"L’esperanto bien qu’imparfait permettrait de faire mieux dans la
communication, selon mon point de vue et mon expérience. Par
contradiction, je ne pense pas que cette langue soit apte actuellement
à un éventuel remplacement de l’anglais. Mon expérience me montre, que
de nombreux conflits interviendraient entre locuteurs de l’espéranto,
au sujet même de la pratique de la langue. Ces mêmes conflits existent
déjà actuellement dans la langue.«
Ah ! Et bien voila, nous sommes d’accord ! Selon VOTRE point de vue et VOTRE expérience, l’espéranto permettrait de faire mieux dans la communication. Vous avez le droit d’avoir vos propres appréciations. Mais ce ne sont que vos propres appréciations. Tout comme les miennes ne sont que les miennes.
Étant rentré tout récemment dans la succession d’acharnements réciproques à la suite des articles de Krokodilo, je ne sais pas au juste quelles sont les positions que vous avez affiché précédemment. Toujours est-il que je constate que vous, au moins, contrairement à Krokodilo ou Romain Desbois, reconnaissez le caractère subjectif de votre appréciation et n’assenez pas péremptoirement la vérité révélée selon laquelle l’espéranto serait LA solution unique et universelle (bon, je caricature, le message serait plutôt »la seule et unique amorce de solution") aux problèmes de communication. Vous poussez même l’honnêteté intellectuelle jusqu’à reconnaître l’existence des conflits de clocher entre espérantophones.
Du temps où on pouvait commenter sur Agoravox sans être inscrit, j’avais fait remarquer à M. Masson les (nombreuses) objections philologiques faites à l’espéranto par des espérantophones et des espérantistes. La réaction avait alors été une dénégation pure et simple de l’existence de tels conflits entre locuteurs de l’espéranto, accompagnée d’un paragraphe rageur consacré à l’ido (que j’ai découvert à cette occasion), apparemment symbole pour lui d’une récupération de l’espéranto par l’impérialisme. J’avais été très surpris par la virulence de cette réaction, à l’époque.