller vite, dès qu’un des 16 pays aura fait banqueroute, ouvrant la voie pour un gouffre sans fond..
Bien cordialement,
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Monsieur Vassé,
et doutant que vous repassiez par là...Que pensez-vous de la position de Paul Jorion quand il craint l’abandon de la zone euro qui "ouvrirait un terrain spéculatif, () élargirait le champs d’action du FOREX et (que les spéculateurs baissiers) obligeraient les gouvernements à les suivre dans une dynamique de résorption des déficits" ? Lui semble décrire une crise imminente, à partir de l’espagne...
Il présente 2 risques en fait ; l’abandon de la zone, ou la soumission au Fmi, mutualisation d’une dette colossale en cas de secours généralisé (à l’Europe des faibles).(Il ne manquerait plus, auquel cas (si nous faillons), que Dsk à la présidence, qui serait donc bien placé pour faire appliquer les directives du F’mi... Là c’est moi qui spécule.)
Merci d’avoir pris la peine de répondre aux précédents, bien que j’aie fait glisser le terrain sur des généralités moins scientifiques que celles que vs maniez d’habitude.
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Vergobret,
Je réponds à vos messages sur les remarques que vous apportez.
D’abord, un signe très intéressant : la grande presse française ( à quelques rares exceptions près) essaie de conjurer les évènements qui déferlent en...n’en parlant pas !!!
Cependant, la réalité continue à évoluer : un climat de crise mondiale renouvelée a frappé les grandes places financières ces derniers jours, et plus particulièrement hier.
Autant dire qu’un vent de panique souffle et que les informations sont plutôt graves : la crainte de pays de la zone euro en cessation de paiement de leurs dettes est montée, et cette crainte ne vise plus que la Grèce, mais bien plusieurs pays de la zone euro, dont la France !!! Ici, des informations en anglais que la grande presse française continue à cacher de manière incongrue au public français, mais cela est un peu pareil dans toute la zone euro :
http://www.cnbc.com/id/35265314
A mon sens, il est encore trop tôt pour évaluer avec quelque fiabilité des hypothèses post-crise de l’euro et ceci pour une raison essentielle : la crise de l’euro est partie intégrante de la crise mondiale du crédit qui arrive et la traiter en dehors de ce contexte international revient à croire que, par exemple, le FMI va pouvoir agir comme un sauveteur alors qu’il n’a RIEN ou faire lors de la crise précédente !
Le pire arrive, un tsunami de problèmes immenses et conjoints déferle vers la zone euro, mais, curieusement, au sein de cette zone, on continue à vivre comme si rien au monde ne se passait, comme si la vague destructrice n’approchait pas à une vitesse croissante des côtes de la zone euro afin de la ravager jusque loin dans les terres.
Il est vrai qu’il est dur pour les politiques de reconnaître qu’ils ont menti depuis des années sur ce qu’est l’euro et ses vertus miraculeuses.
Mais, ce tsunami de crises arrive et il faudra bien que presse et politiques en parlent à un moment en cessant de faire les autruches....
Bien cordialement,
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Et merci de votre contibution.
Concernant la presse : consulter : Jurispedia. http://www.pro-at.com/ref.php?uri=http%3A%2F%2Ffr.jurispedia.org%2Findex.php%2FConcentration_dans_le_secteur_de_la_presse_%28fr%29
Concernant les prises de participation de groupes financiers ds la dite presse : Carte PPA-2006.
http://www.pro-at.com/ref.php?uri=http%3A%2F%2Fwww.leplanb.org%2FIMG%2Fpdf%2FcartePPA-juin2006_l.pdfGros dossiers traité ce jour par El Mundo(papier), « Concentration (groupes) de (spéculateurs baissiers) responsables des effondrements (des pays) ».
Le diner de l’Oratoire auquel a participé Zapat’ hier ; The Fellowship, orga qui prétend assoir le pouvoir militaire, biblique et financier par des rapprochements des factions fascistes d’Europe : s’invitent en europe via l’Espagne sous couvert de porter de l’emploi (mais bien sûr, on les croit volontiers).
Les financiers vont appliquer aux pays industrialisés les mesures contraignantes qu’ils réservaient aux pays pauvres : cession de leur patrimoine et éradication de l’état de droit. La dérégulation des affaires en fut le 1er symptome...
Les zones franches du méxique bientôt dans nos murs.
Les charognards sont prêts pour le festin.
Les français n’ont pas tous compris ce qui les attendait...un pacte avec les pires prédateurs.
Très cordialement.
Il est dommage que vs n’ayez pas de blog, ou que vs ne contribuiez pas à l’un d’eux ?
Encore merci de prendre la peine de répondre, même esquivant légèrement, vs avez la tête froide, c’est très agréable. -
Vergobret,
Merci de votre message et de vos informations. Ce que vous énoncez comme une possibilité pour les pays de l’UE (vente des biens publics par exemple et dérégulation des marchés financiers) a commencé largement avant ce jour, afin de préparer le marché unique européen, donc depuis les années 1983-1985 selon les pays concernés, et sous toutes les couleurs politiques.
Concernant ce que vous estimez être une légère esquive, il me semble plus essentiel de suivre et analyser les processus en cours que d’émettre des hypothèses, surtout dans une situation aussi chaotique et qui concerne le monde entier (dont les 16 pays de la zone euro font partie).
En France, la particularité de certains « économistes » ou ce qui en tient lieu est de lancer des hypothèses et/ou des informations non fondées sur des faits, remplaçant le suivi des évènements et leur analyse concrète. C’est la raison pour laquelle, avec d’autres ayant trait à l’indépendance discutable des économistes français, pour laquelle j’ai souhaité ne pas rejoindre le club des créateurs d’hypothèses qui, au lieu de regarder les faits, établissent des thèses diverses.
Je préfère travailler avec les économistes asiatiques et américains (du nord et du sud) qui, eux, sont à la fois indépendants dans leur expression et accrochés aux réalités vivantes. Les débats d’opinions personnelles ne sont pas à mon sens importants pour contribuer à préparer l’avenir des peuples du monde face aux menaces qui s’accumulent dans la vie réelle.
Un autre article sur le suivi du sujet est déposé chez Agoravox pour publication.
Tout m’incite à croire qu’il vous intéressera, s’il est accepté, bien évidemment.
Bien cordialement,
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Un économiste suisse écrit un article intéressant :
L’échec prévisible de l’euro.L’Union Européenne a négligé certains aspects essentiels pour la viabilité de l’euro. Du coup, les pays touchés par l’endettement font face à de sombres perspectives d’avenir.
Je l’avais bien dit. Au mois de mars en 1993, quand l’union monétaire du futur euro entrait en vigueur, je rendais mon étude sur le sujet au « Fonds National de la Recherche ». Dans ce rapport, je soulignais qu’en Europe, les deux conditions essentielles pour une union monétaire stable n’étaient pas remplies. Le Fonds National me remercia pour mon travail, me paya très bien, et mit l’étude dans un de ses tiroirs.
Ces deux conditions essentielles font toujours défaut en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, ce qui a effrayé avant-hier les bourses du monde entier.
Lorsque des pays renoncent à leur monnaie pour former une union monétaire, il peut leur arriver de subir des chocs « asymétriques », c’est-à-dire qu’ils ne concernent pas l’union entière. Les pays concernés ne peuvent plus s’en tirer par une dévaluation, comme l’avait fait la France par trois fois sous Mitterrand. Les travailleurs des pays ébranlés doivent donc pouvoir se déplacer en masse : ce phénomène se produit aux Etats-Unis. C’est aussi arrivé en Suisse, quand l’horlogerie licenciait 60 000 ouvriers dans les années 1980. Ils durent partir pour le canton de Vaud, pour Genève, ou rentrer en France.
De même, dans une union monétaire efficiente, les pays frappés par ce choc obtiennent des versements automatiques et importants « du centre » sous forme d’assurance chômage, de rentes et de péréquations financières préétablies.
Or ces deux conditions font défaut en Europe. Les chocs actuels proviennent de l’endettement considérable de certains Etats membres, et de manière sous-jacente de leur perte de compétitivité vis-à-vis des pays du Nord. J’avais déjà souligné dans ces colonnes que l’union monétaire de l’euro est une machine à exploiter l’Allemagne, les Pays-Bas et les pays nordiques au profit de l’Europe latine, moins disciplinée en matière de coûts salariaux et de productivité.
Bruxelles, au centre de cette union monétaire, en a clairement énoncé les conséquences : ces pays doivent appliquer une rigueur jamais vue depuis 80 ans. Le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et la Grèce doivent sévir dans les dépenses publiques, réduire les salaires de tout le monde, fermer des branches subventionnées de leur économie, diminuer les rentes vieillesse.
A l’époque du Traité de Maastricht, contenant cette union monétaire, je n’avais pas du tout compris l’empressement, partout en Europe, des syndicats pour cette nouvelle étape de l’Union. Leur aveuglement idéologique les avait éconduits du royaume de l’intérêt bien compris de leurs membres. Aujourd’hui, les leaders syndicaux ameutent leurs troupes pour manifester contre ces mesures draconiennes.
La théorie des unions monétaires, avec ses deux conditions essentielles, avait été formulée au début des années 1960 par un tout jeune professeur américain, Robert Mundell. J’avais suivi un de ses cours à l’Institut des hautes études, à Genève. Il était un peu grassouillet, les cheveux longs, les vêtements négligés, cela faisait chic en 68. Grande fut ma surprise d’apprendre que le Prix Nobel lui avait été attribué en 1999 et que sur les photos apparaissait un homme digne, svelte, les cheveux blancs, posant dans son palais florentin.
Pendant 60 ans, entre 1865 et 1927, la Suisse a fait partie de l’Union monétaire latine. La France, la Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce (encore elle) avaient des pièces d’argent du même poids, et les échanges se faisaient librement. A l’inverse de l’euro, cette monnaie, avec ses billets, était fondée sur l’or et l’argent-métal. Si un pays exagérait avec ses prix et ses salaires, il pesait trop lourd et son bilan commercial devenait négatif. Pour payer, il fallait envoyer des tonnes d’or et d’argent-métal par train aux autres membres de l’union. Ainsi la circulation monétaire se réduisait, elle forçait automatiquement la retenue et corrigeait tout.
En revanche, l’euro n’est que du papier : les dettes commerciales et étatiques gonflent allègrement, et en même temps la confiance se perd. La zone euro est aux abois du fait de ses fautes de construction. Ce ne sont plus des camions remplis d’or qui administrent la correction, mais des ukases de Bruxelles, sur papier, eux aussi. Attendons la suite, elle sera déprimante, tant économiquement que moralement.
Beat Kappeler.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/17dcbcc0-129b-11df-b507-675eb24ed662%7C0
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BA,
Merci de cet apport au débat sur les appréciations initiales des processus qui ont conduit à la création de la zone euro et de l’euro. Nul doute que lorsque le crise s’amplifiera, les travaux et analyses prédictives réalisés auparavant prendront le pas sur les mensonges déversés à flots continus depuis au moins une décennie sur le sujet.
La chute accélérée de l’euro qui redonne au dollar une position de force clairement dominante ( domination qu’il n’avait jamais perdu) aura nécessairement, en plus des problèmes actuels, des retombées inflationnistes en zone euro, tandis que tous les processus d’élargissement et d’intégration à la zone vont être reportées dans le temps, concourant à souligner les faiblesses intrinsèques de l’euro.
Ce qui frappe le plus est la conjugaison de nombreux processus qui, de manière combinée quoiqu’involontaire, frappe la zone euro et l’euro de plein fouet, empêchant toute défense coordonnée et valable de l’euro.
On assiste avec la chute des Bourses à une première étape, mais déjà, on approche des niveaux où la peur va devenir panique et se conjuguer avec les autres processus, tout aussi incontrôlables et inexorables.
Un système fou sans contrôle est par essence un danger collectif. Avant cette crise qui conjugue plusieurs processus combinés, ilétait possible de camoufler les réalités.
Maintenant, ces réalités vont exploser et démontrer au passage toute la marche à la catastrophe que les politiques menées furent depuis près de 20 ans, sous le couvert de mots apaisants et savants.
Comme le dit un dicton aborigène : « ce n’est pas parec qu’une mer de nuages cache le vide que ce vide n’existe pas ».
Bien cordialement,
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Pour tout arranger...
ZONE EUROLes spéculateurs profitent du marché de la dette en EuropeLa crise de confiance qui ébranle les économies grecque, portugaise et espagnole fait la part belle à la spéculation, risquant d’aggraver leur situation.
Vive le libéralisme, les banksters et les hedge funds !-
Jean-Louis Bourlanges a été député au Parlement européen pendant de très nombreuses années. Le 1er septembre 2009, il a publié un article retentissant qui expliquait pourquoi la zone euro allait se disloquer.
« L’échappée solitaire de l’Allemagne.
Par Jean-Louis Bourlanges, professeur à l’IEP de Paris - 01/09/2009.
Lisbonne ou pas Lisbonne ? Un nouveau référendum irlandais devrait à l’automne en finir avec ce faux débat sur un traité qui ne dit rien et qui cache l’essentiel : la réticence croissante des Etats fondateurs, Allemagne en tête, à identifier leur avenir à la construction d’une Europe économique et politique authentiquement unie.
C’est ainsi que deux décisions allemandes d’ordre constitutionnel promettent à l’Union des temps difficiles. Le 29 juin, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, saisie d’un recours contre le traité de Lisbonne, en a certes débouté les auteurs, mais s’est livrée dans ses attendus à une attaque en règle contre le système communautaire.
Dans sa décision sur Maastricht, elle s’était déjà inquiétée d’un déficit démocratique qu’elle imputait aux insuffisances du contrôle parlementaire européen. Aujourd’hui, elle va beaucoup plus loin en déniant par principe au Parlement de Strasbourg toute capacité à réduire le déficit démocratique dans la mesure où il n’est pas l’émanation d’un peuple déterminé. Conclusion implicite : le Parlement allemand est fondé à exercer un droit de censure sur les décisions communautaires, car c’est à lui qu’il appartient de « garantir l’efficacité du droit de vote du citoyen allemand ».
Du coup, la boucle souverainiste est bouclée : pas de décision légitime sans contrôle parlementaire, pas de contrôle parlementaire hors du cadre national. Ce n’est rien de moins que le retour à l’Europe d’avant le 9 mai 1950, la condamnation explicite du fédéralisme communautaire par l’Etat qui en avait fait sa bannière et son principe rédempteur.
La seconde décision est d’une toxicité plus directe. Il s’agit de l’introduction dans la loi fondamentale allemande d’une disposition limitant le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB à partir de 2016 et imposant sa suppression à partir de 2020. Porté par le souvenir de l’inflation des années 20, cet hypervolontarisme est à la fois admirable et redoutable. Admirable parce que les Allemands sont à ce jour les seuls à regarder en face les risques de bouleversement induits par le surendettement généralisé. Redoutable par la double rupture antikeynésienne et anticoopérative emportée par ce choix.
La nouvelle disposition revient en effet à priver la politique économique européenne de tout instrument de régulation conjoncturelle et de maîtrise du cycle économique. Après la politique monétaire, c’est la politique budgétaire qui tombe en enfer, contraignant l’Allemagne à un effort de rigueur démesuré qui risque de plonger le continent tout entier dans une décennie de stagnation à la japonaise.
L’unilatéralisme flamboyant de la décision est aussi préoccupant : il sonne le glas de l’espérance maastrichtienne d’un policy mix européen et dessine une politique allemande résolument colbertiste de creusement du différentiel de compétitivité entre l’Allemagne et ses partenaires, une politique efficace à la seule condition d’être compensée par le laxisme des autres. Aucune crainte à cet égard : l’allergie française à la rigueur est une valeur sûre !
La dislocation de la zone euro et la remise en cause de la monnaie unique sont les termes logiques de ce chemin du diable.
La décennie qui s’achève a été pour l’Europe celle de tous les blocages. La prochaine sera celle de tous les dangers.
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il y a un point qui n’est jamais évoqué par les sarkozystes et pour cause :
avant lorsque l’Europe comptait 15 pays membres (jusqu’en 2005) son RIB était calculé sur 1,2% du PIB des pays membres.
En 2005 (lors des négociations pour le budget 2007 / 2013) sous l’influence de Sarkozy ministre d’Etat à l’économie et d’autres ministres néo-libéraux (allemagne, angletterre notamment) , ce chiffre a été ramené pour la 1er fois de son histoire à 1% alors que l’Europe allait s’ouvrir dans un premier à 10 pays supplémentaires puis 12 pays de plus !
C’est vrai que la crise n’était pas encore présente et que les libéraux pouvaient compter sur la fameuse « main invisible » pour créer redistribuer les richesses...
Les premières négociations pour le prochain budget européen ne vont pas tarder à commencer.
Est ce que Nicolas Sarkozy va se battre aussi hardemment pour que celui-ci retrouve son niveau d’antan ?
j’en doute !
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