à l’usurpateur qui se fait passer pour Voltaire (qui doit se retourner dans sa tombe, c’est certain),
« Aux US, les riches créeent des fondations et donnent lors de galas de charité, en France on fait appel à la générosité de tous. Parce que nous ne voulons pas plus d’impôts. Est-ce si négatif ? »
Ce qui est tendancieux ce n’est pas l’appel à la générosité de chacun, censé suppléer ou pas les déficiences de l’Etat, car on peut admettre que l’initiative privée, associative ou autre peut avoir ses vertus. Non ce qui provoque ce dégoût, c’est la planification de l’émotion sélective massifiée transformée en machine à fric. Le côté malsain vient de l’instrumentalisation de la compassion, sentiment noble et humain en temps normal. Injecté sur le marché, après lui avoir fait faire son tour de piste dans les arènes du cirque (sous les applaudissements et avec les prestations généreuses de nos « artistes ») la compassion devient un produit mercantile au même titre que la lessive ou les croquettes pour chiens. On peut être sûr que le temps de cerveau disponible utilisé à compatir pour les peines de son voisin ou du SDF en bas de chez soi va s’en trouver diminué d’autant. « J’ai déjà donné, qu’on me foute la paix ».