La fusion thermonucléaire est très controversée parmi les plus grands scientifiques.
PG de Gennes l’a expliqué dans un interview il y a quelques années.
Ce projet colossal de plus de dix milliards de dollar à pour but de produire de l’électricité à partir de la fusion thermonucléaire. Ce projet commencera à fonctionner que dans les années 2020 et si ça fonctionne, on ne pourra passer à la phase industrielle que vers 2040, au mieux ! La somme astronomique dépensée pour ce projet devrait être utilisée dans une recherche beaucoup plus proche de la demande actuelle, les énergies renouvelables en particulier et surtout permettant de passer à une phase industrielle beaucoup plus rapidement.
Avant de construire un réacteur chimique de 5 tonnes, on doit avoir entièrement compris le fonctionnement d’un réacteur de 500 litres et avoir évalué tous les risques qu’il recèle. Or ce n’est absolument pas comme cela que l’on procède avec le réacteur expérimental Iter. Pourtant, on n’est pas capable d’expliquer totalement l’instabilité des plasmas ni les fuites thermiques des systèmes actuels. On se lance donc dans quelque chose qui, du point de vue d’un ingénieur en génie chimique, est une hérésie.
Et puis, j’aurais une dernière objection. Connaissant assez bien les métaux supraconducteurs, je sais qu’ils sont extraordinairement fragiles. Alors, croire que des bobinages supraconducteurs servant à confiner le plasma, soumis à des flux de neutrons rapides comparables à une bombe H, auront la capacité de résister pendant toute la durée de vie d’un tel réacteur (dix à vingt ans), me paraît fou. Le projet Iter a été soutenu par Bruxelles pour des raisons d’image politique, et je trouve que c’est une faute.