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Commentaire de crazycaze

sur L'homosexualité acquise ou innée : pour une réflexion fondée sur le droit au respect de la vie privée


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crazycaze 16 février 2010 00:52

Je ne dis pas le tout égal à tout. Je distingue seulement la sexualité à des fins de reproduction, la sexualité dans le lien social, et la parentalité. Ne pas reconnaître ces différences, c’est ignorer à la fois la diversité des cultures et leur réalité dans le monde animal. 

Un nommé Skinner avait en son temps prôné des concepts que je réfute : par exemple, pour lui, il valait mieux retirer les enfants à leurs parents biologiques pour qu’ils soient élevés dans le cadre d’institutions pour éviter les traumatismes des errements d’une éducation empreinte d’affect. Les parents biologiques, au mieux, gardaient un droit de visite mais ne devaient pas être laissés seuls avec les enfants. Vous imaginez ?...

Maintenant, savez-vous quels sont les principes qui doivent animer les relations entre les familles d’accueil et les enfants qu’ils recueillent du fait d’un placement administratif (carence éducative ou économique) ou d’un placement judiciaire (carences affectives, maltraitances, abus sexuels) ? Et bien dans ce cadre, il leur est demandé de ne pas dire aux enfants dont ils ont la charge qu’ils les aiment. Pire, si la justice l’estime, et que les enfants vont mieux, les parents biologiques, même coupables de maltraitances ou d’abus sexuels, peuvent bénéficier d’un retour de l’enfant à leur côté, l’espace d’un week-end, par exemple. Les parents biologiques même en ayant été de parfaits tortionnaires, bénéficient d’une priorité sur l’enfant. Trouvez-vous ça normal ? Trouvez-vous ça opportun pour l’enfant ? De plus, la loi, pour éviter un attachement entre famille d’accueil et enfants, changent régulièrement l’enfant de famille. Or, pour qu’un enfant se développe à peu près bien, il lui faut non seulement de l’affection, mais aussi des repères stables à partir des quels il pourra construire des compétences, en anticipant les réponses de son environnement à ses comportements. L’ensemble de ces décisions arbitraires est un affront aux connaissances issues de la psychologie du développement.

Les enfants ont besoin d’être aimés, de se sentir aimés, par ceux qui ont la charge de leur éducation. Les orphelins sans un attachement à une figure familière, connaîtront des problèmes affectifs. Il n’y a pas si longtemps, les enfants des élites n’étaient pas éduqués par leurs parents biologiques, cette charge était dévolue aux nounous, gourvernantes et autres précepteurs. Il est donc compréhensible qu’étant donné le peu de lien affectif qui existait entre parents et enfants, ces derniers n’avaient aucun sentiment envers eux, et nombreux étaient les rois qui périssaient sous la lame de leur fils (par exemple).

Dans certaines cultures, seule la mère constitue une figure d’attachement. Est considéré comme père (ou oncle) tout homme de la tribu. C’est pour l’ensemble de ces raisons que je considère que la parentalité est avant tout une affaire d’arbitraire culturel. Si on dissocie l’idée de parents et de sexualité, de couples hétérosexuels et de parentalité, et qu’on fait passer avant tout l’affection envers l’enfant et les bonnes pratiques, l’enfant se développera de façon beaucoup plus harmonieuse, parents homos, hétéros, famille monoparentale, groupe d’adulte, ou pas, que s’il est confronté aux carences et aux dérives éducatives précédemment évoquées. Et je pense qu’il est plus aisé d’éduquer un enfant à deux que seul. L’idée de parents homos vous choque, je le comprends fort bien. Mais que pensez-vous alors des hommes qui éduquent leur enfant seuls ?? Pensez-vous que cela soit « sain » ??

Quant aux déviations sexuelles que vous évoquez, elles existent depuis l’aube des temps, et on peut les observer même chez les animaux, qui tentent parfois de s’accoupler avec des partenaires d’une autre espèce qu’eux (j’ai reçu une vidéo ou un lapin domestique essaye de s’accoupler avec un chat... c’est destiné à faire rire, mais il n’empêche que...). Personnellement, je pense que ce sont là des déviances sexuelles qui s’apparentent à des pathologies psychologiques. Mais plutôt que juger, sachant ce qu’on sait des fondements des déviances, par exemple sur la genèse des abuseurs, de la pédophilie, il serait tant d’agir tôt dans les systèmes qui font d’un enfant un adulte abuseur ou pédophile, que d’attendre que cet enfant devenu adulte ne commette de tels actes.


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