Bonjour
Il est important aussi de replacer l’insulte dans son contexte car c’est ce contexte qui va déterminer la valeur de l’insulte ainsi que la représentation de la personne à qui l’insulte est adressée.
Un « Putain, mais que t’es con » à l’adresse d’un copain de bistrot en plein apéro, n’aurait pas du tout la même portée qu« un » Putain mais que t’es con« à l’adresse de son policier qui vous colle un PV. Même si c’est avec un vouvoiement.
De même, pour la même insulte adressée à son supérieur hiérarchique au boulot devant tous ses collègues. En fait plus il y a de témoins, plus l’affaire est grave, car ce n’est pas l’insulte qui est la plus blessante, mais le sentiment d’avoir été rabaissé devant tout le monde.
Et même si votre supérieur ne vous tient pas rigueur de ces propos, il sera quand même obligé de sanctionner simplement par rapport aux témoins devant lesquels il perdrait toute crédibilité en acceptant l’insulte. La sanction s’amplifiera si au cours de l’altercation, SON chef hierarchique direct est présent.
Plus que les mots eux mêmes, la résonance d’une insulte et donc, sa gravité, est fonction de la situation au moment ou elle est prononcée, car elle n’est pas ressentie de la même manière par l’offensé.
Il en va de même pour les relations que vous entretenez avec la personne qui vous insulte. Si c’est votre collègue de boulot que vous croisez une fois par mois à la cafeteria qui vous traite de con, ça peut glisser, Si c’est votre fils de 14 ans, même sans témoin, ou d’un parfait inconnu dans la rue qui la prononce, c’est beaucoup plus chaud.
Le ton employé a aussi son importance , le »mais t’es vraiment con" avec un sourire, n’a pas la même portée que la même phrase prononcée avec violence, debout et frappant du poing sur la table.
Dans l’insulte, les mots prononcés n’ont qu’une valeur secondaire.