@ Albatar 

Je considère le rap français comme une sous-culture et voici pourquoi :

Le genre musical qu’est le rap a été inventé par les groupes américains Sugarhill gang et Grandmasterflash . Il s’agissait d’une variante du funk dans laquelle les paroles étaient scandées avec une redoutable précision rythmique, et restaient intelligibles et souvent drôles, et qui était une musique de danse très efficace .

Ce n’était pas vraiment ce que je préférais , mais c’était efficace .

Le rap français a débuté avec deux grands ancêtres 

-le groupe «  chagrin d’amour  » et son tube excellent et impérissable « chacun fait , fait, fait » , avec paroles excellentes, backing vocaux bien faits , mise en place rythmique impeccable

-MC Solaar , qui était déjà un peu moins bon, mais néanmoins pas mauvais et poétique , 

Ces deux précurseurs ont été malheureusement suivi par une dégradation constante de la qualité musicale, avec mise en place rythmique des paroles totalement foireuse ( il suffit de comparer n’importe quel des morceaux que vous nous mettez en lien avec « chagrin d’amour » pour constater que les paroles sont devenues inintelligibles si on n’a pas le texte écrit, et que le rythme n’y est plus , mais alors plus du tout ! ) .

Alors que Chagrin d’’amour et MC Solaar chantaient en bon français , les rappeurs français actuels éructent et vocifèrent leurs paroles ( lesquelles sont, lorsqu’on les comprend , un amalgame de poncifs banlieusards ) sans mise en place rythmique et surtout sans la moindre respiration, dans un sabir à l’accent arabo-banlieusard prononcé inintelligible et désagréable à l’oreille .

Il est quasiment impossible de distinguer entre eux les groupes de rap français que vous mettez en lien, que j’ai pourtant écouté avec attention. Mis à part l’intro qui diffère d’un morceau à l’autre , aussi bien les vocaux que l’accompagnement sont totalement stéréotypés, d’une pauvreté harmonique et rythmique consternante .

Si le rock a su s’enrichir, se diversifier et évoluer vers de très nombreux styles différents , on a l’impression du phénomène exactement inverse pour le rap français : appauvrissement , uniformisation et régression . Quant à Diam’s , n’en parlons même pas : inutile de tirer sur une ambulance...