Pour tenter de calmer les inquiétudes, les dirigeants de l’Union européenne et de la zone euro, réunis jeudi en sommet extraordinaire, ont promis de prendre les mesures nécessaires pour garantir la stabilité de la zone euro et affiché un soutien politique sans ambigüité à Athènes.
Les marchés ont cependant été déçus par le flou des engagements qui ne contiennent aucune précision quant aux modalités de l’aide.
La prime que les investisseurs demandent pour détenir des obligations grecques à dix ans plutôt que des emprunts allemands a ainsi grimpé à 302 points de base, contre 275 points de base jeudi soir.
Outre l’absence de consensus entre les Etats membres sur la gestion du dossier grec, il semble que le flou des déclarations du sommet de Bruxelles s’explique également par des dissensions au sein des opinions publiques et de la classe politique de certains pays, et en premier lieu l’Allemagne.
Berlin redoute qu’un sauvetage financier de la Grèce ne crée un précédent, qui l’engagerait en cas de difficultés d’un autre pays de la zone euro.
Un sondage Emnid publié jeudi montre par ailleurs qu’une forte majorité d’Allemands (71 %) se disent opposés à une aide financière pour la Grèce.
« Je n’attends rien de concret sur une aide financière de l’Ecofin de la semaine prochaine », a déclaré une source gouvernementale européenne sous le sceau de l’anonymat. Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) se réunissent lundi soir à Bruxelles, avant d’être rejoints mardi matin par l’ensemble de leurs homologues des Vingt-Sept (Ecofin).
Une réaction négative des marchés financiers pourrait être le catalyseur d’une intervention à tout moment, mais certains Etats membres rechignent à un sauvetage rapide de la Grèce car ils ont le sentiment d’avoir été « trompés » par Athènes pendant des années, à coup de statistiques faussées et de promesses non tenues, a-t-on dit de même source.
Une autre source européenne a déclaré que les modalités pratiques d’un soutien financier à la Grèce pourraient faire l’objet de discussions lundi à l’Eurogroupe, mais aucun détail ne sera communiqué.
« Il faut réfléchir à ne pas donner aux marchés une assurance tous azimuts. Il faut les maintenir dans l’incertitude. Il ne peut pas y avoir de clause automatique de mise en oeuvre des plans de soutien, sinon il n’y a plus d’aléa moral », a déclaré cette source.
Compliquant la tâche du gouvernement grec, le produit intérieur brut s’est contracté plus vivement que prévu au quatrième trimestre 2009, affichant un recul de 0,8 % par rapport aux trois mois précédents.
Les chiffres des trois trimestres précédents ont par ailleurs été largement révisés à la baisse.
Les gouvernements révisent fréquemment les chiffres du PIB mais le manque de fiabilité des statistiques grecques - dont certaines semblent avoir été délibérément faussées - a suscité l’irritation des investisseurs et des partenaires européens.
Pour les économistes, les statistiques révisées impliquent que l’économie grecque devrait s’être contractée de - 2 % environ l’an passé, un problème pour un gouvernement qui tente de juguler le déficit budgétaire tout en sortant le pays de la crise.
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