Il est triste de voir que l’auteur de l’article tombe dans le travers qu’il dénonce. En effet, son argumentaire ne démontre pas seulement qu’il ignore largement l’étude des textes qu’il condamne mais, de plus, il semble faire fi de la question essentielle : celle du traitement des textes dits sacrés par les Eglises elles-même.
Je ne vais pas m’étaler ici, ce serait fastidieux et je crois sincèrement qu’il n’est pas utile de discuter avec quelqu’un qui fait de son athéisme une lutte et, partant, une œillère.
Peut-être découvrira-t-il par lui-même que le terme rendu par « oiseaux » pour désigner les chauves-souris et la traduction baclée d’un mot hébreux signifiant plus exactement « créatures volantes ».
Sur la question du lièvre ruminant ou non, fort intéressante, de récentes études montrent que lièvres et lapins se livrent à une « double digestion ». La nourriture passe deux fois par l’intestin et à l’animal un apport considérable en vitamines B élaborées par l’action des bactéries sur les aliments dans le gros intestin.
La manipulation commence lorsque l’on parsème des faussetés dans le récit de faits avérés. Ainsi, dire que l’Eglise a brûlé des hommes pour leurs théories scientifiques est vrai. Le raccourcis dangereux est là : comme l’Eglise contredit la science, alors la Bible contredit la science et, donc, la Bible ne colle pas à la réalité.
Mais l’auteur de l’article aurait pu citer JOB 26:7 où il est dit que Dieu « suspend la Terre sur rien ». Pourquoi ne le fait-il pas ?
L’objet de l’auteur est de faire de son opinion une vérité et, dans ce but, il plie la réalité. C’est exactement ce que fît l’Eglise, pliant la Bible (ou luttant contre sa diffusion) à ses intérêt.
La pratique est la même.