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Commentaire de crazycaze

sur Faute avouée...


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crazycaze 10 février 2010 11:08

Ecométa, vous avez raison : « no existing form of life is truly solitary and no organism is completly independent of others at all times in its history » (Tobach & Schneirla) et je suis un ardent défenseur de l’approche écosystémique, notamment en psychologie (Bronfenbrenner, Gibson...).

Il me semble que nous n’avons peut-être pas assez de recul temporel pour tirer des conclusions, et n’étant pas plus climatologue que vous-mêmes, Mme Anger-De Friberg, je me garderai bien d’arrêter une opinion quand je constate que le réchauffement climatique, anthropique ou pas, est une controverse entre chercheurs spécialisés dans ce domaine (je parle évidemment pas d’Allègre, qui est géologue), et l’histoire des sciences nous a appris depuis longtemps que ce ne sont pas forcément les plus nombreux qui ont raison.

Par contre, il me semble que nous devrions faire attention à quelque chose d’important, ne pas tous nous focaliser sur le chiffon rouge qu’on nous agite sous le nez, à grands renforts consensuels de klaxons et d’alarmes.

Pendant ce temps, 90% des cours d’eaux en France sont pollués, de grandes multinationales visent à s’accaparer les ressources d’eau potable du monde. On met sous cloche l’explosion des cancers que de nombreux et éminents chercheurs attribuent à l’introduction de différents composés chimiques et de leurs interactions dans l’alimentation industrielle et les éléments composant notre habitat. De grandes multinationales ont déclenché sciemment une famine par la raréfaction du blé il y a quelques années (cela m’a été confirmé par deux sources indépendantes). Ces mêmes firmes, dont Monsanto et Pioneer, cherchent à faire main basse sur la biodiversité en déposant des brevets sur décryptage du patrimoine génétique des plantes, et imposent leurs propres semences et leurs pesticides à l’ensemble de la planète. L’industrie pharmaceutique vient de démontrer que la santé publique lui a été livrée pieds et mains liées par des responsables politiques nationaux et de l’OMS. On détruit à qui mieux mieux les écosystèmes naturels, les extinctions d’espèces sont en pleine accélération. On continue à faire des choix énergétiques imbéciles au lieu de développer les choix judicieux mais moins rentables pour ceux qui veulent s’en assurer le monopole. On oublie la crise des subprimes et la spéculation boursière, on continue comme avant, rien n’a changé (pourquoi d’ailleurs, puisque ceux qui nous l’ont provoqué ont été indemnisés, et que seuls les petits restent des victimes - privatisation des bénéfices, nationalisation de pertes).

Une chose est sûre, pour l’instant, aucune multinationale ne peut s’approprier l’air que nous respirons et nous le vendre (même si selon nos moyens, nous pouvons bénéficier d’un air plus ou moins respirables dans les centres urbains). Il ne fait aucun doute que lorsque des stations spatiales se seront développées, veolia, suez et autre gdf s’approprieront le marché de l’air. Mais pour l’instant, ce n’est pas possible...

Alors moi je me demande dans quelle mesure la surmédiatisation d’un réchauffement climatique, avéré ou pas, n’est pas un leurre destiné à occulter d’autres problématiques écologiques et socio-économiques tout aussi importantes, sinon davantage, avérées celles-ci, et pour lesquelles des décisions politiques suffiraient. Encore faudrait-il que les citoyens du monde en soient informés pour évaluer quelles sont les priorités, et qu’alors l’opinion publique puisse faire pression sur les pouvoirs politiques et socio-économiques.


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