Blague à part, c’est article est empli d’une inquiétante étrangeté.
Que certaines pages du DSM IV soient proprement hallucinantes, j’en conviens aisément. A tout vouloir étiqueter, on met n’importe quoi sur les étiquettes.
Que derrière ces « diseases », il y ait souvent des produits pharmaceutiques à vendre, j’en conviens aussi.
Mais de là à insinuer dans ce papier une corrélation entre ces traitements et le suicide de personnes sous traitement, il y a un abîme !
Il serait tout aussi inepte de dire que les traitements anticancéreux provoqueraient très souvent des décès sous prétexte que les personnes décédées étaient à majoritairement sous traitement.
Il est des personnes suicidées qui n’étaient pas sous traitement et plein de personnes sous traitement qui ne se suicident pas.
Ceci étant dit, ce qu’il y a d’effrayant actuellement, c’est la disparition progressive de considérer le traitement dans la perspective du sujet. En effet, il est beaucoup plus rapide de poser une étiquette et filer des cachets que d’entamer une réelle cure avec des personnes qualifiées dans des endroits adaptés. Cela met plus de temps, nécessite des professionnels , des lieux de prise charge ... donc de l’argent.
Au lieu de cela, on file des pilules (de la soft jusqu’à la camisole chimique vous transformant en légume) , et le symptômes devient moins voyant et plus supportable par l’entourage.
Mais c’est la maladie mentale et non ses symptômes qui sont a soigner. Le traitement chimique peut être aidant s’il est ponctuel et accompagné d’une psychothérapie.
Bien souvent d’ailleurs le traitement sert moins au malade (dans le sens ou c’est un outil et non une solution) qu’à son entourage pour qui il parait plus supportable donc accessible à et par l’autre.