"30 ans de féminisme... 30 ans de lutte pour quoi ? Des femmes qui luttent pour être l’égal des hommes ? Des femmes qui
refoulent leur féminité et méprisent la masculinité ? Des femmes qui
préfèrent réussir professionnellement que « faire des gosses » comme les
animaux ?«
Un discours aussi caricatural ne peut être accepté sans réagir. D’autant plus surprenant, Nicopol, que sous votre plume j’ai souvent lu des commentaires réfléchis et argumentés. Le féminisme n’est pas une lutte »pour être l’égal des hommes" dans l’absolu. Les femmes ont de tout temps, en France, travaillé ! Sauf, bien sûr, celles de noble extraction. Enfin, paysannes et ouvrières, veuves de guerre ont travaillé et élevé leurs enfants ! Que leur descendance ait exigé d’être de plein droit libres de leur être vous semble relever d’une perversion quelconque ?
"Qu’elles ne s’étonnent pas de finir aigries, sèches, seules, lorsque
lors horloge biologique les rattrapera ; qu’elles ne s’étonnent pas de
voir les hommes préférer des africaines ou des asiatiques qui
n’essaieront pas de les émasculer mais flatteront au contraire leur
masculinité (force, virilité, pouvoir) en les enivrant de leur
féminité, qui, au fond, n’auront d’autre ambition que d’avoir de beaux
enfants.«

Que de menaces terribles pèsent sur les féministes ! N’avez-vous, Nicopol, jamais rencontré de déesse intelligente, aimante, et sans doute moins aigrie que vos propos ne le sont ! Voyez-vous, les femmes libres, loin d’émasculer, honorent le masculin. C’est peut-être ce qui vous effraie ? Quant au topo sur les harpies divorcées qui, les pauvres !, les maudites !, subiraient la punition divine consistant à ne pas se remarier... Rapprochez-vous des femmes, elles vous feront quelques confidences, surtout celles que vous prenez pour des idiotes (les »Africaines« , les »Asiatiques") lorsqu’elles vous flattent. Et n’oubliez pas les veuves joyeuses.
"Des femmes qui veulent élever des gamins sans hommes ? Qu’elles ne
se plaignent pas ensuite d’avoir des gosses déséquilibrés, inaptes à la
vie sociale et sentimentale. Des femmes qui prétendent "ne pas être des
animaux" ? Qu’elles ne se lamentent pas du mal-être qui les ronge à à
lutter contre leur « instinct » bestial ; car il n’y a pas plus
destructeur que de lutter contre notre nature, d’essayer d’être ce que
l’on n’est pas.«
Si rares sont celles ayant décidé d’élever un enfant sans père. Si nombreuses celles dont le compagnon-géniteur a pris ses jambes à son cou, et ça existe depuis des siècles !
Quant à être bestial, je vous l’accorde, il est des circonstances où l’instinct animal est le bienvenu.
Simplement, je pense que vous n’avez pas compris le propos d’EB : avoir le choix, c’est précisément user de libre-arbitre (ce qui est philosophiquement contre-nature).
»Que ces philosophes bourgeoises fassent ce qu’elles veulent de leur
triste vie, je ne peux qu’éprouver de la compassion pour elles."
En fait de compassion, vos propos dénotent plutôt une grande passion de détestation et un mépris total.