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Commentaire de ddacoudre

sur La science-économique est-elle une science exacte ?


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ddacoudre ddacoudre 11 février 2010 00:25

bonjour lima

bon article que je complète.

Par analogie, notre monde ressemblerait à un puzzle en expansion où chaque pièce se renouvelle, se multiplie, varie de forme, de couleur, de place, et modèlerait une image sans cesse changeante. Un puzzle que nous n’avons aucune chance de lire dans son ensemble par notre seul regard, et même si nous nous situions dans une position hypothétique d’observateur, nous ne pourrions observer et comprendre que le passé, car le temps de décoder ce que nous observons, l’image que nous définissons n’existe plus. Si bien que l’étroitesse de notre regard ne nous permet d’exister que par défaut tout en étant partie intégrante du monde objectif. Monde objectif que nous devons percevoir par nos sens, et c’est cet apparent paradoxe qui a certainement donné naissance à la récurrente querelle des matérialistes et des spiritualistes.

 

Pourtant, toute cette complexité peut être formulée par des règles mathématiques, qui sans être absolues, réduisent l’incertitude des probabilités dans la survenance d’un événement, et elles nous ont ouvert la porte à ce que nous ne voyons pas.

Ceci en gardant à l’esprit, que les mathématiques qui ont fait sauter tant de verrous, ne pouvant calculer de nombres infinis, il y a forcément un point où tout cela s’effondre ; et tout raisonnement, également, a un point où il y a un absolu, un point ou il y a une place pour ceux qui ont besoin d’une « Vérité », une place où l’on peut mettre un Dieu, un abri où l’homme peut reposer sa vigilance et poser ses secrets.

 

De telle manière que l’animal que nous sommes qui a besoin de vérité, et qui se croit, civilisé parce qu’il se dit « bonjour », ne s’ouvre aux autres que de manière hégémonique, et il laisse le travail de corrélation, d’acculturation au « temps », parce qu’il n’a pas de contrôle sur lui.

 

En effet, ce sont les mathématiques[1] qui sont devenues le langage de la concrétisation scientifique, de l’ensemble de nos théories bâties par la pensée, et elles ont permis d’en faire la vérification et l’application. Bien que ce soit les deux, littérature et mathématique, qui associées et vulgarisées, permettent à chacun, de naviguer dans toutes les autres disciplines. La construction du raisonnement repose tout autant sur la connaissance du langage lexical qui permet le développement de la pensée abstraite, que des mathématiques qui offre la logique déductive, et séparer les deux n’est pas sans incidence sur l’appréciation de notre existence.

Ainsi par soucis d’organisation nous déterminons des normes par l’usage du vocabulaire et des mathématiques, et de fait, ces déterminants restent aléatoires car ils peuvent se déplacer sur une échelle de 0 à l’infini, ils sont donc relatifs.

 

Il ne sert alors à rien d’espérer trouver une valeur marchande se définissant par une loi invariable qui nous dispenserait de la responsabilité d’acteur afin d’apprécier nos agissements sociaux aléatoires, issue de l’événement culturel généré par notre activité cérébrale.

 

 

 


[1] La spécificité des mathématiques. En premier lieu, il est vrai que les mathématiques ne sont pas une science, si l’on entend par science une discipline vouée à la description de la nature et de ses lois. L’objet des mathématiques est plutôt de prouver les conséquences logiques d’ensembles donnés de suppositions. Il est par conséquent possible de ne pas les inclure dans la liste des sciences et de les considérer comme un sujet intéressant en soi ainsi que comme un instrument des plus utile à la science (mathématiques pures et appliquées). Un autre regard sur les mathématiques consiste à considérer que les mathématiques appliquées s’intéressent aux structures apparaissant en théories scientifiques, tandis que les mathématiques pures couvrent non seulement ces structures mais également toutes celles qui auraient pu (ou qui pourraient un jour) se présenter en science. Les mathématiques sont alors l’étude rigoureuse des mondes hypothétiques. De ce point de vu, elles sont une sorte de science – La science de ce qu’il aurait pu être, de ce qu’il pourrait être, aussi bien de ce qu’il est. Ainsi considérées les mathématiques ne sont-elles pas alors la plus fondamentale des sciences ? Murray Gell-mann. Le quartz et le jaguar. Edition Flammarion. Pp 129/130).


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