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Commentaire de Bruno de Larivière

sur La spéculation a bon dos !


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Bruno de Larivière Bruno de Larivière 12 février 2010 10:01

Détrompez-vous...
Je me permets ici de citer l’un de mes amis, titulaire d’une thèse d’Etat sur le renseignement et le rapport militaires / politiques pendant la Grande guerre. Il me donnait hier son sentiment sur mon ’papier’ :
« [...] J’ai lu ton dernier papier. Très intéressant et je partage ton point de vue mais je souhaitais apporter quelques précisions : je ne pense pas que le titre »Comment la France est devenue moche« méritait un ? car il s’agit là d’une affirmation. Les auteurs sous-entendent : »je vais vous expliquer comment la France est devenue moche« . J’espère ne pas me tromper.
Intéressant l’exemple de Verdun. Tout à fait d’accord avec toi (moi j’aime utiliser l’exemple de Guadalcanal, curieux pour un grande guerriste...). En revanche, je souhaite apporter quelques précisions. Le front représentait en 1919 une balafre longue d’environ 500 kilomètres et large de 10 à 25. Trois millions d’hectares y ont été bouleversés. Une partie de ces régions a été baptisée ’zone rouge’ et a été considérée pendant un certain temps totalement impropre à toute activité humaine. La zone rouge considérée comme irrécupérable fut baptisée ainsi parce que le bureau topographique de la Reconstruction foncière chargé de délimiter sur la carte employa la teinte rouge sur les plans directeurs au 1/20 000e du service du cadastre. 120 000 hectares constituaient la zone rouge. Celle-ci a été décontaminée (cadavres, munitions et désobusage, etc) et sa surface a beaucoup diminué durant l’Entre-deux-guerres. Aujourd’hui, des zones rouges héritées de la Première Guerre mondiale existent toujours (environs de verdun notamment, dans l’Artois, la Somme...) car les sols sont toujours pollués et pas seulement par les munitions. La sylviculture et le tourisme demeurent les seules activités autorisées dans la zone rouge et ceci pour plusieurs siècles encore. Il ne s’agit là cependant que de quelques milliers d’hectares. Je dois m’arrêter, mon texte est un peu réducteur, mais il y a des choses intéressantes à dire sur ces points. Mais encore une fois, je comprends et partage ton point de vue. »

Cette phrase doit donc vous alerter : une contamination « pour plusieurs siècles »...


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